Tout ce qui est petit est mignon (Hum.), comme nous venons de le voir. Enchaînons donc sur du mignon en concentré (ou pas), et tournons-nous vers Rammus. Rien d'humain dans ce champion, vous le reconnaîtrez, quue Digilolita se propose cependant d'humaniser, et que l'on peut retrouver sur sa page Deviantart. La carapace du champion, de laquelle il ne peut se séparer, telle une tortue, malgré les croyances populaires, devient ici un simple vêtement (une capuche, à vrai dire), et l'on retrouve les deux chaînes argentées autour du cou du champion. La lumière vient de derrière, comme pour le mettre en valeur, car le dessin est globalement sombre en termes de teintes. L'insistance est de nouveau mise (toujours) sur les yeux. Les couleurs générales sont respectées, bien que l'on ne voit pas ce que l'artiste aurait fait des bras (pattes ?) bleu/vert du champion. Les traits sont relativement simples, mais le dessin fonctionne bien dans l'ensemble.
Carapace et insecte à exosquelette, toujours, puisque nous nous tournons vers un scorpion qui a du piquant. Choix osé de l'artiste (du nom de tatsumu, dont vous pouvez trouver la page Deviantart, relativement « suggestive ») qui nous propose ici une version humaine ET féminine : l'exosquelette de notre bestiole devient ici une sorte de costume, qui ne couvre hélas (ou tant mieux !) que très peu notre championne (Il n'est en effet plus très difficile de l'identifier comme femme aux vues de ses atouts...). On note le très joli travail sur la couleur, puisque l'on a un fond orange/saumon, sur lequel des traits bleus (couleur complémentaire) viennent dessiner le champion et faire les ombres. Un peu de blanc sert à représenter la lumière, et un peu d'orange plus ou moins sombre permet d'insister sur certaines zones. Les proportions très bien respectées, et la position dynamique est celle d'une championne qui semble nous vouloir nous attirer à elle... Un peu à la manière de son ultime !
Notre champion suivant est une femme tout aussi peu vêtue, en compagnie de Fuuzanki (qui laisse à voir de très chouettes illustrations, et notamment de jolis sketchs sur sa page Deviantart), qui nous propose sa petite réécriture de Vel'Koz. Le corps du champion devient ici une simple coiffe. Les caractéristiques en sont cependant conservées (formes, tentacules électrisées...) Le principe d'écailles et de sections d'exosquelette est conservé pour créer les différents accessoires (maillot, masque, gants) de la championne. Un travail particulier est fait sur la lumière et sur le laser produit par l'œil (trait violet horizontal qui traverse le dessin), qui permet par ailleurs la conservation des couleurs d'origine. L'idée de Néant, d'où vient le champion, est retranscris via l'idée de chaos, que traduit le fond sombre, brouillon, chaotique, avec de la fumée, d'où l'on devine deux immeubles, entrain de s'effondrer, et cet effet de flammes qui est suggéré par ces petits résidus d'étincelles.
Nous allons tranquillement nous éloigner des insectes et autres bestioles à exosquelette en passant par ce petit melting pot de trois champions, dont deux à exosquelette, en la nature de Cho'Gath, Kog'Maw et Anivia. La composition du dessin de l'ordre du carnet de dessin (effet renforcé par le style des dessins et les effets de coloration, où l'on voit presque la trace de la tasse de café que l'on aurait par mégarde posée sur la feuille). L'humanisation repose ici sur les caractéristiques « morales » et les compétences des champions plus que sur la forme d'origine : ainsi, Kog'Maw devient ce petit morveux dégoûtant qui crache (ou qui, des fois, vomit), Cho'Gath un gentleman aux dents acérées (l'apparence est ici fortement inspiré d'un skin, certes), et Anivia une reine de glace dont seules les ailes, semblables à celle d'un ange, rappelle l'état initial de volaille. Chaque personnage a son propre code couleur. Le trait est léger, presque rapide, pour un croquis globalement réussi. Merci à queenvera, que l'on peut retrouver sur sa page Deviantart, pour ce travail, parmi quelques étranges et parfois sympathiques œuvres.
L'humanité de notre dernier champion est de base questionnable : il s'agit en effet d'une sorte de centaure - mi-homme, mi-cheval, mais la tête bien particulière. Elle n'est ici, sous le travail de GisAlmeida, plus à remettre en question. Dans une ambiance plus sombre, mais reprenant les couleurs du splashart de base, notre Hecarim nous démontre sa virilité, malgré une crinière volant au vent dont plus d'une fille serait jalouse. Le travail des reliefs, et notamment des muscles abdominaux est très précis, bien qu'il ne s'agisse que d'un jeu sur l'ombre et la lumière, et on sent la détermination sur le visage du champion. Là encore, les yeux, dont on dit qu'ils sont le reflet de l'âme, qui caractérisent souvent l'homme, sont mis en valeur, et l'on peut noter le traitement du mouvement fait sur l'arme du champion. Le champion est par ailleurs reconnaissable à sa tenue, semblable, autant que possible, à celle du centaure original (observez notamment les genouillères du champion, bien qu'il n'en ait désormais plus que deux). Un très beau travail, que l'on peut retrouver sur la page Deviantart de l'artiste, qui nous propose de très jolis travaux, sur la League comme sur d'autres thèmes.
J'espère que ce nouvel épisode vous aura plu. N'hésitez pas à partager avis et suggestions ! Rendez-vous la semaine prochaine pour une toute nouvelle Galerie, qui vous réservera quelques petites surprises, je le souhaite.