Série fondatrice de tout un genre, Dragon Quest est une oeuvre culte qui a toujours su marquer les joueurs grâce à la simplicité de son gameplay et de son histoire, aux designs géniaux de Toriyama et aux sublimes compositions de Sugiyama. Pour les remakes de la trilogie d'origine, on commence par la fin, avec Dragon Quest 3 et l'aventure du légendaire Roto, celui par qui tout commence.
- Genre : JRPG
- Date de sortie : 14/11/2024
- Plateforme : PC, PS5, Switch
- Développeur : Artdink
- Éditeur : Square Enix
- Prix : 59,99€
Dragon bail
Un nouveau jour se lève sur le monde et le fils d'un héros légendaire s'apprête à entamer sa quête initiatique. Après avoir dit au revoir à sa mère et engagé quelques mercenaires à l'auberge du coin, notre personnage se dirige vers la ville de Rêvé et les ruines qui l'entourent. Le début d'une aventure épique, point d'orgue de la trilogie Roto, comprenant les 3 premiers jeux de la saga, sortis sur Famicom à la fin des années 80. Et ce n'est pas la première fois que DQ3 a le droit à un remake, puisqu'il avait également été porté sur Super Famicom dans la fin des années 90. Bref, si vous ne l'avez pas encore compris, on est face à un soft légendaire, et cette nouvelle version concoctée par Artdink va permettre de le dépoussiérer pour le faire découvrir au plus grand nombre.
Mais attention, on est sur un remake plus moderne, certes, mais hors de question de dénaturer cette licence si chère aux japonais, le premier contact passé l'écran d'accueil, est une fenêtre de création de partie blanche sur fond noir. Le jeu va donc choisir ses combats, en apportant ses propres ingrédients, mais en suivant scrupuleusement la recette de base. On a carrément le choix d'inversion des boutons de confirmation/annulation, les japonais étant habitués à la touche rond pour confirmer et à la touche croix pour annuler. Pour reprendre une formule usée jusqu'à la corde, on est donc face à un savant mélange entre tradition et modernité, pour un résultat qui nous a complètement séduit sur ces première heures de jeu.
Les blagues de Roto
il faut le dire, ce remake est sublime : les sprites des personnages se mêlent harmonieusement avec les décors en 3D colorés avec soin. On est sur le studio derrière Triangle Strategy, ça connait déjà HD-2D chez Artdink et ça se sent. DQ3 est de loin le plus beau jeu utilisant ce rendu graphique, avec une patte artistique qui donne constamment envie d'avancer pour découvrir de nouvelles zones. Et puis il y a la musique, qui vient en remettre une couche avec une OST 100% symphonique absolument sublime : si les graphismes font pour une grosse part de l'ambiance, il ne faut surtout pas négliger l'impact énorme qu'ont les compositions de Koichi Sugiyama sur le plaisir pris pendant l'exploration. Une nouvelle enveloppe qui sied à ravir au dernier DQ de la Famicom, comme pour les remakes de Arte Piazza sortis sur DS et qui étaient déjà de très bonne facture. On va juste venir mettre un petit bémol sur cette interface de combat, respectueuse du jeu de base, mais qui vient effacer le sprite du héros principal pendant les choix de commandes. Un détail, certes, mais qui nous a fait tiquer pendant la première heure de jeu.
Le plaisir de farmer du gluant a vite repris le dessus, dans des affrontements classiques au possible, mais ça tombe bien, c'est exactement ce que l'on vient chercher dans un Dragon Quest. Et puis il y a cette nouvelle classe de personnage, le monstrologue, qui va se servir des monstres recrutés dans l'environnement pour causer de gros dégâts. Il sera même possible de faire participer le fruit de vos captures à des combats d'arène spéciaux à la manière de DQVIII. Un ajout qui pousse encore davantage à l'exploration, tout comme les nouvelles zones secrètes contenant moult trésors et objets intéressants. Bref, une vraie, belle et grande aventure vous attend le 14 novembre prochain et à moins que la mécanique s'enraye sur la fin du jeu, nous serons face à l'un des meilleurs JRPG de cette année 2024 pourtant très chargée pour le genre.
C'est propre, rien à dire. Tout juste notera-t-on l'interface en combat qui vient cacher les magnifiques sprites de personnages, mais on s'y fait finalement assez vite. Une refonte visuelle sans accrocs, donc, qui s'accompagne d'options de confort et d'ajouts de gameplay qui rendent l'expérience très agréable. D'ailleurs, on y retourne !
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