Sorti en 2018 sur PS4, God of War est un nouveau point d'entrée dans la licence pour les joueurs, avec un gameplay qui évolue et une histoire qui prend un nouveau départ après les péripéties de Kratos en Grèce. Il n'est donc pas nécessaire d'avoir joué aux jeux précédents, ni même de connaître autre chose que les grandes lignes de l'histoire pour suivre et apprécier ce nouveau récit en pleine mythologie nordique. Combiné aux qualités du titre, cela lui a assuré un grand succès sur la console de Sony. Cela en fait aussi un choix de portage parfait sur PC, plateforme sur laquelle il est toujours impossible de jouer légalement aux jeux God of War originels.
Nous n'allons pas complètement retester God of War ici, si vous souhaitez découvrir les éléments fondamentaux du genre, nous vous invitons à consulter notre test originel, ci-dessous, ainsi que notre dossier très complet à son sujet.
- Genre : Action-RPG, Aventure
- Date de sortie : 14 janvier 2022
- Plateformes : PS4, PS5, PC
- Développeur : Santa Monica Studio
- Éditeur : Sony
- Prix : 49,99€
- Testé sur : PC
Vivement Ragnarök
Contrairement à ses prédécesseurs, God of War (2018) offre une place importante à la narration, avec le duo Kratos et Atreus, qui ne manque pas de faire penser à l'autre duo célèbre des exclusivités Sony : The Last of Us. Les protagonistes sont d'un côté le vieux barbu silencieux, et de l'autre le jeune inexpérimenté, curieux, et plein de potentiel. Le développement de leur relation, ainsi que leur coopération au fil de l'avancée dans l'histoire, contribuent grandement au charme du jeu. Une histoire fort simple au demeurant, mais un peu comme pour le Seigneur des anneaux, tout l'intérêt est dans le voyage plein d'embûches et de détours dans un monde hostile, avant de finalement atteindre la montagne. Le jeu possède aussi sa dose d'énigmes et puzzles vraisemblablement inspirés d'Uncharted, mais ici basés sur la hache magique et la force herculéenne de Kratos, ce qui donne un aspect vraiment impressionnant et satisfaisant à la progression dans l'environnement. Ce n'est pas très cohérent avec ses performances au combat ni avec ses piètres capacités à sauter, mais voir Kratos déplacer un bâtiment complet pour passer laisse difficilement indifférent.
Résoudre ces puzzles sera dans tous les cas important pour progresser, mais aussi pour pouvoir accéder à de belles récompenses, ainsi qu'à différentes zones facultatives souvent corsées, avec des puzzles et mécanismes de combat un peu différents du reste du jeu. On retiendra en particulier le grand lac qui se transforme petit à petit en hub central au fur et à mesure du déblocage des fonctionnalités et de la diminution du niveau de l'eau, qui sont des mécanismes vraiment sympathiques. God of War ne peut néanmoins pas être considéré comme un open world, même si l'exploration est au menu, il n'hésite pas non plus à tirer des inspirations du genre Metroidvania avec les nouvelles sections à débloquer via les nouveaux pouvoirs. Il n'invente rien de vraiment nouveau, mais il combine les genres avec brio.
Les combats restent le cœur de l'expérience de jeu, et ils sont parmi les plus satisfaisants du genre Action-RPG. La violence avec laquelle se bat Kratos est elle aussi très satisfaisante, les ennemis volent dans tous les sens, leur crâne est écrasé au sol d'un coup de talon, les exécutions sont sanglantes, on a vraiment l'impression de jouer le dieu de la guerre. Les affrontements sont néanmoins loin d'être faciles, et il vous faudra faire bon usage des esquives, ainsi que des outils à votre disposition. On retiendra surtout la hache Léviathan qui peut être projetée à distance afin de tuer un adversaire de loin, elle peut ensuite être rappelée tel le marteau Mjolnir de Thor, ce qui permet au passage de frapper un ennemi dans le dos par surprise, en gérant bien sa position et le timing. Et lorsque la hache n'est pas entre ses mains, Kratos peut tout de même utiliser les armes meurtrières que son ses poings, ils infligent moins de dégâts, mais ils remplissent plus vite la barre de combo des ennemis, ce qui permet de déclencher une exécution viscérale façon Doom. La seule critique dans ce domaine est qu'un bestiaire plus large et varié aurait été apprécié.
Kratos rame (mais pas le jeu)
Premier constat, les options graphiques sont relativement nombreuses et vous pouvez modifier pas mal de paramètres en fonction de votre écran et de la puissance de votre bécane. Avec une bonne configuration, vous pouvez tout passer en ultra et jouer avec une limite d'images par seconde sans comparaison avec la version PS4, il est possible de monter à 90 FPS et plus. Par défaut, le jeu est comparable à la version PS4 avec un PC modeste, et avec la version PS5 avec un PC correct, le jeu est très fluide en ultra avec une bonne machine. Nous n'avons pas rencontré de ralentissements notables. Final Fantasy 7 Intergrade, vendu 30 euros plus cher, devrait en prendre de la graine. Si cela ne vous suffit pas, vous pouvez activer le DLSS et le FidelityFX Super Resolution afin d'améliorer encore les graphismes. Il y a néanmoins quelques petits bugs avec le DLSS à l'heure actuelle, avec quelques artefacts graphiques visibles par endroit. Cela sera probablement réglé avec un patch, si ce n'est pas en jeu, cela sera du côté des drivers Nvidia.
Si vous êtes concernés, vous serez probablement heureux d'apprendre que les écrans ultra-larges en 21:9 entre autres sont gérés. Il est toujours bon de confirmer que cette facette du portage n'est pas négligée.
Pour finir, au niveau des contrôles, le jeu est tout à fait jouable avec le bon vieux combo clavier et souris, même s'il se prête davantage au jeu à la manette en général. Les raccourcis par défaut sont acceptables, excepté le rappel de la hache sur CTRL gauche, qui n'est pas très confortable à utiliser en combat vu la position de la main sur le clavier. Heureusement, vous pouvez tout simplement réattribuer la fonction.
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