Vous n'êtes pas sans savoir que Counter-Strike : Global Offensive intègre une nouveauté par rapport à ses ainés : le trafic d'armes. Via le jeu ou tout simplement en achetant directement sur Steam ses skins, les joueurs ont la possibilité de se personnaliser et cela rencontre un véritable succès d'estime auprès de la communauté. Le nombre de joueurs a été démultiplié depuis l'introduction de cette option et le marché parallèle qui s'est mis en place permet a pas mal de monde de s'amuser, pendant que d'autres loin d'êtres altruistes gagnent de l'argent. Or il y a quelques jours VALVe a dû intervenir afin de ramener l'ordre dans ce souk virtuel.
L'objet du crime, la M4A4 Howl (Hurlement) et un stickers. Sur ces deux objets disponibles sur le marché se trouvait un dessin qui a été volé à un graphiste présent sur le site Deviant Artist. Automatiquement les skins incriminés ont été remplacés par des nouveaux par l'équipe de développement de CSGO et les personnes qui avaient publié ces objets ont immédiatement été bannies. De plus, tous les autres skins mis en ligne par les contrevenants ont également été retirés, sans cette fois que ceux qui les possédaient ne se les voient retirés. Les revenus qui émanaient de ce trafic étaient loin d'être négligeables car la M4A4 Howl est dans le Top 10 des armes personnalisées les plus appréciées. Son prix sur le marché était estimé à 240 $ ce qui la classait juste derrière l'AWP Asiimov, l'AK-47 Fire Serpent et surtout la fameuse M9 Bayonet Crimson Web qui culmine à 413 $.
En ce qui concerne les joueurs qui possédaient cet objet désormais banni, ce dernier a été remplacé par un nouveau skin développé directement par les équipes de VALVe et qui sera unique. Son prix devrait ainsi grimper en flèche du fait du buzz entourant cette histoire, il était par exemple à sa sortie estimé à 400 $ l'unité. Du côté du graphiste floué en revanche on ne sait pas s'il a une chance de toucher une partie des gains que l'entreprise américaine a tiré des ventes (ils touchent 15% de toutes les transactions). Il y a fort à parier que Canisalbus devra se contenter simplement du retrait de son œuvre. Du côté des coupables en revanche les affaires fleuriront moins puisque ces derniers n'auront plus la possibilité d'ajouter quoi que ce soit au catalogue de CSGO, leur procès ayant eu lieu virtuellement sans qu'ils y soient conviés ni qu'ils puissent faire appel de la sentence.
En clair le trafic d'armes appartient à la communauté mais demeure sous le contrôle de l'entreprise de Seattle qui ne fait pas dans la demi-mesure lorsqu'elle intervient. C'est clairement dans son intérêt de sévir de temps à autres et de médiatiser ces affaires afin d'éviter tous débordements, en revanche il serait opportun de laisser une chance aux accusés de pouvoir se racheter. Car à l'heure actuelle les sommes qui circulent sont de plus en plus importantes et si l'on souhaite conserver un minimum de sérieux dans cette affaire, il ne faut certainement pas hésiter à garder l’œil sans toutefois sombrer dans la dictature la plus primaire !