Disponible depuis quelques jours en accès anticipé sur Steam, Scum promet un jeu de survie réaliste dans un univers qui l'est un peu moins. Voici nos premières impressions sur le titre de Gamespire.
Gros estomac, gros chocolats
Depuis de nombreuses années les joueurs subissent la déferlante des jeux de survie. Que ça soit des jeux en ligne ou en solo, les thématiques sont variées même si la composante zombie revient souvent. Pour rester sur cette dernière, les joueurs ont pu poser leurs pâtes velues sur DayZ (en accès anticipé depuis trop longtemps déjà), 7 Days to Die, Project Zomboid et plus récemment SCUM, disponible en accès anticipé sur Steam depuis le 29 août dernier.
SCUM part du postulat suivant: Des prisoniers sont envoyés sur l'île fictive de Bagne de Cayenne où ils devront se hisser en haut d'un classement de fame (chaque action comme un objet créé, un zombie ou un joueur tué permet d'en gagner) pour le plus grand bonheur des téléspectateurs. Eh oui, cette lutte de tout instant chez les joueurs est en réalité un jeu télévisé initié par le géant télévisuel (fictif, je vous rassure) TEC1.
Le studio de développement derrière le jeu promet une gestion très avancée de notre personnage. Lors de la création de son avatar, le joueur devra choisir le physique de son personnage (corps mince, gras, musclé) ce qui aura un impact direct sur les quatre attributs disponibles: Force, Dextérité, Constitution et Intelligence. En modelant son physique, on devine facilement l'impact que nos choix auront sur les attributs: Un personnage musclé cognera plus fortement alors que s'il était obèse, il aurait moins de chance de gagner un marathon.
Là où SCUM se distingue de ses petits camarades survivalistes, c'est qu'un personnage à la ceinture lourde encaissera plus facilement les coups de savate et vivra plus longtemps lors d'une carence de nourriture. En gardant ceci en tête, on peut s'amuser à créer nos avatars de manière bien plus naturelle que dans d'autres jeux vidéo.
Survie et pro-stats
Le physique que l'on aura choisi coincidera avec le nombre de points à distribuer dans les compétences: La force rime avec combat à mains nues, combats au corps à corps, armes de poings et fusils. La constitution influe sur l'endurance, la résistance, la natation et la course. La dextérité aura des conséquences sur notre conduite (voiture, moto, bâteau), notre discrétion et l'escalade. Et notre intelligence aura des répercussions sur, entre autre, notre talent de cuisinier, nos compétences avec les premiers secours ou encore notre capacité à nous camoufler.
Bon nombre de ces compétences ne sont pas encore effectives en jeu (l'abscence de véhicules ne permet bien évidemment pas de mettre en application nos capacités de conduite). Cela dit, le jeu vient tout juste d'être dévoilé au monde sous son format d'accès anticipé, et on ne peut pas être déçu par le manque d'ambition du studio ce point de vue là.
Jusqu'ici, tout cela semble être plutôt classique (mais de chouettes idées sont déjà présentes) mais le principal attrait de SCUM réside dans l'attention que devra porter le joueur à l'alimentation de son personnage. Le jeu propose un onglet impressionnant dans lequel se trouve toutes les informations relatives à notre état: Calories ingérées et consommées, pourcentages des vitamines et minéraux présents dans l'organisme, état de la vessie (pour faire pipi) et du gros intestin (pour faire popo), rythme cardiaque, température corporelle, blessures, maladies et encore de nombres autres informations.
Comme dans la vraie vie, on devra faire attention à notre alimentation sous peine de perdre de l'énergie, de devenir diabétique ou d'attraper la diarrhée.
Poivre et selle
En jeu, les joueurs pourront s'attarder sur la récolte d'objets, le crafting (encore rudimentaire), quelques combats contre des zombies et joueurs et un peu de chasse. On ramassera des vêtements, un sac à dos, un sac banane, on fera en sorte de trouver de quoi se nourrir (en tuant un zombie, on peut en récolter sa chair pour la manger), de quoi s'hydrater (canettes en tout genre, gourde). On peut même tomber sur des tablettes de comprimés de vitamines. Dans sa version actuelle, SCUM ne présente pas de grande difficulté, on tombe aisément sur de quoi s'alimenter.
La partie crafting nous permet de se confectionner quelques armes de corps à corps (lance de bois, de fer, batte), des objets utilitaires comme un sac à dos en peau d'animal, des séchoirs à viande ou encore une boîte de rangement. En trouvant une casserole, le joueur sera capable de cuisiner, par exemple, un ragoût. Le jeu ne propose rien de bien original de ce point de vue là, et le crafting ne permet pas encore la confection d'objets avancées ni de housing (le studio promet qu'il sera possible de fortifier certains bâtiments).
SCUM propose tout un éventail d'armes de corps à corps et d'armes à feu. En plus de proposer des armes à fabriquer, le joueur tombera sur une hache, une matraque ou encore une scie. Certains de ces objets offrent une utilisation annexe, comme la hache que l'on utilisera pour abattre des arbres. Du point de vue des armes à feu, on ne peut pas en fabriquer et il faudra s'aventurer dans les commissariats et les zones sécurisées pour en dégoter. Dans la version actuelle, SCUM propose 11 armes à feu allant du M9, en passant par le classique AK47 et le fusil de sniper SVD. Point intéressant, il faudra trouver un chargeur que l'on équipera sur l'arme, sous peine de devoir charger son arme balle par balle. En dehors des combats somme toute classiques, il est intéressant de savoir qu'un personnage ayant la diarhée, vacillera rendant ainsi sa visée approximative.
Comme pour ce dernier point, SCUM entent pousser loin ses fonctionnalités. Certaines sont déjà effectives mais le chemin est encore long pour parvenir à hisser SCUM au sommet des jeux de survie réaliste.