L’entreprise Shinra, grande multinationale, puise l’énergie de la planète à l’aide de grands réacteurs afin de produire de l’électricité et améliorer ainsi le confort de la population. Mais un groupe de résistants nommé Avalanche est bien décidé à mettre un terme à cette hégémonie par des actions terroristes, quitte à se faire détester par la population. Un soir alors, le groupe ainsi que sa nouvelle recrue Clad décident de s’infiltrer dans un réacteur afin de le faire exploser et montrer ainsi sa détermination à la multinationale. S’engage alors un terrible bras de fer entre les éco-terroristes et la Shinra entrainant ainsi des conséquences bien plus catastrophiques que ce que quiconque pouvait imaginer !
Editeur : Square
Développeur : Square
Date de sortie : 31 janvier 1997 (jp), 7 septembre 1997 (USA), 17 novembre 1997 (fr)
Plateforme : Playstation
Genre : RPG
Après presque dix ans d’existence, la série Final Fantasy arrive pour la première fois sous nos latitudes avec le premier épisode 3D de la série ! Alors que les Final Fantasy étaient jusqu’à présent associés à Nintendo, Final Fantasy VII déroge à la règle, jugeant que le support cartouche était devenu trop désuet. C’est donc sur pas moins de trois cd-roms que le jeu nous arrive aujourd’hui.
Pour la première fois de la série, Final Fantasy VII nous propose donc des graphismes 3D de toute beauté ainsi que des cinématiques pré-calculées ! Ces dernières, d’une longueur totale de quarante minutes et réalisée à partir d’ordinateurs surpuissants, permettent de souligner avec encore plus d’insistances les moments les plus dramatiques ou bien palpitants de l’histoire. Les personnages apparaissent encore plus beaux dans ces cinématiques que dans les séquences de jeu et permettent des plans de caméra jusqu’ici réservés au cinéma.
D’ailleurs, le scénario d’un Final Fantasy n’a jamais été aussi sombre que dans ce septième opus. Entre les personnages aux rêves brisés, ceux manipulés ou bien encore la mort de certains au cours de l’aventure (nous n’en dirons pas plus afin de ne pas vous gâcher la surprise, mais préparez vos mouchoirs !), il vous sera difficile de ne pas verser une seule larme durant tout le jeu. Les personnages (au nombre de neuf dont deux cachés) disposent tous de leur histoire, d’un passé et de rêves qui, pour la plupart, ont tous été brisés par la Shinra et ses hommes de main. D’ailleurs, ce n’est plus Yoshitaka Amano qui s’occupe du design des personnages de ce jeu, mais Tetsuya Nomura, monster-designer depuis Final Fantasy V. Son style très proche du manga, contrairement à celui du maitre, permet ainsi de donner un charisme supplémentaire aux personnages, même les plus loufoques (la peluche diseuse de bonne-aventure par exemple…).
Les combats aussi ont gagné en intensité avec le passage à la 3D. Les batailles ne se déroulent plus en vue de côté, mais la caméra se promène à présent sur le champ de bataille afin de leur donner un côté plus épique. Que ce soit lors de l’utilisation d’une magie ou bien lors d’une attaque simple, la caméra se met dans certains angles jamais vus jusqu’ici dans la série. D’ailleurs, même les magies les plus simples sont prétextées dans cet épisode à une explosion d’effets spéciaux et de lumières.
Mais le plus impressionnant dans cet épisode concerne sans doute le travail effectué sur les invocations. En effet, celles-ci ne se contentent plus d’apparaitre sur le champ de bataille quelques secondes, lancer une attaque magique puis disparaitre aussi vite qu’elles étaient venues, mais se permettent carrément des petites chorégraphies de toute beauté ! Ifrit par exemple apparaitra sur le champ de bataille dans une boule de feu géante avant de s’en libérer puis de foncer sur les ennemis, laissant sur son sillage un champ de flammes. Vraiment très impressionnant !
Le système de combat quant à lui a été de nouveau modifié, même s’il ressemble beaucoup à celui créé pour Final Fantasy VI. Au fil de l’aventure, vous trouverez des objets sphériques de différentes couleurs appelés matérias et disposant chacune d’un sort particulier. Pour qu’un personnage puisse utiliser la magie en combat, le joueur doit donc lui équiper la matéria contenant la magie sur des slots portés par les armes, les armures et les accessoires, sans possibilité d’apprendre définitivement les sorts comme c’était le cas dans Final Fantasy VI. Cependant, il vous est possible de combiner différentes matérias pour obtenir des effets surpuissants ! Par exemple, placer sur deux slots reliés une matéria contenant le sort « Feu » et une autre contenant la propriété « Tous » permet alors au personnage de lancer le sort en question sur tous les ennemis !
