La popularité des bouts de papier imprimés que sont les cartes Pokémon ne cesse de grandir. Que ce soit en France ou aux États-Unis, des milliers de personnes en achètent chaque jour. Si les influenceurs sur YouTube ou Twitch par exemple, ne font de mal à personne en achetant quelques boosters pour les ouvrir en direct, une technique beaucoup moins sympathique revient en force : le scalping.
Target et Walmart stoppent la vente de Cartes Pokémon : la France risque-t'elle la même chose ?
Dès ce vendredi 14 mai 2021, les cartes Pokémon cesseront d'être vendues dans les magasins Target. Un mouvement qui avait déjà commencé il y a quelques jours dans certains magasins de la chaîne Walmart. Cela ne concerne que les États-Unis pour l'instant puisque c'est surtout là-bas qu'on constate une recrudescence du scalping et des comportements inappropriés des acheteurs.
Le détaillant Target justifie alors cette interdiction pour la sécurité des clients et des employés du magasin. En effet, si Target commençait déjà à limiter la vente de paquets de cartes à quelques exemplaires par personne et interdire de camper devant ses enseignes, un incident récent a été la goutte de trop. Quelqu'un avait sorti une arme à feu en plein magasin à cause d'une dispute concernant des cartes à collectionner sportives. Ces dernières (NBA, NFL par exemple) seront alors également interdites à partir du 14 mai.
Attention toutefois, les cartes seront toujours vendues en ligne, sur leur site internet. Cela n'empêchera donc malheureusement pas le scalping : ces "clients" qui n'achètent les boosters que pour les revendre au prix fort. Rassurez-vous, une telle décision ne semble pas toucher la France pour le moment même si le scalping y est tout de même présent.
Mais cette tendance grandissante n'affecte pas que les magasins et leur sécurité : les "vrais fans" de l'univers Pokémon et de son TCG se retrouvent souvent face à des ruptures de stock, ne pouvant alors pas acheter les précieux boosters en magasin et devant les commander à des prix très élevés sur internet. De la même manière, les fameux magasins de notation des cartes se font envahir puisque les détenteurs de cartes rares souhaitent les faire évaluer afin de les revendre à un meilleur prix.
Face à cette demande croissante, The Pokémon Company a redoublé d'efforts pour imprimer suffisamment de cartes mais cela ne concernera jamais les anciennes cartes qui ne sont plus éditées aujourd'hui. Logique mais très embêtant quant on sait que les cartes de la Première Édition du Set de Base se revendent parfois à des milliers d'euros. Si cela peut être une bonne nouvelle pour vous si jamais vous retrouvez un certain Dracaufeu Holographique dans votre grenier, cela incite, encore une fois, des personnes mal intentionnées à acheter des displays entiers d'anciennes séries pour les revendre à prix d'or.
Rappelez-vous cette histoire autour des Happy Meal en début d'année : aux États-Unis, des centaines de consommateurs avaient dévalisés les McDonalds de tout le territoire pour acheter les boites remplies de nourriture et de cartes Pokémon exclusives. Malheureusement, ces derniers ne gardaient alors que les morceaux de papier à l'effigie de Pikachu et des starters de toutes les générations, en jetant le reste. Un gaspillage colossal qui, heureusement, ne s'est jamais produit en France lorsque la même offre a été mise en place.
Plus récemment, des personnes ont même été jusqu'à venir en magasin pour ouvrir des boîtes de céréales (sans les acheter bien évidemment) et voler des cartes Pokémon à l'intérieur.
En conclusion, si la hype autour des cartes Pokémon est une bonne chose pour la franchise qui célèbre sa 25ème bougie cette année, certains comportements vont trop loin et plusieurs commerçants ont du agir. Si nous ne voulons pas que cela arrive en France, essayons de continuer à agir avec respect et de ne pas acheter de boosters dans l'unique but de les revendre plus cher à de réels collectionneurs.