Plus que 22 jours avant la très attendue fête de Noël ! Ces derniers instants avant de se retrouver en famille autour du sapin de Noël peuvent sembler interminables, mais pour remédier à cela, la rédaction Millenium LoL a prévu son propre calendrier de l'Avent. Si nous n'avons malheureusement pas encore trouvé le moyen de faire apparaître des chocolats sur votre bureau (nos tout meilleurs techniciens sont encore sur le coup), nous vous proposons cependant de revenir sur l'actualité League of Legends qui a marqué l'année 2015. Aujourd'hui, retour sur... la reconstruction de Fnatic.
La xPeke mania
Fnatic, nous vous en parlions hier. C'est une structure ancrée dans le paysage de League of Legends depuis les tout débuts des compétitions, puisque c'est cette équipe qui s'est imposée lors de la saison 1. Malheureux absent du Mondial de 2012, Fnatic a cependant continué de faire partie du meilleur niveau européen, dominant les LCS dès leur création, en 2013. L'équipe a alors échoué aux portes de la finale des championnats du monde saison 3, s'inclinant sur le score de 3 à 1 face aux Chinois de Royal Club, l'équipe de l'immense star locale, Uzi.
xPeke dans toute sa splendeur
Deux joueurs ont toujours constitué la base de l'équipe FNatic LoL, le capitaine Lauri « Cyanide » Happonen et le midlaner Enrique « xPeke » Cedeño-Martínez, véritable star et image de l'équipe. Très vite, les deux compères ont été rejoints par Paul « sOAZ » Boyer puis par son compatriote Bora « YellOwStaR » Kim. Ces quatre joueurs ont été l'image de l'équipe pendant des centaines de parties, parfois accompagnés de nRated, puszu ou encore Rekkles. Les spectateurs qui ont scandé le nom de l'écurie à de si nombreuses occasions ont été émerveillés par certaines actions inoubliables comme le backdoor de xPeke aux IEM.
Outre des résultats – presque – toujours au rendez-vous, les joueurs de l'équipe Fnatic montraient une bonne humeur constante, un niveau de troll inégalé et une amitié presque fraternelle qui rendaient les joueurs en noir et orange très enclins à être supportés : ce que les fans ont toujours fait.
Mais toutes les bonnes choses ont une fin. La fin d'année 2014 a été très difficile en terme de résultats. Fnatic a concédé le titre de champion d'Europe du Summer Split à Alliance. Puis sont venus les Mondiaux. Fnatic a hérité du « groupe de la mort » et n'en est malheureusement pas sorti, alors qu'ils semblaient en être capables. L'histoire se joue à des détails près ! Très déçus par tant d'efforts pour si peu de résultats, les joueurs ont pris des directions différentes. Le capitaine Cyanide s'est retiré de la scène compétitive, Rekkles a rejoint une autre équipe, xPeke a monté sa propre structure et sOAZ l'y a rejoint. La fin d'une ère.
« Je pense qu'on en surprendra plus d'un »
Fnatic, dépourvu de la majorité de ses vétérans et surtout de son égérie, xPeke – qui était alors le joueur le plus suivi sur les réseaux sociaux, a logiquement été enterrée par l'immense majorité des fans d'eSport. Beaucoup pensaient qu'il serait impossible de recréer une équipe capable de disputer les premières places des LCS. En somme, que Fnatic était mort, comme l'indiquaient les nombreux « R.I.P. Fnatic ».
Plus que de simples joueurs, la structure avait perdu ses stars, et donc une grande partie de son identité. Après tout, est-ce que Fnatic restait Fnatic, même sans xPeke ? À l'époque, les deux étaient indissociables. Impossible de penser à l'un sans penser à l'autre. Impossible.
Dernier survivant et désormais seul maître à bord, YellOwStaR s'est dirigé vers un rôle tout nouveau pour lui : celui de leader. Ayant la confiance et l'appui du staff, le Français s'est servi de son expérience incommensurable pour rebâtir Fnatic. Fnatic deux point zéro. La tâche semblait ardue et le temps compté. Tel Numérobis dans Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre, YellOwStaR devait se surpasser.
Jamel Debbouze avait 3 mois pour construire un palais, YellOwStaR n'en avait que 2 pour construire une équipe.
Heureux d'un passage en Corée du Sud pendant le Mondial pour s'entraîner et disputer la compétition, Fnatic et YellOwStar ont réussi à débusquer deux joueurs totalement inconnus du grand public, et pour cause, l'un n'avait jamais joué à niveau professionnel, bien qu'il ait été repéré par SK Telecom T1 ; il s'agit de Seung-hoon « Huni » Heo, et l'autre avait connu une saison désastreuse, au point d'être surnommé « Game Over », littéralement partie terminée ; il s'agit de Yeu-jin « Reignover » Kim. Ces deux importations n'avaient comme précédent en Europe que Ryu et H0R0, importés par Millenium, pour les résultats que l'on connaît. Autant dire que le pari était risqué et que les fans étaient très dubitatifs. Pour les épauler, YellOwStaR a débusqué un carry AD par pur hasard, en jouant en partie classée : Pierre « Steeelback » Medjaldi. L'homme aux trois e étant également Français, il a quelque peu estampé les doutes des fans français les plus chauvins. Enfin, le dernier joueur était le seul à être un minimum connu, puisqu'il s'agit de Fabian « Febiven » Diepstraten, un jeune espoir qui venait de qualifier son équipe H2k pour les LCS.
Quelques joueurs repérés par-ci, un Français croisé en soloQ et un espoir attiré par la grandeur de la structure... autant dire qu'il était impossible de prévoir le succès d'une telle équipe. Et pourtant, celui qui avait hérité du brassard de capitaine nous confiait déjà qu'il avait confiance dans le potentiel de son équipe, alors déjà conscient qu'ils pourraient en surprendre « plus d'un ».
Fnatic Karthus, en honneur à xPeke. | |