Photo : LoL Esports
La France ne manque pas de talent et la performance de nos équipes LFL aux European Masters est là pour le prouver. Malheureusement, il n'y aura pas vraiment de tricolore à Busan pour le MSI. Évidemment, on pourrait citer Romain Bigeard, le Manager de G2 Esports. Mais sur le terrain, il n'y aura pas de Bleu... Nos compatriotes n'ont pas démérité, que cela soit en LEC ou aux LCS. Malheureusement, ça n'a pas suffi et ils regarderont la compétition en tant que simples spectateurs.
Pour autant, on aura quand même le plaisir de retrouver trois francophones sur place. On essayera évidemment de les avoir en interview et on espère qu'ils réussiront à aller le plus loin possible... Surtout que l'un d'entre eux évolue chez G2 Esports, notre représentant européen.
Targamas : le chouchou des fans (G2 Esports)
Targou sera évidemment le francophone qu'on va suive avec le plus de passion. L'ancien pensionnaire de la Karmine Corp brille dans sa nouvelle équipe. Après avoir remporté la petite coupe européenne en 2021 (deux titres des EUM), il a remporté la grande cette année au LEC. Le support belge s'est démarqué en jouant énormément de champions différents. Plutôt timide et réservé dans la vraie vie, il est cependant totalement déchaîné sur la Faille de l'Invocateur. Il forme avec Flakked une botlane jeune mais terriblement efficace.
On a déjà eu la chance de lui parler à plusieurs reprises durant son incroyable run dans l'élite européenne. On espère qu'on aura une nouvelle fois l'occasion de l'interroger pour recueillir ses impressions pendant le tournoi. C'est d'ailleurs la première fois qu'il jouera à un tel niveau international. Alors qu'il évoluait en LFL l'année dernière, il devrait croiser des légendes comme Faker et Xiaohu au MSI. C'est un rêve qui devient réalité.
Kazu : le frère du Japon (DFM)
Le coach de DFM est japonais, mais il parle parfaitement bien français, puisqu'il a vécu plus de vingt ans chez nous. On ne vous apprend sûrement pas grand-chose, puisqu'on a régulièrement interrogé Kazu lors des précédents évènements internationaux. DFM domine de la tête et des épaules sa région et avec le temps, on a tissé de véritables liens avec le Japonais. L'année dernière, on a notamment eu l'occasion de suivre jour après jour l'aventure de son équipe qu'il a menée jusqu'au Main Event des Worlds ! Pour ce MSI, il va retrouver les mastodontes de T1 dès la première phase. Les champions de la LJL tenteront de prendre leur revanche pour confirmer qu'en Asie, il n'y a pas que la Corée et la Chine qui comptent sur League of Legends.
La communauté japonaise est dans tous les cas très attachante et les casters valent aussi le détour. Et on remarquera qu'il y a aussi plusieurs joueurs coréens (3) dans le roster de DFM. Il faut donc prendre cette équipe très au sérieux, elle a un statut à faire respecter et sa double confrontation contre les Vietnamiens, de retour après plusieurs années d'absence, s'annonce lourde en conséquences.
Vulcan : la francophonie dans toute sa splendeur (Evil Geniuses)
Les Français espéraient retrouver le tricolore Hans Sama au MSI. Mais aux LCS, c'est Evil Geniuses qui a fait sa loi. Pour la première fois de son histoire moderne, la structure participera à une compétition internationale. Alors que la région NA a souvent été moquée, la pression sera au rendez-vous pour redorer le blason de l'Amérique du Nord. Les joueurs ne manquent en tout cas pas de confiance et le midlaner de l'équipe, jojopyun a lancé les hostilités en annonçant qu'il allait "chier sur l'Europe". C'était un peu osé, mais ça montre au moins qu'il ne vient pas au MSI pour jouer le rôle de victime expiatoire.
Mais le joueur d'EG qui nous intéresse, c'est Philippe "Vulcan" Laflamme. Le support canadien est québécois et il parle donc français, avec un petit accent. L'année dernière aux Worlds, il avait sorti quelques punchlines en interview avec le maillot de Cloud9 sur le dos. On espère que ça sera encore le cas cette année... Le joueur est un habitué des tournois internationaux et il déçoit rarement. C'est d'autant plus remarquable, qu'il représente une région qui n'est pas au top dans ce genre de situation.