Les remasters et remakes sont maintenant monnaie courante. S'ils peuvent être justifiés pour d'anciens titres qui méritent d'être remis au goût du jour, on se demande parfois s'ils sont vraiment utiles. C'est notamment le cas d'Horizon Zero Dawn Remastered sorti le 31 octobre sur PlayStation 5 et PC. Alors, cela vaut-il la peine de sortir la carte bleue ? On fait le point.
De grosses améliorations
Après avoir travaillé sur le portage sur PC d'Horizon Forbidden West, Guerrilla Games collabore à nouveau avec Nixxes Software pour Horizon Zero Dawn Remastered, qui s'est donc occupé de développer cette nouvelle version du titre de 2017. Le travail fourni par le studio est assez éloigné d'un simple remaster, et pourrait s'apparenter à un remake sur plusieurs points. En somme, on peut constater de nombreuses améliorations qui vont bien au delà des graphismes.
Le studio n'a pas touché à la structure narrative et mécanique du jeu, mais a amélioré toute sa partie visuelle en respectant le travail de 2017. Il n'a donc pas ajouté de ray-tracing, ou encore de nouvelles technologies qui n'avaient pas été utilisés par le passé. Les joueurs peuvent ainsi choisir entre trois modes sur PlayStation 5 : le mode Équilibré (40 fps), le mode Qualité (4K native et 30 fps), et le mode Performance (1800p à 60 fps). Au final, c'est le mode Équilibré qui sort son épingle du jeu. Il respecte une grande partie du rendu visuel du mode qualité, ainsi que l'anticrénelage, la distance de dessin, la qualité des textures et la tessellation, bien qu'il réduise la résolution, en appliquant la même technique de résolution dynamique que celle de Forbidden West. Bien qu'il n'atteigne pas la 4K native, il parvient à un résultat tout à fait époustouflant, laissant le mode Qualité sur le carreau.
Zero Dawn : Remastered offre l'une des meilleures performances techniques que nous ayons vues pour un remaster récent. Avec un taux de FPS à toute épreuve et sans baisse occasionnelle, nous permettant même de profiter du VRR pour grimper à environ 72 FPS en moyenne en mode Performance, l'expérience est supérieure.
Un autre point à souligner est l'amélioration des cinématiques non capitales. Nixxes a ajouté beaucoup de nouvelles animations, une légère variété de nouveaux plans, et un peu plus de mouvement dans les scènes. Le résultat n'est pas exempt de défauts, mais la progression est bien là.
Un système d'éclairage aux petits oignons
Mais là ou Nixxes frappe un grand coup, c'est au niveau de l'éclairage dynamique. Il est notamment basé sur beaucoup plus de points de réfraction que dans le premier jeu. Le studio néerlandais applique une finition beaucoup moins statique avec un plus grand nombre de faisceaux lumineux, sans aller jusqu'à l'éclairage par ray tracing. Zero Dawn disposait d'un système d'éclairage dynamique, mais il n'était pas tout à fait à la hauteur dans les parties intérieures et les environnements sombres. Un problème dorénavant corrigé par le remaster.
Néanmoins, tout n'est pas parfait. Par exemple, l'éclairage et l'augmentation de la distance de dessin ont fait disparaître une grande partie de l'ambiance brumeuse, dans la jungle notamment, de certains segments du jeu. Le remaster génère certes des environnements plus réalistes, mais ils ont un peu perdu de leur superbe.
Un point fort est tout de même l'amélioration de nombreux aspects visuels, comme la tessellation de l'eau et de l'environnement. La carte des reflets a été élargie sur la base de Forbidden West, avec de petites étincelles provenant des structures voisines qui disparaissent après quelques mètres
On finit avec Aloy, la protagoniste, qui profite aussi beaucoup de ce remaster. La texture de sa peau est plus réaliste, et notre héroïne est plus "dynamique". Cheveux qui bougent plus naturellement, reflets dans les yeux, et plein d'autres petits détails ont été retravaillés.