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Test Days Gone sur PS4

Test Days Gone sur PS4
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Après un développement au long cours, Bend Studios propose enfin aux joueurs PS4 de découvrir Days Gone dès le 26 avril. Découvrez notre test de ce monde ouvert post-apocalyptique.

Test Days Gone sur PS4
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Une note c'est bien. Mais savoir d'où elle vient, c'est mieux ! Découvrez notre test en détails, ci-dessous.

Bend Studios revient aux affaires avec Days Gone, un jeu d'action/aventure dans un monde post-apocalyptique rempli d'étranges mutants. Découvrez notre test de cette exclusivité PS4 disponible chez nous le 26 avril prochain.

  • Genre : Action/Aventure
  • Date de sortie : 26/04/2019
  • Plateforme : PS4
  • Développeur : Bend Studios
  • Éditeur : Sony
  • Prix : 59,99€
  • Testé sur : PS4 Pro

Partir un jour...

Derrière Bend Studios, il y a les géniteurs de l'une des licences phares de la PS1 : Siphon Filter, un jeu d'action à la troisième personne très "Jason Bourne-esque", dans laquelle le joueur incarnait un agent des forces spéciales adepte de la méthode musclée. Changement d'ambiance radical pour leur nouveau titre, Days Gone, qui aura tout de même mis pas mal de temps à voir le jour. Il avait tout de même réussi à faire forte impression lors de son annonce, en présentant une mécanique de horde, composée de plusieurs centaines de zombies, poursuivant notre héros autour d'une scierie désaffectée. Quelques années plus tard, nous voici enfin dans la peau de ce biker mal embouché qu'est Deacon St John, ou Deeke pour les intimes. Lui et son pote Boozer font partie des rares survivants d'une apocalypse zombie, ou plutôt mutant, qui a complètement dévasté l'Oregon, emportant dans son sillage l'épouse de St John. Très rapidement, on va se rendre compte que le motard au grand coeur n'a pas encore fait son deuil et que cela va lui servir de prétexte pour piétiner de la tête de mutant façon flaque d'eau.

Ça, c'est pour les petits problèmes de notre duo de personnages principaux. Seulement, tout autour de nous se trouvent 4 camps, comme tout autant de factions dispersées tout autour de la carte, avec leurs propres intérêts et leurs propres soucis. L'une de ces factions se démarque néanmoins des autres : les Rippers, une secte qui est comme émerveillée par les mutants et qui singe leur comportement pour mieux se fondre dans la masse. Au-dessus de tout ça, plane l'ombre des scientifiques du Nero, qui se livrent à de mystérieuses expériences dans la région afin d'alimenter on ne sait quel projet obscur. Vous l'aurez compris, les fleuves de la forêt de Faraway sont loin d'être tranquilles, et St John va devoir composer avec tout ce petit monde pour enfin trouver la paix intérieure.

Millenium

Le scénario et le contexte post-apocalyptique de Days Gone donnent dans le déjà-vu, et si l'univers est tout ce qu'il y a de plus cohérent, tout est plombé par la mise en scène vieillotte à base de longues balades à pied passées à discuter pour ne rien dire de substantiel, ou alors en rencontrant des personnages dont le destin ne nous intéresse finalement que très peu. Tout est régi par un système de "scénarios" dont la complétion s'entremêle pour un résultat qui peine vraiment à tenir debout. Deacon aurait pu être un personnage intéressant, mais les limites de l'écriture font qu'il est capable de se contredire entre une cutscene et ses longues séances de parlotte en solitaire. Le bonhomme adore en effet discuter avec sa radio, comme si elle allait lui répondre à tout moment... sûrement le grand air.

Les quelques cutscenes qui méritent votre attention sont celles qui concernent les destinées de Boozer et de la femme de Deacon, sa famille la plus proche. Là encore, c'est plutôt maladroit et l'ensemble accuse d'un manque de rythme certain. Les épisodes flashbacks, qui devraient être des temps forts du jeu, sont de simples rails habillés d'activités banales. Pour résumer la chose très simplement, Days Gone n'arrive jamais à monter en intensité, malgré des pistes encourageantes qui ne sont jamais exploitées, ou alors en tapant systématiquement à côté.

Millenium

Ta Harley couine

Avec une forêt de plusieurs dizaines de kilomètres carrés à sillonner au guidon de sa moto, le monde ouvert de Days Gone propose une expérience de survie très proche de The Last of Us dans ses phases d'exploration et ses fusillades : les maisons ouvertes et les restes de la civilisation fournissent des matières premières servant à confectionner bandages, explosifs de fortune et armes de mêlée améliorées. Tout se passe via un menu radial très simple d'accès, et se soigner au cours d'un combat en passant par l'étape artisanat prend une poignée de secondes. Lors des combats contre les Rippers, les goules ou les bandits locaux, ce sont des fusillades au rendu plutôt brouillon qui prennent le relais. Sans système de couverture digne de ce nom et avec des attaques au corps à corps très efficaces, les affrontements tournent court. Comme pour zapper le moindre gaspillage de balles, vous pourrez décimer un camp à l'aide d'une planche de bois et de quelques clous sans prendre une balle. L'infiltration est également une option et Deeke a lui aussi le droit à cette bonne vieille vision d'aig... ce bon vieux sens du sorce... Enfin vous savez, la vision au rayon X qui permet de scanner les alentours d'une simple pression de bouton.

