Photo : LoL Esports
Pour beaucoup, la Corée du Sud est le berceau de League of Legends. Pourtant, les serveurs ont mis un peu de temps à arriver et les premiers Worlds se sont déroulés sans Coréens. Mais depuis, le pays s'est bien rattrapé et les équipes de LCK ont gagné énormément de trophées (SKT, Samsung, DWG KIA...). En Corée, les talents sont nombreux et la concurrence est extrêmement relevée. Il n'est donc pas rare de voir des joueurs s'exiler. Certains vont en Chine (Rookie, TheShy...), d'autres vont en Amérique du Nord (CoreJJ, Impact...) et on retrouve aussi certains éléments en Europe !
Il fut un temps, le coréen était vraiment à la mode dans notre région. Au Summer 2016, 7 des 10 équipes des LCS EU avaient ainsi au moins un joueur de nationalité coréenne dans leur roster :
- Fnatic : Gamsu et Spirit
- G2 : Expect et Trick
- Giants Gaming : NighT et SONSTAR
- H2K : Ryu
- Roccat : Parang et Raise
- Vitality : Mightybear et Police
- Unicorns of Love : Move et Veritas
Cette ruée vers le Coréen est depuis révolue et l'effervescence s'est calmée... Mais selon le streamer/caster Caedrel, l'Europe ferait bien d'activer à nouveau ce filon.
La toplane, le rôle le moins garni en Europe ?
Pour le Britannique, la Corée avait énormément de bons toplaners lors du Spring Split. Il cite Zeus (T1), Kiin (Kwangdong Freecs), Rascal (KT), Doran (Gen.G), Kingen (DRX) sans oublier Canna (NS) qui a prouvé par le passé qu'il pouvait faire des merveilles. Au Summer Split, l'embouteillage pourrait être encore plus impressionnant avec le retour de Nuguri (DWG KIA).
Sans vouloir être toxique, il ajoute qu'en comparaison l'Europe est plutôt faible à ce poste, et cette tendance ne daterait pas d'hier ! L'ancien joueur pro épargne Broken Blade, Wunder, Odoamne et Alpahari. Mais pour le reste, il pense que c'est très léger... Des joueurs comme Adam ou Armut apprécieront le commentaire.
Difficile de se prononcer sur le sujet et tout le monde sait très bien que les Coréens, bien que talentueux, peuvent avoir du mal à s'adapter à l'Europe. La métagame du LEC est différente de celle de la LCK et il faut également prendre en compte des facteurs culturels... Pour revenir à Caedrel, il pense que les équipes européennes devraient se pencher sur ce filon, pour la toplane mais aussi pour les rôles de jungler et support.
Des récents exemples qui donnent envie d'en voir plus
Le caster appuie également son argumentaire avec des exemples concrets qui sont plutôt bien trouvés. Les Coréens ne sont plus vraiment à la mode en Europe, pourtant les derniers imports ont brillé.
- Hirit : il a fait sensation l'année dernière en LEC. En 2022 il est un peu moins à son avantage mais il reste un toplaner solide... Alors qu'en Corée du Sud, il n'a jamais joué en LCK. Il a au mieux goûté aux Challenger Series avec APK Prince.
- Malrang : l'ancien remplaçant de Canyon chez DWG KIA a été au printemps la grande révélation du LEC. Intelligent et surtout très créatif, le jungler de Rogue a marqué la scène européenne de son talent. Élu dans la LEC Pro Team, il n'a pourtant jamais joué les premiers rôles en LCK...
- Summit : ce dernier évolue en LCS (C9) et non en LEC. Mais il a montré qu'il avait un excellent niveau et qu'un joueur coréen pouvait facilement s'habituer à la culture occidentale.
Par le passé, on a peut-être importé des Coréens à tort et à travers. Les erreurs de casting furent nombreuses (Nagne, Profit, Chei, GBM...). Mais aujourd'hui, il y a peut-être de belles affaires à réaliser.