Dans League of Legends, on a la réputation qu’on mérite. Et le serveur EUWest est connu pour sa créativité et sa guerre mentale permanente. C'est vrai que chez nous, LoL est devenu bien plus qu’un simple jeu vidéo… dans la Faille c’est la win ou rien.
Mais quand viennent les grandes compétitions internationales, c’est le moment de sniper du pro player. Ça ne vous a pas échappé, cette édition 2021 a lieu en Islande. En d'autres termes, certains joueurs Haut ELO ont la possibilité de tagger face à Chovy ou Canyon — voire même de frotter à Faker.
Si certains streamers s’amusent à commenter les games des professionnels grâce au site Tracking the pros, d’autres décident de mener ce qui ressemble à une chasse aux sorcières, juste dans l’espoir de les affronter.
"Ça chasse la LPL et la LCK sur le serveur EUW !”, nous confiait il y a peu l’ancien joueur de Vitality reconverti dans le casting, TraYtoN. Régulièrement classé dans le top 100 Challenger, le support est habitué à se frotter aux meilleurs joueurs européens. Mais, avec les Worlds 2021, une légion de pro players Chinois et Coréens s'est abattue sur l'Europe — et tout ce qu'il cherche à faire, c'est se confronter à eux, pour les tester et se tester lui-même.
Il avoue même que les joueurs pros se passent le mot. Dès qu’il voit Vetheo, midlaner des Misfits Gaming, tagger en ranked, il se précipite pour lancer à son tour et espérer se joindre à son lobby. Pourquoi ? Parce que Vetheo a de grandes chances de se confronter à l'élite des Worlds — et, en le suivant, il aura lui-même de grandes chances de les affronter.
Chez MGG, on a pas tendance à être dans la théorie du complot, mais il est probable que sur les millions de joueurs que comptent la Faille, certains n’ont sans doute pas hésité à créer des Discords pour sniper tous ces pro players qui ont débarqué en Europe. Quand on sait que la communauté française de League donne vie à ce genre de serveurs, juste afin de faire rager Sardoche, on imagine bien que le sniping de pro player à la veille des Worlds est devenu un sport...
Briser le mental chinois et coréen
Mais pourquoi vouloir absolument sniper les Chinois et les Coréens ? La raison la plus rationnelle : se confronter aux meilleurs… mais on y reviendra plus tard. En tant que bon sbire du serveur EUW, on espère tous une victoire européenne lors des Worlds de League of Legends. Mais depuis le sacre des Fnatic en saison 1, le jeu a évolué pour laisser de plus en plus de place à la scène coréenne et chinoise.
En plus de cela, les deux défaites en finales en 2018 (Invictus Gaming 3-0 Fnatic) et en 2019 (FunPlus Phoenix 3-0 G2 Esports) ont laissé un goût amer aux fans européens. Alors, la communauté du serveur EUW pourrait donner un coup de main à leurs équipes en déstabilisant les autres… C'est bien connu de tous, une game de League of Legends se joue au mental. Et celui-ci se forge en soloqueue, face à soi-même.
ShowMaker avait déjà fait les frais des EUW lors du dernier MSI en Islande. Connu pour son calme légendaire, le midlaner des DWG KIA n'avait pas hésité à trashtalker ses alliés comme ses adversaires...
"Il y a toujours des retournements de situation et ils se rejettent beaucoup la faute les uns sur les autres", raconte ShowMaker. "Ils refusent presque tout le temps d'abandonner, c'est douloureux J'espère que je pourrai avoir de meilleurs coéquipiers." (source: Oneesports)
Ses teammates lui ont parfois joué des tours et le midlaner s'est laissé emporter par sa rage. Mais ça n’a pas empêché l'un des meilleurs joueurs du monde à son poste de finir 2ème lors du MSI 2021 — battant MAD Lions en demi-finale. Cette année, les Lions madrilènes ont le niveau pour accrocher le tableau final. Alors est-ce que leur semaine de soloqueue aura un impact sur leur mental ?
Se confronter aux meilleurs
Qui n'a jamais rêvé de se faire tuer par Faker ? Euh, wait. Reformulons. Qui n'a jamais rêvé de se frotter à Faker ?
Plus sérieusement, une compétition internationale permet à tous les Challengers d'une région d'espérer affronter des joueurs professionnels. Et cette année, la situation sanitaire a forcé l'organisation de la compétition en Islande et non en Chine. C'est un maigre lot de consolation pour toutes les équipes européennes qui n'ont pas réussi à s'inviter dans le championnat le plus privé de LoL : les Worlds.
Et, on doit bien l'admettre, les Chinois et les Coréen font partie des gros. À elles deux, la LCK et la LPL comptent 10 victoires des Worlds en 12 éditions — il y vraiment de quoi vouloir les détrôner. Alors, on verra le 6 novembre lors de la finale, si le serveur diabolique des EUW aura réussi à faire perdre la tête aux Chinois et aux Coréens où si une nouvelle fois les deux plus grandes régions de LoL remporteront un énième trophée mondial.