Bientôt 3 ans maintenant que la licence Assassin's Creed a initiée son reboot avec la sortie en octobre 2017 d'Origins, mettant en avant l'époque égyptienne à travers les yeux de Bayek et Aya, les deux protagonistes ayant mis sur pied la confrérie des assassins. Dès le 17 novembre 2020 sur PS4, Xbox One et PC, nous auront le droit à un nouvel et 3e opus prenant place au 9e siècle lors de l'invasion de l'Angleterre par les Vikings où Eivor, le (la) personnage principal.e, tentera de trouver une nouvelle terre pour l'avenir de son peuple en passant par la colonisation des côtes anglaises. Le jeu sera également disponible sur PS5, Xbox Series S et Stadia.
Assassin's Creed : Valhalla nous donne la possibilité, comme dans Odyssey (l'opus précédent et faisant suite à Origins), de choisir entre une version masculine ou féminine du personnage d'Eivor. De notre côté, nous avons choisi d'incarner Eivor dans sa représentation masculine, mais il est à noter que la démo nous donnait l'occasion de switch entre le personnage féminin et masculin à n'importe quel moment, ce qui sera également le cas lorsque le jeu sera dans sa version définitive. Nous vous proposons de retrouver notre premier avis suite à nos 3 heures de jeu dans la peau d'un guerrier Viking !
- Genre : Action-Aventure
- Date de sortie : Décembre 2020
- Plateforme : PC, PS4, PS5, Xbox One, Xbox Series X, Stadia
- Développeur : Ubisoft Montréal
- Éditeur : Ubisoft
- Prix : 59,99€
Ragnar Lothbrok... Dans les pas de la Légende
Comme déjà énoncé un peu plus haut, Assassin's Creed Valhalla nous transpose de la Grèce antique, dans laquelle nous étions resté après avoir bouclé Odyssey, au 9e siècle et l'invasion des côtes anglaises par les Vikings venant des pays nordiques (la Norvège et le Danemark notamment). Nous nous retrouvons donc dans les bottes d'Eivor, un guerrier vikings de Norvège qui souhaite faire prospérer son peuple en lui promettant un avenir stable sur les terres de l'Angleterre. La démo qui nous a été proposée se situait au milieu du jeu en nous jetant directement en pleine Est-Anglie, une région situé à l'Est de l'Angleterre, dans une trame scénaristique où le personnage principal tentera de créer des alliances avec les royaumes anglais qui se déchirent pour le pouvoir.
Cette situation politique en Angleterre est totalement propice au peuple Viking qui depuis des années tentent de rejoindre la grande couronne. Notamment par le biais du mythe entourant Ragnar Lothbrok, légende du peuple Viking, qui aurait initié la colonisation d'autres terres, comme la France ou l'Angleterre, par son peuple afin de le sauver et lui assurer un avenir plus stable à l'inverse des terres scandinaves qui possèdent un climat hivernal plus rude rendant l'agriculture très difficile, voir impossible.
Nous pourrons difficilement vous en dire plus sur la trame scénaristique de cet opus en ayant joué que 3 heures au jeu. Ce qui est plutôt une bonne chose au final afin que vous puissiez profiter pleinement des surprises que nous réservent les équipes d'Ubisoft Montréal pour la sortie définitive du jeu prévue pour le 17 novembre prochain.
Qui n'a jamais rêvé de pouvoir vivre comme un Viking ?
L'un des points forts des opus de la série Assassin's Creed est la force des développeurs à retranscrire l'ambiance et le réalisme des époques dans lesquelles ils nous proposent d'évoluer. Que cela soit par le sound design, le level design ou encore le game design des paysages, des villes ou des monuments historiques que nous pouvons explorer, nous sommes en totale immersion dans le monde qui nous est mis à disposition. C'est encore une fois le cas avec Valhalla puisque des les premiers pas foulés dans cette Angleterre du 9e siècle nous y avons ressenti l'atmosphère lourde et pesante découlant des ravages de la guerre entre les différents royaumes. On y remarquera une certaine ressemblance avec la dark fantasy polonaise présente dans The Witcher 3, notamment la région de Velen avec beaucoup de couleurs sombres et automnales. Que serait une vie viking sans duel de boisson et de joutes verbales ? Et bien rien nous direz-vous et vous auriez bien raison ! Donc pas de panique, vous aurez l'occasion de défier d'autres vikings dans des combats singuliers où il vous faudra descendre le plus rapidement possible des cornes d'hydromel en suivant un rythme de touches ou trouver la meilleure répartie dans vos joutes pour prouver que vous êtes le plus malin. A noter qu'il vous sera possible lors de votre exploration d'appeler directement votre drakkar avec un cor - via un raccourci rapide sur votre pad - à l'image de l'appel d'une monture, ce qui est toujours appréciable lorsqu'il n'y a pas d'embarcation à disposition.
