Photo : LoL Esports
Les pseudos sur League of Legends font partie intégrante de l'identité des joueurs. Si certains manquent d'inspiration et prennent leur nom de famille, d'autres creusent un peu plus loin. Aux Worlds 2022, on a repéré plusieurs masterclass. Alors que la compétition se rapproche et que de nombreux débats endiablés sont à prévoir, on a décidé de vous offrir de quoi briller en société : notre sélection des 5 pseudos qui ont la meilleure histoire.
Felix "Abbedagge" Braun (100 Thieves) : une référence à un grand classique
Notre sélection commence avec un joueur bien connu en Europe : le midlaner allemand Abbedagge. Si celui-ci s'est expatrié en Amérique du Nord en rejoignant 100 Thieves, il s'est fait connaître en LEC du côté de Schalke 04. Surnommé "Fakerdagge", en référence à Faker, par la communauté en raison de ses grosses mécaniques, il a cependant une histoire bien à lui pour expliquer l'origine de son pseudonyme... Il faut se plonger dans un classique du jeu vidéo pour trouver la référence : Age of Empire I (sorti en 1997).
Les plus jeunes n'ont peut-être pas connu cette petite merveille de jeu stratégique. En choisissant votre civilisation (les Egyptiens, les Grecs, les Perses...), il fallait bâtir votre empire et écraser la concurrence, en faisant évoluer votre peuple à travers les âges. Les joueurs devaient contrôler leurs unités (villageois, guerrier,...) pour qu'elles réalisent des actions bien précises. Et le joueur de 100 Thieves a totalement flashé sur une voiceline utilisée par les villageois : "Abedagge". L'orthographe est approximative et le son est incompréhensible, mais cela a suffit pour convaincre l'Allemand. Pour la petite histoire, il aurait pu tomber sur d'autres pseudos comme "Danahi", "Erictus" ou "Oklama"... La vie peut vraiment se jouer à des petits détails.
Andrei "Odoamne" Pascu (Rogue) : un pseudonyme OMG
Les fans de League of Legends ont appris avec le temps à aimer Odoamne. Le toplaner de Rogue est passé par de nombreuses écuries européennes (H2K, Splyce, Schalke 04...) et il a toujours fait preuve d'une solidité incroyable. Mais malgré son travail et ses efforts, il lui manquait toujours un petit quelque chose pour soulever le titre... Mais ça c'était avant, puisque le Roumain a enfin été sacré champion d'Europe cet été avec Rogue. L'émotion était bien visible sur son visage après la victoire. Mélangeant rage, bonheur et soulagement, il a failli en faire pleurer plus d'un dans le public.
Odo peut être fier de sa carrière et de son parcours. Il n'oublie pas ce qu'il a traversé et d'où il vient et son pseudonyme rend hommage à sa langue maternelle. Il n'y a pas énormément de joueurs roumains en LEC, et on imagine que c'est le héros de tout un peuple. Odoamne se découpe en réalité en "Oh, Doamne !" ce veut dire en roumain "Oh mon Dieu !". Ce serait plus compliqué pour un Français, un Anglais ou un Espagnol d'utiliser cette technique, mais en roumain, ça passe crème !
Sergen "Broken Blade" Çelik (G2) et Hong "Pyosik" Chang-hyeon (DRX) : des bons mangeurs de cartes graphiques
League of Legends est un jeu qui vous prend aux tripes et si c'est vrai pour un joueur amateur, on imagine que c'est encore plus poussé chez les joueurs pros. Comme on pouvait s'en douter, plusieurs joueursont donc choisi leur pseudo en faisant référence au MOBA. C'est plus ou moins réussi selon les cas, mais parmi les compétiteurs présents Worlds 2022, il y en a deux qui ont été très inspirés :
- Broken Blade : le toplaner est un grand fan de Riven et c'est avec ce champion qu'il s'est fait connaître. Si on s'intéresse un peu au lore du personnage, on apprend que c'est une "lame brisée", qui a jadis combattu pour Noxus avant de déserter et de vivre dans un pays qu'elle devait à l'origine envahir. Malheureusement pour BB, Riven est un champion plus facile à sortir en soloQ qu'en compétition officielle.
- Pyosik ; en coréen pyosik (표식) signifie marque. Et le jungler est un gros fan de Kindred, un champion qui collecte durant la partie des marques pour améliorer ses compétences et ses statistiques. Comme un chasseur, il marque ses ennemis avant de les descendre. Le champion n'est pas toujours très meta, mais il l'a quand même sorti à 18 reprises chez les pros pour le moment (56 % de winrate).
Philippe "Vulcan" Laflamme (EG) : un pseudonyme qui fait du sens
Ce n'est pas la première fois qu'on évoque le pseudonyme de Vulcan, notamment parce qu'il va vivre ses 3e Worlds avec sa 3e équipe cette année. Mais l'origine de son nom est une vraie masterclass et on ne pouvait pas faire une sélection sans le mentionner... Avant tout, il faut savoir que le joueur est Québécois et qu'il parle aussi bien anglais que français, avec un léger accent. Son nom in-game fait référence à cette dualité. "Vulcan" est le Dieu romain du feu, des volcans et la forge. C'est un peu l'équivalent du Dieu grec Héphaïstos. Et comme le nom de famille du joueur, c'est Laflamme... le rapprochement se fait tout naturellement.
Ian Victor "FBI" Huang : une origine pas si évidente
Pour finir notre sélection, nous avons décidé de nous rendre en Australie avec l'ADC FBI. Celui-ci porte les couleurs de 100 Thieves et son pseudo est un peu piégeux. L'immense majorité de la communauté fait un rapprochement naturel avec le Federal Bureau of Investigation, l'agence d'anti-terrorisme et de contre-espionnage américaine omniprésente dans les séries américaines. On aurait donc pu imaginer que l'Australien se rêvait espion ou tireur d'élite plus jeune. Mais en réalité, FBI est un mangeur de carte graphique comme les autres. Son pseudo fait référence à la chaîne de cyber-café FBI Gaming. Il y en a 4 à Sydney (Townhall, Burwood, Chatswood et Waterloo) et FBI y a passé énormément de temps dans sa jeunesse... Ce qui lui a plutôt réussi maintenant qu'il est aux Worlds ! On espère que le cyber-café lui verse une petite commission pour la pub gratuite.