Ubisoft nous a aimablement proposé de découvrir Immortals Fenyx Rising avant l'Ubisoft Forward 2 du 10 septembre afin de montrer que ce nouveau titre, jusqu'alors très discret, en a dans le ventre. Le changement de titre est plus qu'inhabituel, d'autant que le nouveau est loin de faire l'unanimité, puisqu'il ne manque pas de faire penser à un titre de jeu mobile. Un élément qui ne manque pas de crisper intuitivement une bonne partie des joueurs. Une des raisons données est qu'il colle mieux à son histoire et à son nouveau héros ou sa nouvelle héroïne. Celle de Fenyx, un ou une mortelle qui s'en va sauver les dieux de l'Olympe qui ont été vaincus par le titan Typhon, lorsqu'il échappa à son emprisonnement.
Zeus est privé de sa foudre, et il se retrouve sur le banc de touche, réduit au rang de commentateur blasé de l'aventure de Fenyx, aux côtés de Prométhée. Fenyx va récolter les pouvoirs et bénédictions divines, lors de ses travaux et exploits face aux hordes de monstres, avant de s'élever au rang d'immortelle, du moins c'est ce que laisse présager le titre.
- Genre : Monde ouvert, Action-aventure, une petite dose de RPG
- Date de sortie : 3 décembre 2020
- Plateformes : PS4, PS5, Xbox One, Xbox Series X, Google Stadia, PC, Switch
- Développeur : Ubisoft Québec
- Éditeur : Ubisoft
God of what ?
L'histoire est donc très classique à plus d'un titre, et même si l'approche est complètement mythologique et fantastique ici, il est difficile de ne pas penser à Assassin's Creed Odyssey qui se déroule dans la Grèce antique. Cela n'est pas non plus sans rappeler les premiers titres de la licence God of War et la montée en puissance de Kratos. Néanmoins, de ce que nous en avons vu, Immortals Fenyx Rising est très différent de tous ces jeux, à la fois dans son ton, son histoire et son gameplay. Nous sommes ici très proches de ce que propose le célèbre Zelda Breath of the Wild sur Switch. Cela s'étend même à la direction artistique dans une certaine mesure, même si graphiquement nous sommes plusieurs niveaux au-dessus, le jeu étant conçu pour toutes les autres plateformes modernes.
Fenyx va devoir évoluer dans les différentes régions de l'Olympe pour s'entraîner, se renforcer et aider les dieux, qui ont tendance à être sérieusement incapables quand vous n'êtes pas leur ennemi. En échange, ils vont lui conférer des pouvoirs divins, comme le dash d'Hera, les lances d'Artemis et le marteau d'Hephaïstos qui sont autant de techniques de combat. D'autres seront aussi disponibles, comme la flèche d'Apollo et la force d'Héraclès, qui servent principalement à résoudre des puzzles. Les ailes d'Icarus quand à elles permettent de planer. La version du jeu à laquelle nous avions accès offrait un aperçu du contenu disponible en étant déjà assez avancé dans l'histoire. Il faudra aller débloquer chacun de ces pouvoirs un à un dans les différentes régions du jeu complet. Il en va de même pour l'équipement, les potions et même les nombreuses capacités de Fenyx.
Nous avons échappé aux débuts modestes, mais cela faisait beaucoup à maîtriser d'un coup, le tout avec des raccourcis un peu inhabituels. Cela ne nous a pas empêché de rapidement saisir les bases et d'enchaîner les combats en explorant les lieux. Une seule région spécialement aménagée et scriptée avait été préparée pour la preview, mais nous étions libre de faire ce que nous voulions, et nous avons eu le temps d'en faire des choses, que ce soit suivre la trame principale, aller tuer tous les lieutenants locaux de Typhon, résoudre des casse-têtes basés sur nos pouvoirs, ou tout simplement explorer librement.
Nœud gordien
Certaines contraintes forceront tout de même le joueur à faire preuve d'un minimum de réflexion pour atteindre tous les secrets ou des lieux isolés. En effet, la jauge d'endurance (en bleu à l'écran) est aussi un élément qui influera sur l'aventure, puisqu'en combat elle permet de faire un usage (qui nous a semblé abusif) des techniques divines, elle est aussi consommée lorsque Fenyx plane, nage ou escalade une falaise. Il faudra donc sauter du haut de la bonne falaise, utiliser les courants aériens, et faire usage des potions d'endurance pour rester en vol. De la même manière, il est possible de nager et d'explorer les profondeurs, mais l'épuisement de l'endurance provoque votre noyade. Visiblement, c'est quelque chose qui sera à entraîner.
