En Ivalice, le puissant empire d’Archadia se lance à la conquête des petits pays avoisinants afin d’anticiper la guerre contre Rozarria. Dalmasca, un petit royaume situé entre les deux super-puissances se retrouve à son tour occupé par les Archadiens. Deux ans plus tard, Vaan déteste toujours autant l’empire qui a tué son frère lors de la guerre. Pour se venger de tous les maux causés par l’empire à son royaume, Vaan décide de s’infiltrer dans le palais royal pour y voler de précieux trésors. Mais en commettant son larcin, le jeune homme se retrouve embarquer dans une histoire qui le dépassera complètement et impliquant d’importants enjeux politiques.
Editeur : Square Enix
Développeur : Square Enix
Date de sortie : 16 mars 2006 (jp), 31octobre 2006 (USA), 23 février 2007 (fr)
Plateforme : Playstation2
Genre : RPG
Final Fantasy XII est l’histoire d’une Arlésienne qui dura presque cinq ans. D’abord entre les mains de Yasumi Matsuno (à qui l’on doit notamment Vagrant Story et Final Fantasy Tactics), celui-ci dut partir pour cause de « maladie », même si d’aucuns se laisseraient à penser qu’il fut poussé vers la sortie à cause de délais non tenus. Ces déboires au niveau de l’équipe de développement se ressentent malheureusement au fil du jeu. En effet, les premières heures sont très scénarisées pour vite laisser la place à de l’exploration libre. Le scénario se dévoile alors par bribes, mais avec beaucoup de finesse, évitant ainsi les pâtés de scénario reprochés à Kingdom Hearts 2 sortit quelques mois plus tôt.
Le monde d’Ivalice est très vaste, si bien qu’il est possible de se perdre en essayant simplement de rejoindre une destination. Comprenez par là que vous ne serez jamais tenu par la main, l’aventure vous laissant complètement libre de prendre l’itinéraire de votre choix pour arriver à destination. L’aire de jeu réelle est très vaste et contraste vraiment avec celle de Final Fantasy X qui ne se résumait qu’à un simple couloir. Les occasions de se perdre sont donc légion, mais les paysages sont si beaux que l’exploration n’est jamais une contrainte.
Le système de jeu également est très libre et vous autorise toutes les combinaisons possibles à l’aide de la grille de Permis, système plus ou moins dérivé du Sphérier de Final Fantasy X. En effet, dans Final Fantasy XII, l’évolution des personnages implique l’acquisition de Permis. Chaque permis débloqué a des effets différents, certains autorisant les personnages à s’équiper de pièces d’armes et armures ou bien à apprendre de nouvelles compétences, d’autres permettant de booster leurs statistiques à l’aide de bonus de PV, de force, de magie, etc. Pour débloquer ces Permis, il vous faudra alors dépenser les Points de Permis (PP) durement gagnés au combat. Attention cependant, les Permis relatifs à l’équipement de nouvelles pièces ou à l’apprentissage de sorts ne constituent qu’une autorisation, car il vous faudra d’abord vous les procurer dans les magasins avant de pouvoir vous en servir.
Chaque personnage dispose de sa propre grille de Permis, malgré un contenu similaire pour chacune d’entre elles.
Le système de combat, même s’il reprend la traditionnelle jauge ATB des Final Fantasy, se rapproche plus de ce qui a été fait pour le onzième volet de la série plutôt que des autres, avec des monstres visibles sur la carte et sans aucune transition entre exploration et combat. Ces derniers se déroulent donc en temps réel sur la carte, ce qui peut donner par moment l’impression de jouer à un MMO offline… Pour vous aider, il vous sera possible de programmer à l’avance les actions que devront prendre vos compagnons lors des combats, via le système de Gambits. Chaque Gambit est programmable selon vos envies à l’aide de deux champs à remplir : cible + action. Par exemple, si vous choisissez « Ennemi le plus proche » + « Attaquer », votre personnage attaquera tout simplement l’ennemi le plus proche de sa position. Toutes les combinaisons sont possibles et permettent de préparer au mieux les combats à venir, même si contre certains boss, il vaudra mieux rentrer les commandes manuellement pour chacun des personnages.
En conclusion, Final Fantasy XII est à mille lieues des précédents épisodes de la série, ce qui risque de ne pas plaire à tous les fans. Le titre nous propose de vivre une aventure et non plus seulement de la subir, avec un scénario qui sait se faire discret tout en proposant des intrigues politiques complexes. Une vraie merveille d’écriture soutenue par les compositions de Hitoshi Sakimoto, compositeur attitré des jeux issus de l’univers d’Ivalice. Un vrai régal !
L’œil de 2012
Bien qu’il s’agisse du premier Final Fantasy numéroté à se dérouler dans l’univers d’Ivalice, d’autres jeux avant lui ont su exploiter cet univers très travaillé. Final Fantasy Tactics fut le premier à s’y dérouler, suivi par Vagrant Story, Final Fantasy Tactics Advance, Final Fantasy Tactics A2, etc… Ces jeux seront bien entendu abordés plus en détail dans la troisième partie du dossier.
À l’instar de Final Fantasy X, Final Fantasy XII connut une suite sur Nintendo DS appelée Final Fantasy XII : Revenant Wings dont on reparlera également dans la troisième partie du dossier
Les développeurs gardèrent longtemps le secret entourant les principales nouveautés de cet épisode (c'est-à-dire un système de combat sans transition avec l’exploration et la caméra libre), au point de brouiller les pistes avec des images en tout point semblables à celles des précédents Final Fantasy
Sur ces images dévoilées dès l’annonce du jeu, les personnages semblent attendre leur tour bien sagement.