Pendant le peu de temps où nous avons pu explorer ces terres anglaises, plusieurs choses étaient disponibles lors de la démo. Notamment un bout de trame de l'histoire principale qui nous a mis très rapidement dans le vif du sujet par le biais d'un assaut sur une place fortifiée ennemie où était détenu un jeune anglais qui aura pour vocation de devenir roi. Les assauts sont une nouveauté de cet opus, puisqu'ils permettent de faire des attaques de masses sur des forts, bastions ou positions ennemies avec des alliés, c'est-à-dire nos compagnons Vikings. Un assaut se segmente en plusieurs parties de ce que nous avons pu voir, avec tout d'abord une approche en drakkar où il faut se protéger des tirs de flèches enflammées envoyés par l'ennemi en réalisant une levée de bouclier dans le bon timing pour ne pas voir son embarcation couler ! Une fois le bateau accosté sur les rives, c'est le moment du débarquement avec toute votre compagnie vikings où une défense bien présente est en position pour vous arrêter. Le déroulement est assez simple, beaucoup de combat avec différentes portes à détruire via l'utilisation d'un bélier et une fois toute la garnison annihilée un boss vous attend en guise de dernière adverse qu'il vous faudra tuer pour prendre la place fortifiée.
Autre type de "quêtes" disponibles en plus des assauts, les raids. Ces derniers ressemblent aux assauts, mais en moins impressionnants, ils ne sont pas divisés en étapes avec une phase en bateau, une phase au sol avec des portes à passer et un boss à la fin. Ici, nous sommes sur un mode plus standard avec des ennemis à tuer dans une zone donnée avec des coffres à récupérer et un personnage élite à tuer qui vous lâchera une clé ou un accès aux différents butins présents dans la place.
On déplorera malgré tout l'utilisation anecdotique, actuellement, de la lame secrète pour son retour depuis Origins et Odyssey, qui n'est pas adaptée aux différentes quêtes que nous avons eu l'occasion de tester. De plus, il est difficile d'imaginer une approche discrète lorsque nous jouons un vikings armé jusqu'aux dents en plein milieu d'un raid ou d'un assaut. Espérons que la lame trouve son utilisation à d'autres moments du jeu pour son retour mis en avant dans la cinématique d'annonce.
Armé jusqu'aux dents et prêt à l'action !
Du côtés des armes et de la customisation d'Eivor, le joueur est très libre avec un large choix de compétences pour orienter le gameplay de son personnage. Il est possible d'équiper tout type d'armes que ça soit des épées, haches à une main, hache à deux mains, fléaux, marteaux ou encore des lances. Nous retrouvons les différentes qualités et raretés d'objets introduites depuis le reboot de la licence avec Origins, qui permettront de faire monter en puissance votre personnage, mais avec un abandon du système de niveau traditionnel via le gain d'expérience. Il vous faudra débloquer des compétences et habilités pour développer votre arbre de compétences. L’arbre quant à lui se divise en trois grands axes, avec une optimisation vers la force pure au corps-à-corps (représentée par l'esprit de l'ours), l'agilité à distance (représentée par l'esprit du corbeau) et l'alliance hybride entre force et agilité (représentée par l'esprit du loup). Dans sa globalité, l'arbre est très complet et offre un large panel de choix pour le joueur qui aura tout le luxe d'utiliser ses points de compétences pour augmenter les statistiques d'Eivor ainsi que ses habilités. En ce qui concerne les habilités, elles pourront être débloquées dans l’arbre de compétences et améliorables par ce biais, mais elles pourront également être à découvrir dans la carte d'Assassin's Creed : Valhalla dissimulées dans des coffres ou en récompenses d'affrontements de boss.
Le craft et la chasse sont toujours bien présents et vous permettront d'améliorer la tenue et les accessoires d'Eivor en récupérant des peaux de bête, du métal, des pierres et tout autres babioles qui pourront être revendus contre des pièces d'argent. L'aspect de pouvoir récolter des centaines d'objets à été conservé et nous vous invitons à piller tout ce que vous pouvez piller comme un vrai viking sans foi ni loi ! Pas trop dévolutions donc de ce côté-là du jeu, puisque Odyssey avait déjà bien accentué la fonctionnalité lancée par Origins et qui a fait ses preuves. Il devrait y avoir beaucoup moins de spam de loot au niveau du drop des armes et armures, comparé à Odyssey, pour éviter de rendre nos différents équipements obsolètes trop rapidement. Il est toujours plus plaisant de récupérer de l'équipement à un rythme régulier plutôt que devoir se perdre dans une infinité d'objets et passer sa vie dans un menu.
