Grand Theft Auto : San Andreas
Nouveau Spin off de GTA III, San Andreas est clairement le GTA qui a marqué le tournant qu’a voulu prendre la série. En effet, le titre se penche beaucoup sur le réalisme, et se présente même comme un simulateur de Gangsta. Sortie en octobre 2004 sur PS2 dans nos contrées (il sera par la suite porté sur PC, Mac, Xbox et Xbox 360), l’histoire se passe en 1992, dans l’état de San Andreas déchiré par le crime. Carl « CJ » Johnson a grandi dans un petit quartier afro-américain de la ville de Los Santos avant de partir pour Liberty City, dans le but d’avoir une meilleure vie. Cinq ans plus tard, il retourne dans son quartier pour l’enterrement de sa mère assassinée. À partir de là, Carl va rencontrer trois policiers ripoux qui ne tiennent pas à le revoir dans les rues de Los Santos. Il devra faire du sale boulot pour les flics, sans quoi il se fera embarquer.
Le jet pack est très fun à utiliser, mais brise un peu le gameplay.
Derrière ça, CJ retourne dans son quartier, mais ses anciens partenaires le considèrent comme un traitre et le tiennent pour responsable de la situation actuelle. Mais CJ compte bien remonter la réputation de son ancien Gang, la « Grove Street Families ». Trafic de drogue, prise de pouvoirs de quartier, combats de gangs … Ce GTA se centre beaucoup sur les quartiers et les villes afro-américains dangereux aux États-Unis (le Bronx, Détroit…) et y apporte une autre perspective que celle qu’on voit au journal télévisé. On pourrait aller plus loin que ça et dire que Rockstar délivre son « documentaire » (tout ceci entre guillemets bien sûr, ça reste un jeu). L’histoire nous montre clairement qu’un jeune issu d’un quartier comme celui de Los Santos, qu’importe sa volonté, tombera toujours dans le crime et pas forcément par choix. Là encore, tout est rempli d’une critique de la société aux États-Unis, entre les flics ripoux, le racisme, la pauvreté…
La gestion de gang reste au centre du gameplay et vous occupera un moment.
Mais attardons-nous sur le jeu, car c’est bien le plus important dans ce San Andreas. Je parlais de simulation de gangsta, en fait, le réalisme a été poussé plutôt loin avec cet opus, notamment avec CJ et son métabolisme. Pour la première (et seule) fois, l’apparence de notre personnage évolue suivant notre mode de vie. Plus vous faites du sport (vélo, nage, course à pied, salle de sport), plus votre personnage prend du muscle et deviendra une brute épaisse. À l’inverse, plus vous mangez des cochonneries et plus votre personnage sera gros. Ce système est plutôt sympa sur le papier, mais devient rapidement énervant avec le temps. On ne peut pas se stabiliser en termes d’apparence, et si on souhaite avoir un CJ légèrement musclé, il faudra minimiser les efforts et manger quelques sandwichs par semaine. Et tout ceci a tendance à freiner le rythme, car bien évidemment, votre apparence influe sur vos performances (un CJ tout gros mettra des plombes à se déplacer et fera une cible facile pour vos ennemis), donc vous vous sentez presque obligé de prendre soin de votre personnage. Mais aller faire du sport entre deux missions parce que vous avez mangé un seul petit hamburger pour vous redonner de la vie, c’est plutôt énervant.
Mis à part de ce système, le tout reste très convaincant, la ville est un peu plus animée, il y a de plus en plus de quêtes annexes et la map est vraiment grande et diversifiée (on passe de l’ambiance urbaine au petit village avant d’arriver dans des terres arides et désertes). Rockstar a aussi rajouté plusieurs types de véhicule, notamment les avions de chasse et les vélos (BEST VEHICLES EVER) et bien sûr, qui dit Rockstar dit violence, sexe et rock’n roll !
La communauté autour de San Andreas est très forte et les mods disponibles sur PC permettent un rendu tout à fait impressionnant.
GTA : San Andreas - Trailer