Comme mentionné, les puzzles étaient omniprésents sous une forme ou l'autre. Cela consistait parfois à faire travailler vos méninges et à pousser des caisses sur les bons boutons, ou à projeter adroitement des boules afin d'activer des interrupteurs. D'autres fois, ce sont vos réflexes et votre coordination qui seront mis à l'épreuve en vous frayant un chemin entre les boules de feu, les piques au sol et les lasers, que ce soit à pied ou en planant. Il convient d'ailleurs de signaler que lors de notre session, les puzzles que nous avons rencontrés manquaient encore clairement de peaufinage dans leurs instructions et leurs conditions de validation, sans parler de l'absence d'option pour les réinitialiser ou les refaire pour les plus ardus. Mais c'est quelque chose qui arrivera peut-être d'ici décembre.
Un jeu olympique
Après avoir fait le tour des boss et des différents combats présents dans la région, le système de combat nous semble très classique mais efficace pour un action-rpg du genre. Esquives, parades, coups rapides, coups puissants, techniques spéciales et consommables, les éléments classiques sont au rendez-vous. Ajoutez-y un arc pour faire bonne mesure. Les affrontements et combos aériens sont encouragés, ce qui explique peut-être que ce dernier soit assez poussif et aux munitions fort limitées. À l'inverse, comme mentionné un peu plus haut, les techniques divines nous ont semblé bien trop efficaces et il était trop facile d'écraser toute opposition à coups de marteau et de consommables pour marteler toujours plus vite. Ces derniers pouvant être concoctés et même améliorés dans des chaudrons à certains points de la carte, les moyens de rendre les boss triviaux ne manquaient pas. Mais nous n'avons joué qu'en normal, et des modes de difficulté additionnels ont été confirmés pour la sortie, des limitations bienvenues seront peut-être au rendez-vous.
Une tonne d'équipement sera au rendez-vous, et nous avons pu débloquer de nouvelles pièces d'armure et armes lors de la preview. L'apparence du personnage change pour refléter ces choix, et il sera aussi possible de les améliorer. Il en va de même pour les compétences, les passifs et techniques de combat devraient pouvoir être améliorés avec les pièces obtenues en venant à bout des nombreuses épreuves facultatives disséminées sur la carte. Mais cette option n'était pas disponible dans le cadre de la preview. Si l'on ajoute les montures à dresser, des quêtes et les nombreux objets à récolter, cela donne de quoi bien remplir la carte de l'Olympe pour les complétionnistes.
Le fait que beaucoup de puzzles aient leur propre twist et une solution originale devrait d'ailleurs aider à préserver l'intérêt du joueur alors qu'il nettoie la carte. Mais ce n'est pas tout, Typhon a l'air plus qu'un méchant qui attend bien sagement que le joueur de niveau max vienne réclamer son trophée lié au boss final. Conformément au phénomène auquel il a prêté son nom, il est tempétueux et sa colère va exploser violemment à des moments clés de l'histoire, mais aussi lorsque vous explorez la carte et accomplissez des activités. Des pluies de météores explosifs, et même des héros Grecs corrompus vont vous traquer et tenter de donner une happy end à leur chef maléfique. Il reste à voir si même cela ne risque pas à terme de se transformer en routine pour les joueurs blasés d'open world que nous sommes, mais le principe est bon.
Mais, une fois encore, ce n'est pas tout. Comme vous l'avez certainement entendu dans les différentes vidéos, Zeus et Prométhée font office de narrateur et de commentateur au fil des actions du joueur. Comme nous l'ont montré des jeux comme Darkest Dungeon avec l’ancêtre ou Portal avec Glados, cela a tendance à marquer les esprit et à faire une véritable différence. Ici, l'objectif était clairement d'apporter une grosse touche d'humour, et leurs échanges étaient régulièrement amusants. Si ce niveau d'humour et sa régularité sont maintenus sur la majorité du jeu, il ne fait aucun doute que cela contribuera à varier et à récompenser les activités devenues mondaines. Nous avons joué avec les voix en anglais, mais cela devrait être entièrement doublé en français pour la sortie, avec Lionel Astier (le père d'Alexandre Astier de Kaamelott) dans le rôle de Zeus, pour l’anecdote.
Calendrier des sorties de jeux