Photo : LoL Esports
C'est désormais officiel : l'Europe aura 4 représentants cette année pour les Worlds. Cette bonne nouvelle n'était pas forcément attendue. On se doutait que la ligue russe passerait son tour, étant donné que les équipes n'ont plus joué depuis le début du conflit en Ukraine. Mais par le passé, une ligue comme le Vietnam avait déclaré forfait à plusieurs reprises... sans que ses deux représentants théoriques ne soient remplacés. Alors que la Russie ne possède qu'un slot, on aurait donc pu penser que Riot ne fasse qu'une légère adaptation du format.
Mais, il en a été décidé autrement et le LEC offrira 4 tickets pour la compétition. Après avoir sauté de joie, il est cependant l'heure de revenir sur les principaux impacts de cette décision.
Les conséquences sur le sol européen
- Une motivation supplémentaire pour finir 1er de la saison régulière : la saison régulière est parfois regardée de haut par les compétiteurs, qui préfèrent garder leurs forces et leurs stratégies pour les playoffs. Mais pour le coup, la première place offrira quand même une belle récompense. Cette dernière validera au minimum un top 4 et une place pour les Worlds, même en cas de défaillances dans les Bo5 qui suivent. Une "équipe de Bo1" pourra donc se faire sa place au soleil.
- Plus de chance de voir des Français aux Worlds : en passant de 3 à 4 équipe, on ne gagne qu'une seule place au mondial, mais ça change beaucoup de chose pour les équipes. Alors que la bataille pour le top 3 s'annonce très serrée et qu'il faudra s'attendre à un sprint final effréné de la part des superteams comme Vitality et Fnatic, nos représentants Français ne sont pas forcément favoris pour finir dans le top 3. On met de côté NUCLEARINT, en difficulté chez BDS, mais on pense à Vetheo (Misfits Gaming) et Jezu (SK Gaming). Les deux sont un peu distancés (6e et 9e) mais ils restent encore dans le coup. Pour être honnête, on ne les voit pas vraiment finir dans le top 3 aujourd'hui. Mais comme le top 4 est qualificatif, les cartes sont redistribuées. Au printemps, les lapins ont ainsi terminé à la 4e place des playoffs... On dit ça, on ne dit rien.
Les conséquences à l'international
- Plus de chance de gagner les Worlds : il n'y a pas besoin d'être un génie pour comprendre cette simple règle mathématique. Avec 4 représentants, on a forcément plus de chance de remporter la compétition. Mais bon, pour être honnête, on passe peut-être de 1 à 2 %... Les équipes asiatiques font toujours aussi peur.
- Plus de chance de consolider le statut du LEC : c'est sûrement la vraie bonne nouvelle d'avoir 4 équipes aux Worlds. Riot Games utilise un classement un peu obscur pour hiérarchiser les régions du monde. Il prend en compte les performances lors des derniers tournois internationaux et attribuent des points. Gagner des compétitions rapporte évidemment un max de points, mais les places d'honneur sont aussi récompensées. Et jusqu'à preuve du contraire, le classement n'est pas pondéré en fonction du nombre de représentants. Cette année, le LEC a donc une belle occasion pour marquer un maximum de points et encore plus creuser l'écart avec la région NA. Ce petit coup de pouce est bienvenu alors qu'aux derniers Worlds et qu'au dernier MSI, nos voisins ont fait aussi bien que nous.
- Un regain d'intérêt pour le Play-In : l'Europe enverra 2 équipes directement au Main Event et 2 équipes au Play-In. Cette phase de qualification s'annonce donc très hype, puisqu'on retrouvera également 1 équipe chinoise, 1 équipe coréenne et 1 équipe NA... sans oublier la ligue PCS et les Vietnamiens. Alors qu'il n'y a que 4 places pour intégrer le tableau final, la lutte s'annonce acharnée. On ne devrait pas dormir comme ce fut le cas par le passé. Le seul point noir, c'est que si on se retrouve au Main Event avec 4 équipes LCK, 4 équipes LPL et 4 équipes LEC, le tirage au sort manquera cruellement de suspens.