L’histoire commence alors que Djidane et son groupe de voleurs, les Tantalas, montent un plan pour kidnapper la princesse Grenat sous couvert d’une pièce de théâtre. Sur place, le plan semble se dérouler comme prévu à la différence près que c’est la princesse qui court les rejoindre incognito afin de se faire enlever. Mais la reine Branet, se rendant compte qu’elle a été dupée par une bande de voleurs, décide de couper court à la pièce en envoyant son armée personnelle à leurs trousses.
Le vaisseau des Tantalas, le Prima Vista, est gravement touché et s’écrase non loin du château dans une forêt sombre…
Editeur : Square
Développeur : Square
Date de sortie : 7 juillet 2000 (jp), 14 novembre 2000 (USA), 16 février 2001 (fr)
Plateforme : Playstation
Genre : RPG
Au cours de leurs aventures, Djidane et Grenat seront rejoints par d’autres personnages tels que Steiner, capitaine de la garde royale d’Alexandrie ou bien Vivi le mage noir. Contrairement aux précédents opus, Nomura n’est plus aux commandes du chara-design ce qui explique leur design si particulier. Au nombre de huit, les personnages principaux peuvent être rejoints temporairement par des personnages secondaires comme des membres de la bande des Tantalas par exemple. On note également que les batailles font intervenir à nouveau quatre combattants, comme c’était le cas avant Final Fantasy VII.
Le retour aux sources de la série se fait également ressentir par le fait que chaque personnage correspond à un job défini (Steiner le guerrier, Djidane le voleur, Grenat le mage blanc, etc.). Il est d’ailleurs amusant de voir que le jeu fait de multiples références à des anciens opus, Bibi le mage noir étant l’exemple le plus flagrant…
Chaque arme ou pièce d’armure dispose avec elle d’un certain nombre de compétences. Lors des combats, les armes et armures reçoivent des points d’expérience bien à elles et quand la jauge d’apprentissage d’une compétence est complétée, le personnage en dispose définitivement. C’est donc au joueur de surveiller constamment qu’il ne gaspille pas ces précieux points, certaines compétences en nécessitant plus que d’autres.
Alors que les compétences de combat (marquées d’un C dans le menu telles que Soin, Malandrin, etc...) peuvent être utilisées dès lors qu’elles sont apprises, ce n’est pas le cas des Compétences de Soutien (marquées d’un S dans le menu et permettant de bénéficier de bonus). Pour activer celles-ci, il vous faudra les activer à l’aide de magikolithes. Le nombre de magikolithes disponibles par personnage augmente au fur et à mesure que celui-ci gagne des niveaux. Ce système impose une véritable stratégie chez le joueur dans le sens ou plus le nombre de compétences de Soutien activé est élevé et moins il reste de magikolithes pour en activer d’autres.
Final Fantasy IX reprend aussi à sa sauce le système de Limites des deux précédents opus pour créer la Transe. Au fur et à mesure qu’un personnage prend des dégâts, sa jauge de Transe augmente et lorsque celle-ci est pleine, le personnage subit une espèce d’inversion graphique qui lui donne accès à des compétences supplémentaires. Ces phases de Transe se déclenchent malheureusement dès que la jauge est remplie, sans possibilité de la déclencher sur commande, face à des boss par exemple.
Sans doute est-il inutile de le préciser à la vue des images de ce test, mais Final Fantasy IX est encore plus beau que ne l’était déjà son ainé et les scènes cinématiques sont à couper le souffle tellement elles sont nerveuses. L’aventure rythmée est également soutenue par la magnifique bande-son toujours composée par le maitre Nobuo Uematsu.
L’œil de 2012
Plus que le huitième opus, Final Fantasy IX est longtemps resté le vilain petit canard de la série ainsi que la cible de nombreuses railleries. Le design des personnages à l’époque a divisé les joueurs entre les pro-Nomura et les amoureux de la SD. Il est inutile de remuer le couteau dans la plaie (qui peine encore à cicatriser à l’heure actuelle), mais curieusement, le seul personnage à remporter tous les suffrages est Bibi, le petit mage noir.
Bibi est d’ailleurs très représentatif de l’orientation prise par Square au cours de cet épisode, c'est-à-dire très respectueuse de la tradition Final Fantasy. Un univers fantastique peuplé de dragons, de forêts maudites et d’aéronefs : tous les ingrédients étaient réunis pour plaire aux fans de la série ! Pour la petite histoire, le jeu était si différent des deux précédents opus PSOne que les développeurs avaient décidé qu’il ne s’agirait en fait que d’un spin-off, jusqu’à ce qu’ils se ravisent.
Mais remettons-nous un peu dans le contexte de l’époque : les joueurs européens n’avaient jamais joué aux Final Fantasy des consoles 8 et 16-bits et pourtant, ce neuvième opus se voulait être un hommage à ces mêmes épisodes. Ces faits pris en compte, on peut aisément comprendre pourquoi le jeu fut incompris par les joueurs européens de l’époque.
Ce jeu possède de très nombreuses références aux anciens Final Fantasy que même les traducteurs ne connaissaient pas. La plus flagrante, et qui n’aura échappé à personne, c’est le thème de la Parade de Rufus que les musiciens jouent après que le Prima Vista se soit écrasé dans la forêt maudite. Mais citons pêle-mêle le retour du mont Gulg ainsi que son rythme entrainant (FFI), le Pandemonium (FFII), les Moogles, traduis Mogs pour l’occasion (FFIII, FFV et FFVI), le miroir d’Unei et l’artefact de Doga, deux personnages issus de FFIII, etc.
Aujourd’hui, le jeu est considéré, au même titre que Final Fantasy VII et VIII comme un indispensable de la PSOne si bien que ne pas y avoir joué et se déclarer fan de la série est tout bonnement impensable.