Quelques ajouts pour un gameplay déjà bien ancré
Au niveau du gameplay, les joueurs des opus précédents ne seront pas perdus puisque Valhalla reprend les fondamentaux de ces grands frères en y ajoutant un peu plus de fonctionnalités comme la possibilité de mettre au sol ou d'étourdir un adversaire et l'achever via un beau finish. L'ajout de quelques types d'armes et la variation de ces dernières permettront aux joueurs d'essayer différents styles de combat, comme par exemple s'équiper de deux boucliers pour s'assurer une protection maximale tout en distribuant quelques marrons. Petit coup de cœur pour le fléau, qui possède la particularité d'être un bon moyen pour renverser ses adversaires et ainsi les achever au sol, son utilisation permet également de le faire tourner autour de soit pendant quelques secondes afin de se protéger des attaques ennemis tout en leur infligeant des dégâts. Quelques petits soucis techniques à relever dans les combats où beaucoup d'ennemis sont à l'écran, avec un une caméra brouillonne par moments et une IA pour les ennemis parfois incompréhensibles. Les combats à cheval et en bateau sont toujours de la partie, même si nous n'avons pas eu l'occasion de voir une bataille navale lors de notre test preview.
Petite fonctionnalité qui fait son retour également, mais pas des moindres, les choix lors des dialogues avec les autres personnages. Apparu avec Odyssey, cet ajout avait été un peu perçu de manière anecdotique en pointant le fait que les choix n'avaient que très peu d'impact sur le déroulement de l'histoire. Avec Valhalla il semblerait que les développeurs aient voulu faire l'effort de montrer plus d'intérêt à cette fonctionnalité en donnant des choix plus intéressants et surtout résultant d'une vraie différence dans la trame de vos quêtes. Nous en avons eu un bon exemple que nous ne détaillerons pas pour éviter tout spoil, mais qui s'est avéré être intéressant car le choix qu'il soit négatif ou positif apportait un réel changement pour Eivor. A confirmer sur l'entièreté du jeu pour voir si effectivement la possibilité d'avoir des décisions à prendre est anecdotique ou non.
Point très intéressant et qui change beaucoup de ses prédécesseurs, Assassin's Creed : Valhalla ne possède pas le même système de gestion de barre de vie. En effet, il vous faudra faire attention à cette dernière car elle ne se remplira plus toute seule à la sortie ou pendant un combat de manière automatique. Les bais et les champignons seront vos meilleurs amis, car ce sont eux qui vous permettront de vous soigner que ça soit en combat via un raccourci rapide ou pendant votre exploration en les ramassant. Ce changement est à notre sens une très bonne chose, le fait de devoir avoir un œil sur sa vie et de la gérer soit même renforce un peu le côté immersif des combats et donne un réel aspect punitif si l'on gère mal notre phase de gameplay ou si on y va trop en mode bourrin sans se soucier des dégâts que peuvent infliger les ennemis.
Enfin, la déception vient pour le moment du côté "assassin" et "discrétion" proposé par le titre qui lors de cette démo n'a pas été mis en avant malgré le fait que la lame secrète fasse son grand retour. Nous aurions aimé avoir la possibilité de tester une phase adaptée pour un assassinat avec un cheminement à imaginer ou faire pour venir à bout d'une cible. En l’état, le fait de pouvoir assassiner reste anecdotique et un choix du joueur dans certaines situations, notamment dans le pillage de certains camps. La verticalité présente dans Assassin's Creed Odyssey qui a été pointée du doigt par certaines critiques de joueurs à été, de ce qu'on a pu voir, réajustée avec plus de phase au sol et des parkours adaptés à un style vikings ce qui augmente le réalisme de certains passages. Nous précisions bien qu'il est possible que dans la version finale du jeu, la lame soit au centre du gameplay lors de certaines missions et que nous nous basons simplement sur la démo qui nous a été donnée de tester.
Un long voyage et beaucoup d'exploration
Bien heureusement, les développeurs nous ont gardés moult surprises encore pour la sortie du jeu avec notamment un élément central de ce nouveau volet, à savoir la colonie. Dans Assassin's Creed : Valhalla il nous sera possible de créer et faire évoluer une colonie Viking sur les terres anglaises en recrutant différents personnages pour la faire fructifier. Nous avons pu remarquer lors de notre test que nous ramassions des "richesses" qui pourraient servir à améliorer notre colonie, qui pour rappel n'a pas été présentée pendant notre démo. C'est un élément qui marquera certainement une réelle différence avec les deux opus sortis auparavant et qu'il faudra surveiller de prés. Enfin, le jeu fourmille de secrets à découvrir, de Boss à tuer, d'animaux légendaires à débusquer, d'énigme à résoudre et de terres à explorer. Notre seule crainte sur ce point est que cela soit plus digeste que la carte d'Odyssey qui était bien trop vaste et remplie d'objectifs qui manquaient réellement d’intérêt pour le joueur. Avoir beaucoup de contenu c'est bien, mais du remplissage pour allonger la durée de vie d'un jeu au détriment de son amusement ce n'est pas la solution.