Nintendo remporte une nouvelle victoire contre le piratage de ses jeux. Big N a en effet intenté un procès contre Tropic Haze, les créateurs de l'émulateur Nintendo Switch appelé Yuzu qui, selon les termes de la société japonaise, avait facilité le téléchargement illégal de Zelda : Tears of the Kingdom 1 million de fois avant sa sortie. Aujourd'hui, 5 jours après l'annonce de la nouvelle, le résultat final a été annoncé : les deux parties ont décidé de conclure l'affaire par un versement de plus de deux millions de dollars pour les parents de Super Mario, qui s'accompagne de la disparition de Yuzu.
Retour sur le procès entre Yuzu et Nintendo
Dans le procès intenté par Nintendo (disponible via Scribd) contre Tropic Haze, on peut lire que Big N demande la fermeture de l'émulateur Switch en plus de dommages et intérêts. "Le défendeur et ses agents sont pleinement conscients de l'utilisation de Yuzu par d'autres pour s'engager dans le contournement et faciliter le piratage à une échelle colossale", déclare Nintendo.
L'entreprise explique ensuite pourquoi l'utilisation de cet émulateur lui est si préjudiciable : "Avec Yuzu en main, rien n'empêche un utilisateur d'obtenir et de jouer à des copies illégales de pratiquement n'importe quel jeu conçu pour la Nintendo Switch, le tout sans payer un centime à Nintendo ou à l'un des centaines d'autres développeurs et éditeurs de jeux qui fabriquent et vendent des jeux Nintendo Switch ", peut-on lire (via VGC).
C'est fini pour Yuzu, le site de téléchargement Switch le plus populaire au monde
C'est ce qu'indiquent les documents officiels de l'affaire, qui viennent d'être rendus publics. Comme le résume OatmealDome sur X, Nintendo et Yuzu sont parvenus à un accord qui prévoit le versement de 2,4 millions de dollars à l'entreprise japonaise. En outre, l'accord prévoit la fermeture permanente du site web de Yuzu, ainsi que la désactivation de ses services connexes.
"L'accord avec Nintendo interdit toute distribution de Yuzu sous forme de builds et de code source", explique OatmealDome, résumant les documents officiels. "Le développement doit également cesser. Ainsi, Nintendo met fin à la bataille judiciaire en assurant la disparition définitive de l'émulateur de la Nintendo Switch." Comme le souligne Stephen Totilo sur son propre compte X, les conditions doivent encore être approuvées par le juge, mais il est très probable que l'affaire soit close de cette manière.
Ce n'est pas la première fois que Nintendo se sort bien d'un procès concernant le piratage et l'émulation de ses jeux vidéo. Après tout, en février dernier, Gary Bowser, un hacker, avait fini en prison pour avoir appartenu à un groupe spécialisé dans la vente d'appareils permettant de lire des ROM illégales sur la Nintendo Switch et la Nintendo 3DS.