Photo : LoL Esports
Back to back to back. La Karmine Corp a écrit l'histoire en remportant à nouveau les European Masters et malgré son roster de rêve, ce n'était vraiment pas gagné d'avance. La route fut longue depuis la phase de Play-In. On a douté par moments, notamment après la défaite aussi lourde que spectaculaire contre X7. On peut même parler de petit miracle en demi-finale contre Team Vitality. Mais dans l'adversité et la douleur, l'équipe n'a jamais baissé les bras et a toujours cru en ses chances. KC s'adjuge un troisième titre de champion d'Europe et les ultras peuvent faire la fête. Après cet exploit qui permet à la Karmine Corp de taper plus fort que jamais à la porte du LEC, chacun aura son chouchou. Rekkles attire comme toujours le feu des projecteurs. Saken, si fort pendant les playoffs aura lui aussi son lot de fans. N'oublions pas non plus les plus jeunes Hantera et 113 qui ont aussi su hausser leur niveau. Mais de notre côté, on a surtout envie d'envoyer de l'amour à Cabochard. C'est peut-être un dinosaure vu son âge relativement avancé (25 ans), mais si c'est le cas c'est un T-Rex !
Lettre ouverte à Cabochad
Lucas Simon-Meslet, tu as un nom bien français mais tu fais surtout partie du patrimoine de notre pays. Figure incontournable de la scène FR depuis de longues années, on avait très envie de te remercier pour les travaux en te payant tout le respect que tu mérites. On t'a découvert il y a bien longtemps avec ton frère Istari et le projet Sparta. À l'époque on avait suivi avec attention tes débuts sur la scène compétitive et ton ascension fulgurante en LCS EU avec Gambit. Évidemment, on a un peu regretté le remplacement de Darien, le légendaire Swaglord, mais au final il aura laissé sa place au tout aussi mythique CaboChad !
Tu as montré a de maintes reprises que tu en avais plein dans la caboche. Tu nous a fait rêver avec Team Vitality et ton run aux Worlds en 2018 restera à jamais dans nos cœurs. Et même si le temps passe, rien ne dit qu'il n'y en aura pas un autre très prochainement... Avec toi, la rationalité et la logique déjouent tous les pronostics. Forcément attristé de la fin de ton aventure un peu sèche chez les abeilles, on t'a suivi avec joie chez la Karmine Corp. Après Adam le petit prince, on a eu le droit au retour du Roi ! On imagine que le plaisir est partagé puis qu'on a retrouvé un joueur brillant et décisif qu'on suivrait avec confiance jusqu'au Mordor. Tu tiens la cabane comme un patron et semaine après semaine on regarde avec admiration ta domination de la toplane. Et que dire quand on a appris que tu avais décidé de rester dans notre bonne vieille ligue française malgré les intérêts, plus que justifiés, de structures LEC... Il fut un temps tu jouais dans une équipe nommée Heavy Botlane. Mais aujourd'hui, c'est bien en toplane qu'il y a un poids lourd chez KC.
La Karmine Corp est en train d'écrire sa légende et toute la communauté doit te remercier. Par moment, nous avons douté, nous avons critiqué, nous avons eu peur après le Spring Split de la LFL. Mais on espère que tu sauras trouver la force de nous excuser. Toi et tes coéquipiers, vous avez été grands durant les EUM. En finale, Ragner le jeune renard était menaçant, mais toi le vieux loup, a montré qu'il existait encore une classe d'écart entre vous deux. Comme beaucoup, il pourra s'inspirer de toi pour progresser et espérer réaliser une carrière aussi pleine que la tienne. Cabochard, je ne suis pas un ultra de la Karmine Corp et je préfère te dire tout de go que mon cœur appartient à une autre équipe sur la scène française. Mais en tant que fan de League of Legends, je ne peux que t'admirer et te respecter, et cela sans arrière-pensée.
C'est là, la marque des grands et ton aura, ton histoire, ton parcours dépassent le cadre des clubs. Tu parles la plus belle des langues qui est compréhensible par tous les fans d'esport : la langue du beau jeu. Même Lee Sin le moine aveugle est capable de le percevoir. A jamais et pour le plus longtemps possible, que cela soit en LFL, en LEC ou même à l'autre bout du monde s'il le faut, vive Cabochard.
Signé : un admirateur pas si secret