Vos matérias ont la possibilité de gagner des niveaux, tout comme les jobs de Final Fantasy V. Au cours des combats, vous gagnerez des AP qui remplissent la jauge des matérias équipées jusqu’à ce qu’elle gagne un niveau en plus. Chaque niveau gagné permet d’avoir accès à des sorts toujours plus puissants. Par exemple, quand la matéria associée à l’élément « feu » gagne un niveau, le personnage à qui appartient la matéria a alors la possibilité de lancer « feu2 », ou bien encore quand la matéria « tous » gagne un niveau, le personnage peut lancer le sort auquel elle est associé à tous les ennemis deux fois de suite. D’autres matérias au contraire ne gagnent pas de niveau tel que « voler » par exemple.
Les invocations également sont associées à des matérias et s’équipent de la même façon sur les slots. Elles sont aussi capables de gagner de niveau, mais cela leur permet seulement de les lancer une fois de plus. En effet, même si invoquer ne peut se faire qu’en dépensant des MPs, une invocation de peut se lancer qu’un certain nombre de fois, ce nombre étant déterminé par le niveau de la matéria.
Tout comme c’était le cas des magilithes dans Final fantasy VI, les matérias occupent dans ce nouvel opus un rôle majeur dans l’histoire.
Pour la première fois de la série, Final Fantasy VII est bourré de mini-jeux plus ou moins bien intégrés au scénario, mais l’endroit dans lequel les joueurs les plus passionnés et adeptes de mini-jeux risquent de passer le plus de temps est le Gold Saucer. Ce temple du jeu possède sa propre monnaie et vous permettra de vous acheter certaines Limites (équivalent des attaques désespérées de FFVI) et armes ultimes introuvables autrement. Il vous faudra alors jouer des heures durant aux différentes bornes d’arcade et autres courses de chocobo pour avoir une chance de pouvoir vous les offrir.
Le jeu propose également pour la première fois de participer à des courses de chocobos et qui plus est, avec des chocobos que vous aurez capturés et élevés au préalable ! Ce système d’élevage est très complexe et croiser les différentes espèces de chocobo entre elles vous permettra d’obtenir une progéniture encore plus à même de gagner les courses ! Final Fantasy VII reprend pour le coup certaines idées disséminées ici et là dans les précédents opus comme le chocobo noir du quatrième volet, mais pousse le concept plus loin en proposant des chocobos bleus, verts, rouges ou bien même dorés !
L’œil de 2012
Beaucoup d’Européens découvrirent Final Fantasy avec ce septième opus qui eut pour effet de démocratiser les J-RPGs (RPG japonais) sous nos latitudes. Aujourd’hui, Final Fantasy VII dispose d’un statut de jeu culte et intouchable si bien qu’à chaque fois qu’un classement est effectué concernant « les meilleurs jeux de tous les temps » ou bien encore « les jeux les plus émouvants », le jeu se retrouve forcément dans le top10 si ce n’est sur la première marche du podium. Essayez de dire à n’importe quel joueur d’aujourd’hui que Final Fantasy VII est nul et vous avez une chance sur deux de vous faire insulter !
Pourtant, il convient aujourd’hui d’émettre quelques critiques à l’encontre de cette septième fantaisie.En effet, la traduction française du jeu est tout bonnement honteuse et rend le jeu complètement incompréhensible ou incohérent. Quand on pense que les Américains se plaignent de leur traduction, ils s’arracheraient les cheveux en voyant la nôtre tellement celle-ci est mauvaise. Rien que générique d’introduction est bourré de fautes (allumez votre console et ne touchez à rien, les fautes commenceront à apparaitre au bout de 45 secondes) ! Sans comptez les nombreux PNJs qui répètent à longueur de temps des « ouah ! » et autres onomatopées sans queue ni tête…
Les graphismes quant à eux témoignent d’une époque où les joueurs voyaient la 3D comme un Eldorado. Les jeux en 2D étaient alors devenus has-been et considérés comme moches en comparaison de cette 3D naissante. Pour être honnête, la 3D de Final Fantasy VII pique un peu les yeux aujourd’hui, mais garde tout de même un certain charme à l’aide de ses personnages SD craquants !
En 2004, Square Enix présente au monde « Compilation of Final Fantasy VII », une compilation regroupant divers projets basés sur l’univers de Final Fantasy VII. Il résulta de ce projet divers jeux et films qui seront traités dans la troisième partie de ce dossier, mais à l’époque, nombreux crurent à un remake de Final Fantasy VII et depuis, les fans espèrent le voir sans trop y croire.
Et vous, que pensez-vous d’un remake HD de Final Fantasy VII ? Cela ne risque-t-il pas de dénaturer le jeu original ou au contraire, le transcendera-t-il ? N’hésitez pas à commenter.