Dans ce nouvel opus de la saga, DOOM: The Dark Ages, les développeurs d’id Software misent sur une narration plus profonde et une action toujours aussi frénétique, tout en délaissant les modes compétitifs pour mieux concentrer leurs efforts créatifs.
Le solo comme pilier de l’expérience
Depuis l’annonce de DOOM: The Dark Ages, un fait a attiré l’attention des fans : le jeu ne comportera aucun mode multijoueur. Une décision qui pourrait surprendre à l’ère du jeu-service et des modes compétitifs omniprésents, mais qui trouve tout son sens dans les déclarations du directeur créatif Hugo Martin et du producteur exécutif Marty Stratton lors d'une conférence de presse.
Cette orientation n’est pas le fruit du hasard. Le multijoueur de DOOM (2016), bien que techniquement solide, n’avait jamais vraiment captivé la communauté. L’écrasante majorité des joueurs s’étaient tournés vers la campagne solo, saluée pour son rythme effréné, son level design nerveux et sa brutalité cathartique. Le contenu additionnel, pourtant exclusivement dédié au multijoueur, n’a pas changé la donne. Même le mode Battlemode de DOOM Eternal, qui proposait une approche originale en opposant un Slayer à deux démons contrôlés par d’autres joueurs, n’a pas réussi à détourner l’attention de la campagne.
Cette réalité a poussé les développeurs à recentrer leur vision. Pour The Dark Ages, il ne s’agit plus de répartir les ressources entre plusieurs modes, mais de tout investir dans une aventure solo intense, immersive et narrativement plus étoffée. Selon Martin, certains concepts ambitieux initialement envisagés pour DOOM Eternal, n’ont pas pu être concrétisés à l’époque à cause de la charge de travail imposée par le mode multijoueur.
Une campagne enrichie, sans compromis pour DOOM: The Dark Ages
Le pari de DOOM: The Dark Ages est clair : sublimer ce qui a toujours été le cœur battant de la licence. Avec un univers repensé mêlant brutalité médiévale et technologie infernale, ce nouvel opus compte bien repousser les limites du DOOM que nous connaissons. Si l’histoire a longtemps été reléguée au second plan dans la série, les derniers épisodes ont amorcé un virage vers une forme de narration plus affirmée, et The Dark Ages semble vouloir pousser cette tendance encore plus loin.
En renonçant à l’aspect multijoueur, l’équipe gagne non seulement du temps, mais aussi de la liberté créative. Pas besoin de calibrer les mécaniques pour un équilibre compétitif ou de développer une infrastructure en ligne. Cela ouvre la voie à des séquences spectaculaires, des mécaniques de jeu plus poussées et une mise en scène plus maîtrisée.
En misant tout sur la campagne solo, DOOM: The Dark Ages se recentre sur l’ADN de la franchise : l’exaltation du combat, le sentiment de puissance brute, et une immersion totale dans un univers aussi brutal que stylisé. Rendez-vous le 13 mai 2025 sur PlayStation 5, Xbox Series X/S et PC pour savoir si id Software a fait le bon choix.