Photo : Riot Games
Dans une galaxie pas si lointaine, Team Vitality jouait les premiers rôles en Europe. C'était en 2018 et la structure française jouait à ce moment les Worlds de League of Legends en étant loin d'être ridicule. Mais depuis, de l'eau a coulé sous les ponts et tous les joueurs de cette époque dorée sont partis, même le vieux briscard Lucas "Cabochard" Simon-Meslet. Depuis, les abeilles vont de mal en pis et enchaînent les mauvais résultats. Le dernier en date, le bonnet d'âne obtenu lors du spring split 2021 du LEC. Après une telle performance, difficile de rêver retrouver les Worlds à la fin de l'année. Mais ce ne serait déjà pas mal de se qualifier pour les playoffs. Team Vitality part de loin, mais l'avantage quand on a touché le fond, c'est qu'on ne peut que rebondir. La rédaction a fait la liste de ce qui pourrait aider concrètement Team Vitality dans sa quête de rédemption.
Des changements dans le roster ?
Le mercato de mi-saison est traditionnellement moins animé que celui d'intersaison. D'une part, changer de roster en cours de route peut faire peur : on sait ce que l'on perd mais on ne sait pas ce qu'on gagne. D'autre part, c'est aussi un casse-tête budgétaire pour faire de la place à un nouveau joueur alors qu'on a déjà un effectif sous contrat. Les dirigeants ont donc peu de marge de manœuvre et Team Vitality aura bien du mal à recruter.
- L'équipe a déjà 6 joueurs sous contrat puisque Markos "Comp" Stamkopoulos est toujours là.
- En finissant dernier du LEC, les joueurs sous contrat actuellement n'ont pas une valeur marchande particulièrement élevée.
Dans ce contexte, Team Vitality va devoir se débrouiller avec ce qu'elle a. Du côté de la rédaction, on aimerait bien cependant voir un peu de concurrence pour Mathias "Szygenda" Jensen (top) qui possède de vraies difficultés à jouer en weak side et Aljoša "Milica" Kovandžić (mid) qui enchaîne les performances neutres depuis l'année dernière. Pourquoi ne pas essayer de faire monter un ou plusieurs joueurs académiques depuis la LFL ? Cette solution économique et pratique ne coûtera pas grand chose et limite les risques. Ce serait ainsi assez alléchant de voir Dimitri "Diplex" Ponomarev en LEC et le jeune midlaner allemand pourrait en surprendre plus d'un.
Baser son rythme sur celui de Skeanz
Tout n'est cependant pas à jeter dans le roster de Team Vitlaity, qui a d'ailleurs montré du mieux en fin de saison. On pense notamment au jungler français Duncan "Skeanz" Marquet. C'est le seul qui a tenu son rang du début à la fin. Il s'est démené comme un beau diable en trouvant de nombreux first blood et en se payant le luxe de réussir plusieurs steals de grande classe. Malgré la dernière place de son équipe, ses statistiques individuelles sont loin d'être ridicules : 3,8 de KDA, 71,5 % de participation aux kills et 28 % des kills de son équipe.
Team Vitality ferait donc bien d'axer sa stratégie globale autour du Français. Ce dernier privilégie généralement un style tout en contrôle. Ce n'est pas le jungler le plus proactif et il apprécie souvent de prendre son temps pour farm et se stuffer. Mais quand il s'active, il fait souvent mouche. Le souci, c'est que ses laners jouent un peu trop agressivement et se font punir, ce qui ne laisse pas le temps nécessaire à Skeanz pour arriver. Au niveau de la macrogame, les abeilles devraient donc confier les clefs de la ruche au jungler.
Mettre Crownshot dans de meilleures dispositions
League of Legends est un jeu d'équipe où tout le monde a son rôle à jouer. Il est cependant difficile de gagner sans avoir au moins un très bon carry dans ses rang et Team Vitality a mis du temps à trouver le sien. Juš "Crownshot" Marušič n'a pas démarré la saison, mais son arrivée a fait beaucoup de bien à l'équipe française. En plus d'être très propre mécaniquement, il apporte une énorme plus-value en terme de leadership et de personnalité. Le Slovène prend de la place et peut parfois paraître trop sûr de lui. Mais alors que Team Vitality manque justement de confiance et de mental, elle a cruellement besoin de ce genre de joueur. Il demande beaucoup de ressources, mais quand il est bien lancé, il peut gagner une partie à lui tout seul. Pour le moment, il faudrait sûrement miser sur l'association bot-jungle Crownshot-Skeanz pour viser plus haut.
Si cela semble plutôt évident, espérons que Team Vitality ne fasse pas d'erreur autour de Crownshot. Ce dernier est arrivé en plein milieu de split et n'avait jamais joué avec le reste du roster. Il a pris un peu de temps pour prendre ses marques et quitter son habit de streameur. Maintenant qu'il est à l'aise, il ne faut pas tout gâcher. Même si Comp est encore dans l'effectif, on miserait plutôt toutes nos économies sur Crownshot.
Dans une finale historique et exclusive, ce sont les joueurs de MAD Lions qui ont remporté le spring split du LEC. Grosse performance pour cette structure qui évoluait depuis des années dans l'ombre de G2 et Fnatic. Quelle a été la recette de ce soudain succès ?
