Piège de Cristal, Pulp Fiction ou encore l'Armée de 12 singes, dans le milieu des années 90, Bruce Willis est l'un des acteurs les plus courus d'Hollywood. L'avoir à l'affiche de son film est presque systématiquement signe de succès au box-office. Et, malgré ses caprices en coulisses, les studios se l'arrachent. Il joue principalement des rôles d'action, et, lorsque Disney l'approche pour jouer dans une comédie romantique, il se dit que c'est un bon moyen d'étoffer sa filmographie. Si sur le papier l'opération semble rentable de part et d'autre, le projet va vite tourner en eau de boudin.
Bruce Willis capricieux, le tournage part en vrille
Le film intitulé Broadway Brawler devait raconter la romance naissante entre un ancien joueur de hockey et une jeune femme. Il disposait d'un budget confortable pour l'époque de 28 millions de dollars, et un cachet de 7.5 pour Bruce Willis. On vous le dit tout de suite, ce film n'a jamais vu le jour.
L'acteur, qui était aussi producteur du film, trouve à redire sur tout. Pour lui, rien ne va. La réalisatrice n'est pas à la hauteur, tout comme le directeur de la photographie ou encore la costumière, et il s'embrouille même avec l'autre producteur, Joe Feury. le 21e jour, la coupe est pleine, et il renvoie tout le monde. Le problème, ce que Disney a déjà dépensé 17 millions de dollars.
Le projet est au point mort, l'acteur ne parvient à le relancer, et Disney découpe alors de couper court. Il propose un deal à Bruce Willis : stopper le film et débuter un long et fastidieux procès, ou accepter un accord stipulant que l'acteur réduise son salaire et joue dans leurs trois prochains films (sans en connaître les scénarios) — le tout en fermant les yeux sur les pertes engendrées par Broadway Brawler. Un accord que Bruce WIllis ne peut pas vraiment refuser au risque d'un procès qui risque de lui coûter beaucoup trop.
Des succès au box-office
Finalement, l'histoire s'est bien terminée pour les deux parties, puisque Bruce Willis va jouer le premier rôle dans deux des plus gros films de sa carrière : Armageddon et Sixième Sens. Le troisième film en question est Sale môme, comédie sortie en 2000, plus confidentiel.
Armageddon a coûté 140 millions de dollars, et en rapporté 550 au box offices, Sixième sens a coûté "seulement" 40 millions, et a tout cassé en récoltant 672 millions de dollars au box office.
Le mieux, ou le pire dans l'histoire, à vous de juger, c'est que l'acteur avait négocié une part des recettes des films. Il a non seulement évité un procès, mais à surement gagné beaucoup plus qu'il ne l'aurait fait avec le projet avorté qu'est Broadway Brawler.