Photo : LoL Esports
Les fans NA de League of Legends ont bien du courage. Alors que leurs représentants enchaînent les désillusions lors des gros tournois internationaux comme lors des derniers Worlds (aucun équipe nord-américaine n'a passé les poules), ils trouvent toujours les ressources pour continuer à espérer un déclic. Mais à ce stade là, il faudrait plutôt un miracle. De manière assez incompréhensible et malgré les moyens déployés et les recrutements aux quatre coins du monde, la région peine à l'international. Surplus de pression, difficultés à lire la métagame, format inadapté... Les LCS ont déjà épuisé toutes les excuses possibles et imaginables. Cette année pourrait cependant être différente avec l'arrivée de Luka "Perkz" Perković chez Cloud9. Il est arrivé comme le nouveau messie et pourrait bien sauver enfin l'honneur des LCS. Mais malgré son talent et son expérience, serait-ce vraiment suffisant ?
En Europe, on ne présente plus Perkz qui a dominé la région avec G2 pendant de nombreuses années. Tantôt midlaner, tantôt ADC il a accroché 8 titres à son palmarès et assuré à jamais son héritage dans la mémoire collective. Il a également réalisé des jolis parcours lors des Worlds (finaliste en 2019) et surtout gagné un MSI (2019). Ce qui lui permet d'avoir un palmarès international plus gros que toute la région NA réunie ! Cloud9 a donc mis la main sur un vrai crack qui a faim de victoire et possède à 22 ans une grosse expérience. Alors que les joueurs des LCS ont souvent été fustigés pour le manque de mental, Perkz n'est pas du genre à se cacher sous la pression et pourra servir de rocher à ses coéquipiers.
Certains diront qu'avant lui, d'autres imports présentés eux aussi comme des sauveurs, n'ont pas réussi à redorer le blason de l'Amérique du Nord. En vrac, on peut citer les Européens Bjergsen, Jensen, Svenskeren ou encore PowerOfEvil ou les nombreux Coréens comme Impact, CoreJJ ou Huni. Mais la grande partie de ces joueurs n'avait pas accompli grand chose avant d'arriver en LCS. Quant à l'autre, elle était en partie déjà cramé" en arrivant dans la région et est venue se la couler douce dans une forme de pré-retraite. Oui, on grossit un peu le trait et on doit aux anciens champions du monde un minimum de respect. Mais sur la Faille comme en dehors, Perkz reste l'import qui possède la plus grosse aura.
Perkz pourrait donc bien réussir là où tous les autres ont échoué. Au-delà de son talent, il y a également d'autres sources d'espoir chez les fans des LCS.
- Cloud9 : est une des rares structures qui ne déçoit pas à l'international. L'équipe n'est pas toujours là, mais quand elle y est elle réussit généralement à faire bonne impression. L'équipe a ainsi déjà passé les poules à 3 reprises lors des Worlds (2016, 2017 et 2018).
- le roster de l'équipe : Cloud9 se présente avec une équipe solide. Ce n'est pas le roster le plus sexy qu'on a vu en NA, mais c'est peut-être une bonne chose. Blaber et Vulcan ont l'étoffe de MVP et Zven a enfin retrouvé le niveau de jeu qui était le sien lorsqu'il brillait aux côtés de Perkz avec G2 Esports.
- un tableau ouvert : Cloud9 a dans sa poule les Coréens de DWG KIA, les grands favoris du MSI. Pour autant, l'équipe devrait se qualifier pour la phase 2 assez facilement puisqu'il faut seulement finir dans les 2 premiers du groupe. Detonation FocusMe et Infinity Esports font partie des équipes les plus faibles du tournoi et ne devraient pas poser de problème. Cloud9 pourra donc se mettre en jambe et monter tranquillement en puissance. Il y aura eu plus de danger si l'équipe avait dû se farcir les champions de Turquie ou de Russie par exemple.