L'étau se resserre autour de nos personnages et la Présence joue ses dernières cartes au sein de l’hôpital psychiatrique Jeremy Hartwood. Et quoi de mieux qu'un hôpital pour conclure l'enquête en beauté ? Ce lieu chargé d'histoire regorge d'informations fascinantes qui ne manqueront pas de vous surprendre.
Le grand final de Song of Horror saura-t-il faire oublier les problèmes d'optimisation et la mauvaise expérience de l'épisode 4 ?
Pour ceux qui n'ont pas encore joué à l'épisode 5, pas d’inquiétude, ce test ne contient pas de spoiler.
- Genre : Jeu d'horreur, énigmes
- Date de sortie : 28 mai 2020 sur PC
- Plateforme : PC (Steam), PS4 et Xbox One
- Développeur : Protocol Games
- Éditeur : Raiser Games
- Prix : 7,99 € disponible sur Steam ou 29,99 € pour l'Edition Complète
- Testé sur : PC
Les nouveautés
L’hôpital psychiatrique
L'enquête nous mène à l’hôpital psychiatrique Jeremy Hartwood, dans lequel a séjourné Ariadne, la fille d'Argos LeGrant, créateur et premier propriétaire de la fameuse boîte à musique. Ariadne LeGrant-Amsberg a passé son enfance au sein de cette institution, après le terrible "accident" qui a décimé toute sa famille et dont elle est la seule survivante.
C'est ici, au cœur de l’hôpital abandonné, que l'histoire prend tout son sens et que tous les liens entres les épisodes et les personnages se font. Comme dans les épisodes précédents, l'ambiance et les superbes décors sont présents, mais cette fois ci c'est au tour de l'histoire de briller.
Il est difficile de parler des nouveaux développements narratifs sans trop en dire, mais une chose est sûre, ceux qui appréciaient l'histoire jusqu'à présent se régaleront.
Les nouveaux personnages
Comme dans les tests précédents, nous avons choisi d'incarner le nouveau personnage disponible : Linda. Elle est la marraine de Daniel Noyer (le personnage central, celui qui a entendu la mélodie maudite dans le premier épisode) au sein des Alcooliques Anonymes. Linda est un personnage fort et courageux, mais très ordinaire. Et encore une fois, le doublage laisse fortement à désirer, tout comme les gros plans dans certaines cutscenes qui surestiment le moteur graphique et qui cassent l'immersion.
D'autres personnages seront également jouables dans le cadre de flash-back qui prennent la forme de rêves et de cauchemars. On ne vous en dira pas plus pour ne pas spoiler l'histoire, mais nous citerons tout de même le personnage de Bérénice Pestegard, le Docteur en charge d'Ariadne, qui bénéficie des meilleurs passages du jeu.
Un nouveau niveau de difficulté
Un nouveau palier de difficulté a été intégré à l'expérience, permettant de reprendre à zéro avec le personnage choisi lorsqu'il meurt. Les développeurs nous donnent donc le choix de jouer avec le système permadeath ou non, probablement en accord avec les nombreuses demandes des joueurs qui ont pu trouver la fonctionnalité frustrante.
On salue les développeurs, qui, de toute évidence, ont su écouter la communauté en leur donnant la possibilité de jouer sans le stress de la permadeath. Cependant, cette fonctionnalité était au centre du jeu, et faisait partie des touches originales de Song of Horror. À croire que la mécanique ne se prête pas forcément à ce format de jeu d'horreur, ou du moins, pas pour tout le monde.
Mécaniques et Puzzles
Pas de nouvelles mécaniques pour l'épisode 5 de Song of Horror, mais un mélange des différentes formes de la Présence que nous avions déjà rencontrées dans les épisodes précédents. Celles-ci ont été légèrement modifiées, et sont désormais un peu plus difficiles. Un peu décevant dans l'ensemble, mais rien de bien méchant : l'histoire mérite d'être au centre de cet épisode, sans autres distractions.
Les puzzles, bien que conceptuellement plutôt basiques, bénéficient parfois d'un contexte et d'une narration particulièrement bien intégrés, qui soulignent parfaitement l'histoire et l'ambiance. La difficulté, elle, reste suffisamment équilibrée. On mentionnera tout de même le premier puzzle de l'épisode, tellement obscur et maladroitement conçu que les développeurs ont été obligés de donner la solution via un post sur Steam. Oups.
L'histoire de SoH est-elle vraiment impactée par les événements ?
Si Song of Horror veut vous faire croire que vous avez des choix, ce n'est pourtant pas le cas. Vous vous retrouverez souvent face à un problème à deux solutions, dont une seule d'entre elles vous permettra d'avancer dans l'histoire. L'autre choix, lui, ne sert à rien, si ce n'est vous permettre de rester dans la zone dans laquelle vous vous trouvez pour continuer d'explorer, par exemple.
Il en va de même pour les différents personnages. Si ils ont chacun une courte histoire différente de celle des autres et des dialogues à eux, le choix ou la mort d'un personnage n'ont aucune importance sur le déroulement de l'histoire, à l'exception de petits détails qui relèvent plus de l'easter egg.
Il est bien sûr agréable de pouvoir jouer des personnages différents, mais contrairement à ce qui a été annoncé, les playthroughs ne sont probablement pas très différents des uns des autres, et Song of Horror a une rejouabilité très limitée.
Le problème de Song of Horror, c'est qu'il veut faire croire qu'il est un jeu qu'il n'est pas. Ce n'est pas un jeu avec une histoire à plusieurs branches dans laquelle vos choix détermineront ce qu'il va se passer, mais bien un jeu quasiment entièrement scripté. Vous n'avez pas le choix du personnage lors des moments-clés, et certaines morts sont également scriptées, ce qui va à l'encontre de la mécanique de permadeath. Il semblerait également qu'il n'existe qu'une seule fin, et c'est tout à fait dommageable.
Cependant, il y a également beaucoup de positif, car les passages scriptés comme les flash-back sont de loin les meilleurs de la saga. On aurait préféré que Song of Horror soit décrit comme un jeu linéaire, car le reste paraît bien superflu, surtout dans ce dernier épisode. L'histoire est tellement bien ficelée que les autres mécaniques ne sont pas vraiment nécessaires, et sont parfois trop maladroites pour faire office de cerise sur le gâteau.
Malgré ce qu'il y a à redire sur Song of Horror, il suffit finalement de se laisser guider par l'histoire et l'ambiance pour oublier la plupart des soucis techniques et des choix artistiques douteux.
Voir la suite