À peine arrivée, déjà nerfée, voila le sort réservé à la dernière championne League of Legends, Samira. Il aura fallu moins de 24 heures à Riot Games pour imposer un hotfix à la rose du désert jugée "trop forte dès le premier jour".
Dès la sortie de la championne, une vague d'indignation a commencer à monter au sein de la communauté, beaucoup de joueurs estimant (à juste raison) que la championne était totalement broken. État de fait admis par Mark “Scuffy” Yetter, concepteur en chef du jeu : "Nous souhaitons vraiment sortir de nouveaux champions équilibrés sur le long terme. Parfois, nous avons de la chance et nous réussissons exactement au moment du lancement, mais la plupart du temps, il faut s'adapter et réagir après coup. D'après nos estimations et nos objectifs, elle semblait clairement trop forte le premier jour, donc nous avons agi rapidement."
De nombreux clips démontrant sa puissance ont commencé à fleurir sur la toile dès sa sortie sur les serveurs live :
Le studio a donc logiquement réagi et déployé un nerf (qui est d'ores et déjà live). Ses PV de base ont été réduits drastiquement passant de 600 à 530, mais le plus gros nerf touche son ultime dont les dégâts ont été considérablement amoindris. Samira infligera désormais 0-200 (+500% de son AD total) lorsqu'elle activera son R - Gâchette infernale. Cette capacité, basée sur le style, infligeait à l'origine entre 100 et 300 points de dégâts, avec +600% de son AD total. Le but ici est donc de la rendre plus vulnérable en début de partie et de rendre SURTOUT son ultime beaucoup moins puissant.
Le taux de victoires de la championne, tous rangs confondus, avoisine les 48.8% et atteint allègrement les 51% pour les rangs Diamant et plus ce qui est tout simplement énorme pour un champion débarqué depuis moins de 24 heures dans la faille (taux de pick/ban en Diamant + 2.4%/11%). Normalement, les taux de victoires des nouveaux champions, en fonction des différents paliers, sont (largement) inférieurs à ceux atteints par la Rose du désert, ce qui semble logique puisqu'il faut normalement un peu de temps aux joueurs pour maîtriser correctement les nouveaux kits. Les winrates se stabilisent avec le temps à des valeurs dites normales.
De plus, Samira n'est pas censée être un champion dit "aisé" à prendre en main puisqu'il s'agit là d'un champion devant enchaîner ses sorts de façon intelligente pour réaliser les meilleurs combos (à l'image de Katarina) afin de pouvoir lancer Gâchette Infernale, sa compétence ultime. Sur le papier, son kit de sorts demande de la pratique afin d'être correctement utilisé. Le parallèle peut être fait avec Qiyana, l'impératrice des éléments, dont les compétences sont aussi skill based. À la différence de Samira, Qiyana a eu extrêmement de mal à sortir des affres de la meta. Jouée sur différentes lanes, elle affichait à ses débuts des taux de victoires excessivement bas dans ses trois rôles : 37.69% pour la mid-lane, 37.52% pour la top lane, et 30.24% pour la jungle (des taux plutôt catastrophiques, la championne avait été ajustée avec le temps pour retrouver une situation plus acceptable). Alors oui, si l'on part du principe que ses deux championnes sont censées demander du temps pour être maîtrisées mais surtout atteindre un taux de victoires décent, Samira est tout simplement une aberration.
Cette mésaventure peut nous rappeler le sort d'Aphelios. Sorti fin 2019, l'ADC était vite devenu l'un des chouchous des joueurs début 2020 et était l'un des champions les plus pick et ban de la faille jusqu'à ce qu'une série de nerfs le ramène à des ratios acceptables.
Bien que ce soit probablement la dernière fois que Samira est ajustée jusqu'au prochain patch, elle devrait être sans aucun doute en haut de la liste des équilibrages lors de prochains cycles...