Retour de Faker, Uzi à la chasse de son trophée de Champion du Monde, l'Europe en quête de victoire, les histoires sont nombreuses à l'aube de cette édition 2019. Passons donc en revue cinq scénarii parmi les centaines de possibilités et de surprises que peuvent nous offrir la compétition la plus attendue de l'année par tous les fans de League of Legends.
Le rêve de l'Europe
Et si Paris voyait le sacre d'une équipe européenne pour la première fois depuis la saison 1 ? Le rêve n'est pas interdit. La dernière fois que l'Europe accueillait la coupe du monde, deux équipes européennes accédaient aux demi-finales et la défaite de Fnatic contre KOO Tigers nous reste encore en travers de la gorge. Depuis, l'Europe n'a pas régressé, au contraire. Fnatic finaliste l'année dernière, G2 Esports qui remporte le MSI cette année et une ligue régionale qui hausse drastiquement le niveau des équipes.
Si les espoirs de Splyce sont minces dans une telle compétition, G2 et Fnatic ont de vraies chances. La double finale européenne entre ces deux franchises a prouvé que les deux équipes étaient d'un niveau exceptionnel. Fnatic, comme G2, sera en danger dès la phase de groupe mais nul doute que s'ils sont en forme, ils ont les moyens de s'imposer contre n'importe qui. De plus, la méta du patch 9.19 devrait leur convenir. Alors poussons le rêve plus loin : que diriez-vous d'une finale à Paris le 10 novembre entre G2 Esports et Fnatic ? Le pied non ? On prend le pari d'y croire, le temps de l'Europe arrive !
Uzi enfin couronné
Si un homme sait ce que c'est d'être deuxième, c'est bien Uzi. Deux fois deuxième en coupe du monde, cinq fois deuxième de LPL en Chine... Même s'il est considéré comme un des meilleurs AD Carry de sa génération, Uzi a passé plus de temps dans l'ombre des grands vainqueurs qu'à soulever des trophées. L'an dernier, tout le monde criait son nom, il devait l'emporter, enfin ! Mais G2 Esports en a décidé autrement et Uzi a dû rentrer chez lui, sans victoire, sans reconnaissance, une fois de plus. Et pourtant, il ne lâche rien et reste acharné. Avec cinq participations aux Worlds sans succès, 2019 pourrait enfin être son année.
Invictus Gaming a ouvert la voie aux équipes chinoises mais ne se porte pas très bien en deuxième moitié de saison. Peut-être le signal pour Uzi et ses hommes pour reprendre le flambeau et enfin goûter à la consécration à l'international ? Quelles que soient les difficultés du passé, le parcours et les efforts de Royal Never Give Up ne seraient pas vains si c'était pour enfin rentrer victorieux. Une équipe qui porte probablement mieux son nom que n'importe quelle autre équipe du tournoi.
Bien sûr, ce sera dur et ce dès le début au vu du groupe de la mort dans lequel ils ont été tirés. Il va falloir se débarrasser, dès la première phase, d'un des favoris du tournoi. Mais Uzi a toujours été la bête noire de Rekkles, donc ils ont leur chance (même si SK Telecom T1 a une fâcheuse tendance à casser les rêves du botlaner chinois).
Le retour de Faker
Trois fois champion du monde, huit fois champion de Corée du Sud, deux fois champion au MSI. Ce palmarès vous ne le connaissez que trop bien : il s'agit de celui de Faker, considéré comme une légende par beaucoup d'adeptes d'esport et de League of Legends. Fidèle à SK Telecom T1 depuis le début, le joueur coréen n'était cependant pas présent lors de l'édition 2018 des Championnats du Monde. Après la désillusion en finale des Worlds 2017, SK Telecom T1 était passé par une phase de restructuration assez importante de son effectif et l'année 2018 sonnait comme une pause dans l'avalanche de titres collectionnés par la structure. Cette année, Faker et les siens remportent deux titres en LCK et reviennent sonner à la grande porte des Worlds.
Si le tournoi commencera sur les chapeaux de roues dans un groupe avec Royal Never Give Up et Fnatic, on ne peut cependant que penser qu'ils s'en sortiront après la performance délivrée au MSI et cette série épique contre G2 Esports qui restera dans les annales. Des effectifs champions du monde, il ne reste que Faker et le coach, kkOma. Cependant, les joueurs qui les accompagnent sont tous expérimentés et ont beaucoup à montrer : Teddy, Mata, Clid, Khan et une flopée de remplaçants tout aussi talentueux attend de montrer les dents lors de la grand messe de League of Legends afin de pouvoir lever la coupe aux côtés de leur légende vivante, Faker.
Autant vous dire que SK Telecom T1 et leur midlaner légendaire ont faim de ce titre mondial qui sonnera comme une rédemption et un retour dans l'ère coréenne de League of Legends. Mettre fin à l'ère chinoise et étouffer celle de l'Europe dans l’œuf est plus qu'un objectif, c'est une mission pour l'honneur envers tous les fans coréens.
Un doublé pour IG
Champions presque facilement en 2018, Invictus Gaming doit être considéré comme un des favoris. Remettre son titre en jeu n'est cependant jamais anodin, et la pression qui repose sur les épaules de l'équipe chinoise est plus forte que jamais. Au niveau de l'effectif, l'équipe est toujours la même que celle qui s'est imposée l'an dernier. On doit donc toujours prendre garde à l'impressionnant The Shy et au talentueux Rookie.
Malgré tout cela, force est de constater que l'année 2019 n'a pas été une promenade de santé pour les champions en titre. Victorieux en Chine au Spring Split, ils perdent lourdement face à Team Liquid en demi-finale du MSI. De quoi semer le doute dans un effectif pourtant si confiant auparavant. Après une médiocre 6ème place au Summer Split et une défaite rapide en playoffs, Rookie et ses coéquipiers doivent passer par le tournoi de qualification pour obtenir un ticket en coupe du monde (obtenu avec beaucoup de difficulté). C'est leur jungler Ning qui paye les pots cassés en étant mis sur le banc durant la fin de la compétition. La route vers un deuxième titre semble donc semée d'embûches...
Gardons cependant en tête que le talent de ce groupe n'a pas diminué et que s'ils arrivent à retrouver leur synergie, peu d'équipes seront capables de les arrêter ! Le suspens reste donc entier et tout est encore largement possible pour Invictus Gaming cette année.
La rédemption de Doublelift
On le sait, l'Amérique du Nord n'a jamais eu énormément de succès en coupe du monde et c'est bien souvent Cloud 9 qui réalise les meilleures performances de la région. Pourtant, certains joueurs comme Doublelift, on su se faire un nom parmi les grands sans véritables bons résultats aux Worlds.
Il serait pourtant grand temps que Doublelift se fasse respecter dans cette compétition à laquelle il a déjà participé six fois et n'a passé les poules qu'en saison une (autant dire que ça ne compte pas vraiment tant le tournoi a changé les années suivantes). Présent pour la septième fois sur neuf éditions, l'AD Carry américain n'aura de cesse que d'enfin lever la malédiction qui pèse sur lui et de sortir de la phase de groupe.
La tâche ne sera cependant pas si simple pour Team Liquid. En effet, ils devront affronter IG et potentiellement une bonne équipe sortie des Play-In comme DAMWON Gaming ou Splyce. Bien sûr, ils ont déjà battu IG aux MSI, mais les considérer comme leur bête noire est peut-être un peu prématuré.