Beaucoup de raisons peuvent donner lieu à du télétravail, que ce soit la distance avec son lieu de travail, parce que l'on est malade ou encore pour raisons personnelles. Le plus important à chaque fois est que l’entreprise essaie de comprendre les raisons de ce travail à domicile.
Malheureusement pour cet employé de CIG, la société derrière Star Citizen, on a pas voulu l'écouter alors qu'il avait une excellente excuse. L’entreprise se retrouve maintenant à devoir payer une lourde amende.
L'entreprise derrière Star Citizen en manque d'humanité...
Cloud Imperium Games (CIG) est un groupe de sociétés de développement, d’édition et de distribution de jeux vidéo basé aux États-Unis. Fondé en 2012 en Californie par le développeur Chris Roberts, CIG est connu pour le développement du jeu Star Citizen et de sa campagne solo Squadron 42.
L’histoire entre CIG et cet employé victime de discrimination débute vers 2020, si l’on prend la pandémie de la Covid-19 comme référentielle. En effet, le plaignant a commencé par travailler sur place, dans un bureau situé à Wilmslow, au Royaume-Uni. Puis la crise sanitaire est apparue. Il a commencé à travailler depuis chez lui comme la plupart des gens. Une décision qui ne lui a pas déplu car étant autiste, qui est un trouble du neurodéveloppement, il arrivait mieux à gérer le travail depuis chez lui.
Cependant, après la fin de l’épidémie, l’entreprise a ordonné le retour des employés dans le nouveau bâtiment à Manchester. C’est à ce moment-là que l’histoire prend une mauvaise tournure puisque le plaignant demande à rester chez lui pour travailler. Toutefois, CIG refuse sans même prendre le temps d'en discuter avec lui.
Finalement, en juillet 2022, cet employé est licencié après avoir essayé à plusieurs reprises d’engager le dialogue. Une décision dure à accepter surtout lorsque l’on connaît les difficultés à trouver un emploi pour les personnes en situation de handicap.
Un revers de médaille qui coûte près de 32 000 euros
Après cette décision de l’entreprise, la victime a porté plainte au tribunal pour ainsi espérer recevoir réparation. Finalement, le tribunal a tranché et donné raison à l'ex-employé de CIG. Le tribunal a affirmé que l’enquête menée par l’entreprise selon laquelle l’employé travaillait mal de chez lui n’avait pas été assez poussée. En se basant sur ce principe, le licenciement de cet homme est jugé comme disproportionné et discriminatoire.
Le tribunal a déclaré dans un communiqué "des mesures de performance normales, telles que les objectifs de performance et les entretiens d'évaluation réguliers, auraient pu être menées en ligne. Nous constatons que le défendeur a traité le demandeur de manière défavorable en raison de quelque chose qui résulte de son handicap".
Au final, CIG est donc condamnée à verser 32 000 euros de dédommagement au plaignant. Une somme qui s’explique par deux accusations, celle de la perte de revenus pour laquelle ils doivent verser plus de 16 000 euros. En ce qui concerne la deuxième, il s'agit de la violation des sentiments pour laquelle ils sont condamnés à verser plus de 14 000 euros.