Pour ce nouveau numéro, je ne vais évidemment pas me tourner vers les champions déjà humains, et je laisserai aujourd'hui de côté les cosplays, qui facilitent de façon un peu trop évidente l'humanisation (pour ne pas citer les cosplayeuses de Teemo, par exemple). Et dans une tentative désespérée d'organisation, je commencerai par m'intéresser à ceux qui tendent vers l'humanité, mais qui ont été refoulés à la porte de celle-ci, avant de me tourner vers les autres...
Alors certes, il manque à ce premier champion quelques muscles et un peu de peau pour être réellement humain (et les éléments osseux qui lui servent de cheveux ne relèvent pas vraiment de l'anatomie humaine). Mais il faut admettre que la position (à savoir la bipède), son anatomie générale (à priori deux jambes, deux bras, une tête et un tronc), et surtout son squelette (plus que visible) le rapprochent de l'homme. Il est ici représenté en chair et en os (plus en chair qu'en os, cependant). L'accent est mis sur les yeux et la clé, par un éclat qui rappelle celui des âmes qu'il collecte. Notre champion a un côté « dark », mauvais garçon, par ce petit sourire en coin, et une blessure sur la joue qui laisse apparaître l'os et rappelle son identité initiale. Le dessin est plutôt réaliste, par un jeu subtil entre le précis et le suggéré (on apprécie par exemple le travail des cheveux ou du visage). On remercie donc chalii, dont la page Deviantart regorge d'œuvres diverses, en termes de sujets comme de styles.
Bien moins réaliste, cette fois, le dessin met encore une fois (coïncidence ? Je ne crois pas...) l'accent sur les yeux, par cette lueur verdâtre. Notons aussi la présence d'une clé. Notre Fiddlesticks (dont l'identité est trahit par les corbeaux qui lui tournent autour) est en train d'être invoqué, comme l'indiquent les cercles de lumière, qui l'éclairent, et le fait qu'il ne soit qu'à moitié visible, et donc à demi nu (désolée pour les âmes sensibles). Notre Épouvantail, qui est donc initialement conçu pour ressembler à une forme humaine afin d'effrayer les animaux sauvages, est ici en chair et en os. Le dessin est relativement brut, comme à l'état de brouillon, particulièrement pour les corbeaux, dont les traits chaotiques et les yeux rouges suffisent cependant à les identifier. On peut cependant noter un très bon travail de la lumière, entre reliefs, lumière colorée et ombre, et tout se lit très bien. L'anatomie et la perspective sont globalement bien respectées, et l'on aime l'ambiance relativement sinistre de l'image, propre à l'univers du champion. Nous devons ce travail à KorinaCaffeine, dont la page Deviantart propose quelques œuvres, pour lesquelles je me dois cependant de vous prévenir qu'elles mélangent, et ce n'est pas du goût de tous, sexualité, sang, et monstres.
Un épouvantail ne suffira pas à effrayer le prochain champion sur lequel nous allons nous arrêter. Alors oui, il n'est plus humain, mais il l'a été, et cela me suffit pour le classer dans la catégorie des plus ou moins humanoïdes. Notre champion, Warwick, a ici subi deux transformations : il est passé d'animal à humain et d'homme à femme (oui, voyez sa jupe à la mode de Sivir, son ventre, et l'on peut même deviner un soutien gorge, et donc une poitrine, derrière ses griffes). Si le dessin n'est pas très réaliste, il faut lui reconnaître un style propre, avec un certain charme, mélangeant du trait, traditionnel, avec un travail de texture numérique (je pense au fond notamment, purement décoratif, qui permet de faire ressortir le dessin du champion). La colorisation est réduite en terme de gamme chromatique, mais efficace. Le trait est un peu rapide, et donc dynamique. On aime le traitement varié effectué sur le sang, représenté par des zones de couleurs ou par les quelques gouttes que l'on voit perler sur son menton et au bout de ses griffes. On peut retrouver ce travail sur la page Deviantart de maplecookies, qui étudie de multiples façons les personnages animalisés.
Voilà un lien à l'humanité qui vous paraîtra ici bien plus logique puisque, à moins d'adhérer au courant du créationnisme, vous serez d'accord pour admettre qu'homme et singe ont une relation de parenté. Notre singe prend donc ici des traits humains, un humain particulièrement motivé, au vu de son grand sourire, et de son attitude de vainqueur. Le travail stylistique est ici de l'ordre du dessin animé, avec les contours, les éléments même définissant le champion (regardez ces cheveux... Il n'y a QUE dans les dessins animés que les cheveux défient ainsi la gravité), la colorisation (notamment une peau très brillante qui lui donne presque un effet plastique). On aime les détails (notamment sur le costume), les proportions correctes en tant qu'humain, et la gaieté qui ressort de ce dessin, par les couleurs comme la mise en scène. C'est à Cherry-chan que nous devons ce dessin, que l'on peut retrouver sur sa page Deviantart, et qui regorge de jolis portraits (petit coup de cœur pour « Faune sketch »).
Alors oui, Teemo est un Yordle, plus de l'ordre de la bestiole que de l'humain, mais dans l'ensemble, les Yordles (et je pense surtout à la gente féminine comme Tristana, Lulu ou Poppy) ont une anatomie plutôt proche de celle de l'humain (à l'exception de leur taille, et de la pilosité chez les Yordles masculins. Quoique...). Et puis c'est moi qui décide.
J'avais dit « pas de cosplays », mais pas « pas de dessin de cosplay ». C'est ainsi que l'on pourrait définir ce dessin, aux traits rapides et à la coloration plutôt simpliste, bien qu'efficace. Pas de mise en scène spécifique à signaler : le dessin est simple, et le champion est identifiable grâce à son chapeau reconnaissable entre mille. Je n'ai à vrai dire pas grand chose à dire, si ce n'est que Teemo semble ici presque adorable, ce qui va à l'encontre du Teemo lambda, bien entendu, mais on le lui pardonnera, parce qu'elle est vraiment trop mignonne, et qu'elle semble avoir de nombreux talents... Ce dessin est à retrouver sur la page Deviantart de Sodeorin, qui s'essaye doucement à la représentation de portraits et de personnages.
Bien sûr, Teemo peut aussi être viril, malgré ce que le cosplay a tendance à montrer. Pour preuve, cette petite vidéo, que nous propose ArcaneTree, sur sa page Youtube, dédiée à la League. Tous les éléments de la virilité masculine sont là : poils, barbe, tatouages, armes, steak... Un Teemo qui prend ici les traits d'un homme (bien qu'il conserve sa petite taille), et qui s'avère être un homme badass comme on les aime, et qui montre que ce n'est pas la taille qui compte. La présentation est efficace, tout y est très bien réfléchi, et l'ensemble est particulièrement comique.