Disponible dès le 22 juin prochain, Mario Tennis Aces s'est tout de même offert aux plus impatients lors d'un test en ligne il y a quelques semaines. Cependant le jeu a bien plus à offrir que de simples rencontres en ligne, comme nous allons pouvoir le voir un peu plus bas.
Faux filet, vrais ennuis
Mario Tennis Aces n'a pas le temps : à peine le jeu lancé, une cinématique se lance et vous voilà parti dans le mode Aventure, sans préliminaires. Pas de soucis : avec cette petite intro en images de synthèse et la promesse de défis introduisant les mécaniques de gameplay au compte-gouttes, nous étions de toute façon dans de bonnes dispositions pour régler les soucis locaux à grands coups de sets gagnants.
Divisé en épreuves disséminées sur un plateau de jeu, ce mode solo est l'attraction principale pour le tennisman solitaire qui n'a pas prévu de tester ses talents sur les serveurs en ligne. La distraction est intéressante, mais ce qui nous est vendu comme le plat principal a malheureusement la teneur d'un amuse-gueule. Comptez 4 à 5 heures pour terminer l'aventure à 100% et des heures pas toujours forcément agréables d'ailleurs. Non pas que l'enrobage soit complètement inintéressant, mais nous avons tout de même fait face à des procédés bien flemmards : sur la quarantaine de stages, vous n'en aurez finalement que 5 qui se distinguent vraiment des autres. pour le reste, il s'agit de copies dans des contextes différents.
Une fois la routine mise en place, difficile de ne pas s'ennuyer, d'autant que tout est toujours dans le même ordre : une épreuve classique, une phase élimination, de petits défis d'échanges puis un boss pour conclure le tout. A ce sujet, tous se battent exactement de la même manière et seuls quelques patterns diffèrent, un beau gâchis. Du coup, le scénario prétexte, qui aurait pu être drôle, sonne finalement comme une arnaque : prenez Thanos, remplacez son gantelet par une raquette et en avant Guingamp, c'est parti pour la quête des gemmes de puissance… Sérieusement ?
Federer pour mieux régner
Heureusement, Mario Tennis Aces a pour lui ce gameplay accrocheur à base de techniques avancées permettant au choix, de ralentir le temps, de rattraper une balle trop éloignée, ou de balancer une super frappe n'importe où sur le court grâce à la visée gyroscopique. l'ensemble de ces pouvoirs est régi par une jauge de pouvoirs unique qui se remplit en fonction des coups envoyés (plus vous chargez, plus vous engrangez de points).
Une vraie notion risque/récompense se met en place, car si un joueur réussit à balancer une frappe instinct, le receveur se devra de bien timer son renvoi, sous peine de faire perdre des points de vie à sa raquette. Et une raquette qui n'a plus de points de vie est une raquette détruite, ce qui signifie le forfait direct. D'excellentes idées qui s'ajoutent aux fantaisies des différents courts que vous débloquerez dans le mode Aventure, comme les plantes piranhas en plein milieu du filet ou un simple mât de bateau posé là en obstacle.
Le tout est porté par un casting varié provenant exclusivement de l'univers Mario, pour un total de 16 personnages, divisés en 5 catégories : complet (équilibré), ruse (gros effets de balle), puissance, défense et rapide. De quoi passer des heures à tester toutes les combinaisons possibles, même si pour le moment quelques personnages sortent un peu trop de la mêlée, comme le fameux Chomp, déjà repéré dans la bêta, et qui nous a paru toujours aussi cramé dans cette version finale.
Service minimum
Les menus sont d'un vide intersidéral, inutile de préciser que nous nous attendions à beaucoup mieux de la part de Nintendo et Camelot. Le mode Tournoi solo ne contient que 3 coupes dont vous aurez fait le tour en 1 heure, pour les modes en multi local, plusieurs jeux de règles vous permettent de personnaliser vos parties à envie : court, événements, conditions de victoire… Ouf, au moins l'essentiel est assuré ! Quant au jeu en ligne, il n'était pas encore ouvert au moment du test, mais des sessions approfondies sur le tournoi démo nous ont permis de constater que le netcode n'était pas bien folichon, sur un jeu de tennis, ça a du mal à passer. Nous mettrons évidemment ce test à jour lorsque nous aurons suffisamment éprouvé les options en ligne, croisons les doigts pour des améliorations sur ce point. Enfin, le mode Dynamique, aka Wii Tennis en plus élaboré. Sympathique pour les plus jeunes, mais on ne peut plus gadget si vous comptez vous améliorer et maîtriser le gameplay, évidemment.
Enfin, point de vue technique, Mario Tennis Aces tient ses 60fps en mode nomade ou docké sans problème et cela se paie sur d'autres terrains : l'aliasing est omniprésent, certaines textures du mode aventure sont dignes d'une Nintendo 64 et la foule doit contenir 3 modèles différents collés les uns à côté des autres. A noter, la bande-son de Motoi Sakuraba, qui ne fera clairement pas partie des meilleures du compositeur, mais dont certains morceaux restent bien en tête, comme la reprise du thème de Bowser pour le dernier chapitre de l'aventure.