Alors que Yuna a sauvé le monde trois ans auparavant, elle a aussi perdu la personne pour laquelle elle avait renoncé de mourir. Ne sachant plus quoi faire, l’ex-Invokeur tourne en rond jusqu’à ce qu’une sphère apportée par Rikku lui redonne espoir. Celle-ci met en scène un homme emprisonné ressemblant fortement à Tidus, mais Yuna n’est pas sûre qu’il s’agisse bien de lui.
Yuna et Rikku décident donc de partir en quête d’indices, affrontant les diverses querelles politiques qui secouent Spira, mais ce qu’elles vont découvrir risque de changer la face du monde !
Editeur : Square Enix
Développeur : Square Enix
Date de sortie : 19 juillet 2001 (jp), 20 décembre 2001 (USA), 24 mai 2002 (fr)
Plateforme : Playstation2
Genre : RPG
Cet épisode constitue la première vraie suite d’un jeu de la série en presque dix-sept ans d’existence et nous propose de poursuivre l’aventure de Yuna malgré le fait que FFX ait été développé comme un stand-alone. Mais comment surprendre le joueur alors que celui-ci a déjà parcouru Spira en long et en large, et découvert tous ses secrets ?
Les développeurs ont répondu à cette question en propulsant le joueur trois ans après les évènements narrés dans Final Fantasy X tandis que Spira est en pleine reconstruction. Yevon a perdu son hégémonie sur le monde et trois partis politiques ont émergé dans la confusion qui s’ensuivit : Néo-Yevon, bâti sur les cendres des préceptes de Yevon et bien décidé à respecter une tradition millénaire ; La Ligue des Jeunes, anciens Bannisseurs pour la plupart et déçus d’avoir été si longtemps dupés ; et les Pro-Makinas qui veulent vivre avec leur temps en remplaçant la magie par la technologie.
Selon le parti que vous décidez de soutenir au cours de l’aventure, l’histoire prend différents embranchements pour finalement se conclure sur trois fins possibles. Il vous faudra donc finir le jeu plusieurs fois afin d’obtenir les 100% et ainsi débloquer la bonne fin.
Malheureusement, ce procédé du New Game + (pour la première fois disponible dans un Final Fantasy !) cache une toute autre réalité : la durée de vie trop courte du soft. Final Fantasy X-2 est découpé en cinq actes, chacun contenant deux ou trois missions obligatoires que vous devez mener à bien pour passer à l’acte suivant. Les autres lieux de la carte renferment différentes quêtes annexes que vous pouvez remplir selon l’ordre que vous désirez. Leur intérêt varie du tout au tout, allant de l’exploration de donjons à la reproduction de petits singes… Certes, ce découpage permet d’éviter la linéarité qui faisait défaut à son prédécesseur, mais le rythme du jeu s’en retrouve d’autant plus haché !
Le système de combat également a été revu suite aux critiques formulées pour FFX. La jauge CTB est remplacée par une nouvelle forme de jauge ATB, plus dynamique que jamais ! Fini le temps où chaque personnage attendait sagement son tour avant d’agir, car ici, tout le monde agit dès que sa jauge ATB est remplie. Il est alors possible de monter de vraies stratégies pour attaquer les ennemis s’apprêtant à agir et ainsi, sauver vos camardes en danger. Un vrai régal !
Étant donné le casting restreint de cette suite (seules Yuna, Rikku et Paine, la petite nouvelle de cet opus, sont jouables), le retour du système de jobs, que l’on n’a pas vu depuis FFV et appelés Vêtisphères pour l’occasion, permet à chacun des personnages d’avoir plusieurs spécialités. Généralement, les filles apprendront trois jobs simultanément, ceux-ci étant interchangeables en plein combat en fonction de vos besoins. Il en résulte un système très dynamique, si bien que les séances de levelling ne sont plus une corvée pour la première fois dans la série.
Les chimères ayant disparu à la fin du précédent volet, les développeurs ont décidé d’octroyer à chacun des personnages un job ultime et surpuissant. Quand un personnage le revêt, les deux autres sortent du champ de bataille pour laisser place à la puissance destructrice de cette vêtisphère spéciale qui dispose de trois modules différents auxquels ont peut donner des ordres.
Malgré un dynamisme indéniable, cet épisode se trouve malheureusement à des années-lumière de l’ambiance si particulière etenchanteresse de Final Fantasy X. L’ambiance J-pop risque de rebuter les fans du précédent volet alors que ceux-là mêmes sont laprincipale cible visée par les développeurs.
L’œil de 2012
À proprement parlé, Final Fantasy X-2 n’est pas la première suite d’un jeu principal de la série ! En effet, en 1994, Final Fantasy V connut une suite sous forme d’OAV appelé « Final Fantasy : Legend of the Crystals » (dont on reparlera dans une troisième partie). Par contre, Final Fantasy X-2 est la première suite sous forme de jeu d’un épisode principal de la série !
Aujourd’hui encore, Final Fantasy X-2 est le vilain petit canard de la série Final Fantasy. À l’époque, son accueil fut plutôt glacial et fut qualifié de jeu pour filles étant donné que les personnages principaux ne sont que de sexe féminin, mais pas seulement ! Alors que Final Fantasy X s’ouvrait dans une musique Metal sur fond de destruction, Final Fantasy X-2 commence par un concert chanté par Yuna. Alors que ce personnage était très réservé dans le dixième volet, il se retrouve ici limite exhibitionniste avec un côté fan-service dégoulinant à souhait ! Et c’est là que se trouve le grand paradoxe de ce jeu. À qui est-il destiné? Au public féminin qui pourra jouer à la poupée en revêtant ses vêtisphères favorites ou bien aux garçons plus à même d’apprécier cette fameuse scène dans les sources thermales ?