Introduction
Dans les tréfonds du Bastion du Crépuscule, les voix d’un étrange duo résonnent sur les murs parés de tentures en cuir de dragon ou armés d’élémentium. Le ton rauque de l’une et strident de l’autre, égrènent à longueur de journée les paroles d'un tube musical qui constituent le leitmotiv d’une dangereuse secte apocalyptique : « Si j’avais un marteau, je cognerais le jour, je cognerais la nuit,… ». Je vous passe l’histoire de barrière, de ferme et tout le tintouin, pour vous parler plus en avant d'un culte, encore plus malfaisant qu’un rogue UD qui serait en dèche de Biactol un samedi soir à 21h, et que tout le monde commence à connaître : le Marteau du Crépuscule.
Derrière ce nom ne se cachent pas des bouddhistes gothiques rêvant de faire triompher leur idéologie de marxistes tendance vaudou, mais bien une organisation internationale digne d’un James Bond. Acteur important de la troisième extension de WoW, ce clan-culte a un passé bien ancien et est revenu sur le devant de la scène dans l’ombre de Deathwing. Bien qu’ayant beaucoup évolué avec les années, le Marteau du Crépuscule n’a pourtant jamais changé ni son chef, ni son but ultime : la destruction.
I – La naissance du clan
L’histoire du Marteau du crépuscule commence près d’un demi-siècle avant le Cataclysme provoqué par Aile-de-Mort. En ce temps-là, les Orcs n’avaient pas encore posé la moitié du quart d’un douzième d’orteil sur Azeroth et vivaient toujours sur Draenor, leur monde natal, en compagnie des Draeneïs, qui y avaient trouvé refuge en fuyant la Légion ardente. Celle-ci, qui voulait se venger de la déculottée qu’elle avait prise dix mille ans de cela sur Azeroth, et qui avait collé partout des affiches Wanted avec « les Draeneïs » inscrit dessus en lettres capitales, voyait donc l’occasion de faire d’une pierre, deux coups.
Corrompant les paisibles Orcs hippies chamaniques, Kil’Jaeden en fit une race sanguinaire, dont une élite secrète émergea et se servit des arts démoniaques pour tout diriger en sous-main : le Conseil des ombres. À sa tête se trouvait Gul’Dan, le plus puissant démoniste qui ait jamais été, qui ourdissait* des gangre-dark-complots pour mener à bien l’invasion future d’Azeroth, dont la Horde serait le fer de lance. Aux côtés de ce redoutable sorcier, un autre membre du Conseil devint une figure incontournable : Cho’Gall. Premier ogre-mage, ce dernier fut formé aux arts obscurs par Gul’Dan, qui avait grand besoin de cet allié retors* doublé d’un habile dirigeant.
L’ancienne Horde de l’époque était structurée en différents clans, et le chef de l’un d’eux commit un impair qui lui fut fatal : il refusa de suivre les ordres du Conseil des ombres. Pour cette immonde forfaiture* plus impardonnable qu’un épisode de « Plus belle la vie », il fut assassiné. Puis, son nom et celui de son clan furent effacés à jamais des mémoires. Pour lui succéder et reprendre en main le clan, c’est Cho’gall qui fut choisi pour présider aux futures destinées de ce qu’on appellerait dès lors : le clan du Marteau du Crépuscule.
Sous la houlette* de l’ogre à deux têtes, le clan devint incroyablement nihiliste, ayant pour but la destruction et le chaos. À l’image d’une Horde de plus en plus sanguinaire et corrompue, Cho’Gall était l’un des dirigeants à poigne des clans orcs, qui déferleraient bientôt sur Azeroth.
II – Les guerres contre Azeroth.
Le plan de Kil’Jaeden se révéla être d’une remarquable efficacité. Alors que Sargeras lui-même était aux commandes pour amener le Gardien Medivh à ouvrir le Portail des ténèbres, de l’autre côté du passage, les cohortes de brutes sanguinaires attendaient de quitter leur monde aride et épuisé pour déferler sur la riche, grasse et confortable Azeroth. L’issue de la Première guerre fut sans appel : le royaume humain de Stormwind fut détruit, la ville de Hurlevent rasée, et son roi, Llane (père de Varian), assassiné. Les survivants durent fuir au Nord en direction de la nation alliée de Lordaeron dirigée par Terenas.
Il y a un quart de siècle de cela, la Seconde guerre débuta avec l’attaque des royaumes de Khaz Modan (Forgefer) et de Lordaeron par les Orcs. Au cours de ce conflit, le Marteau du Crépuscule trouva une délectation* jouissive à tout détruire et massacrer sur son passage, et Cho’Gall et son clan furent de plus en plus convaincus que la Horde n’était rien de moins que le messager de l’Apocalypse. Bien qu’ayant des liens très forts avec le clan Tisse-foudre et son chef Gul’dan, la loyauté de Cho’Gall à la Horde passait après ce qu’il considérait comme sa mission sacrée de destruction.
Lorsqu’Orgrim Doomhammer apprit l’existence du Conseil des Ombres, il en massacra la plupart des membres (qui devinrent les premiers chevaliers de la mort), et épargna Gul’Dan sous réserve de sa loyauté. Cho’gall sauva lui aussi sa (ses) têtes au passage. Sous le commandement du nouveau Chef de guerre, ils furent étroitement surveillés. Aussi, lorsque Gul’dan découvrit la Tombe de Sargeras et qu’il mit les voiles vers les Îles brisées en quête du pouvoir qui y résidait, Cho’Gall le suivit, voyant là une occasion inespérée de répandre la destruction.
Bien qu’accompagnés de leurs clans, cela ne leur évita pas un funeste épilogue : ceux qui ne furent pas massacrés par les démons se trouvant dans la tombe, le furent par les assassins de Doomhammer qui ne toléra absolument pas cette escapade. Cho’gall, lui, fut laissé pour mort et disparut. Pourtant il survécut, avec quelques autres membres de son clan, inaugurant une nouvelle ère pour le Marteau du crépuscule.