Après un DOOM Eternal nerveux au possible, nous avons eu l'opportunité de mettre les mains pendant 3 bonnes heures en Allemagne sur le prochain bébé d'id Software, DOOM: The Dark Ages !
Entre respect de l'esprit DOOM bien bourrin saupoudré de metal, et tentatives d'innovation dans le gameplay parfois géniales, parfois douteuses, on vous donne nos premières impressions sur ce nouvel épisode de cette légendaire saga !
Pas le temps de se faire scier
C'était déjà le cas dans Eternal et ce le sera encore plus dans The Dark Ages, DOOM raconte désormais une vraie histoire avec un lore présent tout au long du jeu, qui enrobe de belle manière le gameplay toujours aussi jouissif de cet épisode.
The Dark Ages s'installe en tant que préquel d'Eternal, dans des temps où le Slayer était une simple arme de destruction massive, contrôlée et énergisée par les dieux angéliques contre les vilains démons de l'enfer.
Un épisode certes moins nerveux qu'Eternal, mais bourré de nouveaux concepts qui offrent un résultat globalement toujours satisfaisant.
Nous avons eu le droit à 4 phases de gameplay différentes bien distinctes, toutes faisant partie du premier gros chapitre du jeu.
- Le gros tutoriel de base
- Une phase "mecha"
- Une phase "dragon" qui alterne gameplay aérien et terrestre
- Une phase "zone ouverte" avec une bonne tonne de démons à exploser
Dans ses phases terrestres, où vous contrôlez votre personnage de manière classique comme dans n'importe quel DOOM, vous êtes toujours doté d'un arsenal bien fourni. Fusil à pompe, mitraillette, canon plasma, mais aussi des options en mêlée comme des coups de poing surpuissants ou encore des fléaux à piques bien inspirés du Moyen-âge.
Mais la vraie nouveauté au cœur du gameplay de cet épisode, c'est ce bouclier à scie qui vient à la fois être votre meilleur outil défensif et offensif. Un moyen de bloquer et surtout renvoyer un bon nombre des projectiles ennemis dans leur tête, ce qui sera obligatoire pour venir à bout de certains démons. Mais vous pouvez également le lancer en version boomerang à scie qui découpe tout sur son chemin, ou encore pour charger un dash sur vos ennemis à toute vitesse, permettant des déplacements ultra dynamiques.
Votre panel offensif est donc divisé en 3 parties : mêlée, armes et bouclier, dont chacune d'entre elles a droit à son arbre de compétences dans lequel vous pourrez dépenser vos ressources récupérées sur le chemin via des autels régulièrement présents sur les différents biomes.
Tout votre kit de gameplay demandera à être exploité dans un cocktail qui fonctionne super bien. Certains démons seront par exemple immunisés aux balles, et vous devrez leur tirer dessus pour chauffer leur armure, ce qui les rendra vulnérables à un lancer de bouclier. D'autres seront plus faibles face à des grosses tartes au corps-à-corps plutôt qu'à des balles. Les démons plus imposants seront exécutables en mêlée avec des finishers bien sanglants.
Le gameplay alterne entre agression, défense, mêlée, distance, dash in et retraite stratégique dans un mélange bien bourrin qui fonctionne bien, et qui sera vite un challenge pour ceux qui veulent se frotter aux modes de difficulté plus élevés comme Ultra-Nightmare puisque le jeu est assez punitif si vous n'êtes pas constamment en mouvement.
Des nouveautés intéressantes, mais clairement perfectibles
Un constat plutôt élogieux pour tout ce qui concerne la partie "humaine" donc, mais on ne peut malheureusement pas en dire autant pour tout ce qui concerne les idées plus folles d'id Software.
Le passage en dragon était plutôt décevant, avec des déplacements assez lourds et un gameplay à la fois simpliste et frustrant. Le gameplay se limite à s'approcher de points spécifiques dans les airs comme des canons de vaisseaux spatiaux, passer en "mode attaque" et réaliser des esquives parfaites afin de rendre vos "lasers" assez puissants pour les détruire.
Des esquives parfois douteuses avec des patterns ennemis qui le sont tout autant, qui nous donnent juste hâte de retourner au sol taper du démon. C'est une sorte de Panzer Dragoon Remake qui fait un peu tâche niveau gameplay en fait, on se demande ce que ça fait là, mais pourquoi pas après tout.
La phase "mecha" n'était pas transcendante non plus, où vous incarnez juste un bon gros titan mécanique contre d'autres démons gigantesques, ou vous alternez entre coups de poings et esquives parfaites (à nouveau) dans des phases de gameplay qui ressemblent plus à Attack on Titan que DOOM. Pas forcément désagréable, mais à nouveau, on préfère nos guns à terre.
Ces phases semblent heureusement être que de simples happenings, et ne devraient pas nuire à l'expérience trop régulièrement.
The Dark Ages introduit des biomes avec de grandes zones vastes infestées de démons de tous types, ainsi que bien des secrets et collectibles à y trouver. Un Dynasty Warriors des enfers par moments, qui vient nous faire décimer des champs de bataille entiers, de manière variée et prenante. Ce n'est pas juste du simple bourrinage sous BO bien death metal, il va falloir avoir une approche tactique dans tout ce bourbier, et le résultat marche du tonnerre.
Visuellement on en prend également plein la vue, avec des graphismes de qualité et une direction artistique fidèle à l'univers DOOM, dans cette bataille entre Anges et Démons que l'on a hâte de retrouver en mai prochain.