Quant aux bastons contre les hordes, ne vous attendez pas à en voir avant très très loin dans le jeu, et encore, on voit mal l'intérêt de cet argument de vente devenu gimmick. Finalement, la plus grande menace reste celle de la panne d'essence, qui va parfois vous forcer à faire des centaines de mètres à pinces pour récupérer un précieux bidon. À noter que la capacité maximum du réservoir permet de parcourir environ 3,5 km avant de tomber à plat, pratique. Des règles du jeu qui s'envolent toutefois lorsque le scénario a besoin que ce soit le cas, par exemple, votre jauge d'essence et la fiabilité de votre moto sont intouchables lorsqu'un personnage secondaire est derrière vous. De même, si vous ne pouvez plus rejoindre votre bécane en cours de mission à cause du level design qui n'autorise qu'un aller, cette dernière sera téléportée là ou ce sera le plus pratique pour repartir. Ce sont toutes ces petites choses mises bout à bout qui cassent complètement l'immersion dans l'univers, pourtant accrocheur sur le papier, de Days Gone.

Millenium

Les activités secondaires et même la structure des missions principales ne réussissent pas franchement à sauver la mise, sauf si répéter en boucle les 5 mêmes objectifs ne vous pose pas de problème. Petite liste des actions que vous allez répéter encore et encore dans DG : brûler des nids infestés de mutants, vous infiltrer dans le dos du Nero, aller en moto d'un point A à un point B et décimer des camps. Le reste du contenu s'articule autour de mini-objectifs secondaires valant surtout pour leurs récompenses permettant d'améliorer la moto de St John ou ses compétences. Pour la Harley, il va falloir rendre service au camp de votre choix afin d'améliorer votre réputation et ainsi accéder à des inventaires plus fournis en améliorations.

Une tâche plutôt laborieuse, d'autant que la moto n'avancera pas bien vite avant d'avoir un moteur "niveau 3" équipé. Quant à St John, ses perks sont divisées en 3 arbres dans lesquels dépenser des point de compétences de manière très (trop) classiques. Là encore, on est en terrain connu et la monotonie survient beaucoup trop vite. Alors que l'on s'attendait à rester sur le qui-vive à cause d'un monde promis comme très hostile, on se retrouve finalement embarqué dans une aventure qui se joue en mode pilote automatique, le cerveau confortablement posé sur le siège passager. À noter que les passages à moto deviennent très vite lassants eux aussi, la faute au modèle de la moto, tout simplement : difficile de partir faire du hors-piste avec une Harley sans craindre des dégâts critiques vitesse grand V.

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Pour la horde !

Les exclusivités PS4 sont le plus souvent de purs joyaux techniques, à la finition exemplaire, ou tout du moins c'est le cas depuis au moins deux ans maintenant. Malheureusement, Days Gone vient quelque peu briser cet état de grâce : rien de catastrophique non plus, le titre de Bend Studios sait enchaîner panoramas somptueux et villages modélisés avec de nombreux détails, néanmoins, impossible de passer sous silence les nombreux problèmes techniques rencontrés au cours de ce test, avec en cadeau bonus, le crash pur et simple de la PS4 Pro. Maintenant en version 1.03 grâce à un patch de plus de 20Go, il se peut que l'état général du jeu se soit amélioré et nous mettrons ce test à jour si c'est effectivement le cas.

Bend Studios peine tout de même à convaincre, et ce, même sur PS4 Pro, car toutes les destinations de Days Gone n'ont pas forcément joui du même soin que pour les lieux clé du jeu. Comprenez par là que la beauté du jeu est toute relative et dépend de plein de paramètres que vous ne pouvez pas maîtriser : selon l'heure du jour ou de la nuit, ou encore selon la zone dans laquelle vous vous trouvez, vous pourrez vous retrouver avec des choix de couleur disgracieux sur des textures qui n'en finissent parfois plus de charger. A ce sujet, les loadings en 1.02 sont extrêmement longs, dépassant parfois les 2 minutes au chargement initial de la partie. Couplés à une gestion des checkpoints et des voyages rapides hasardeuse, vous avez là tous les ingrédients d'un cocktail qui générera davantage de frustration que d'ivresse.

Millenium
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Days Gone est un titre "série B" très honnête, pour peu que vous ne soyez pas trop regardant sur certaines grosses ficelles sur lesquelles il n'arrête pas de tirer en permanence. Un jeu "somme" qui s'inspire très ouvertement de The Last of Us jusqu'à ses phases d'exploration, sans jamais réussir à se forger sa propre identité en chemin. Pourtant pétri de bonnes intentions avec ses hordes de mutants impressionnantes et ses quelques panoramas remarquables, il se peut que l'impression d'avoir déjà joué une dizaine fois à Days Gone ces 5 dernières années vous vienne à l'esprit très rapidement.

Plutôt joli
Les hordes, impressionnantes
Les virées en moto fonctionnent... parfois
Un univers qui a tout pour lui
Scénario mal ficelé
Des séquences qui changent les règles du jeu pour les besoins de la narration
Nombreux problèmes techniques : chutes de framerate, problèmes de collisions
Dialogues alambiqués : Deacon dit parfois tout et son contraire d'une réplique à l'autre
Gameplay déjà vu, déjà joué
Activités secondaires redondantes
playstation
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Bastien DL
Lloyd  - Chef de projet éditorial

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