C'est dans article publié dans The Player's Lobby que l'ancien jungler de Vitality, Charly « Djoko » Guillard s'exprime sur son passage au sein de la structure française Vitality, et le moins que l'on puisse dire, c'est que le joueur ne mâche pas ses mots. Les propos recueillis dans cet article sont traduits de l'anglais et ne font que répéter ce que Djoko a déjà dit.
Des débuts pourtant encourageants
Le joueur avait rejoint Vitality en décembre 2016, juste avant le Spring Split 2017. Les entraînements commencent et tout se passe relativement bien lors des scrims. L'équipe était même confiante pour le Split et croyait en ses chances d'accéder aux Playoffs. Mais ils vont vite déchanter.
Line-up 2017 des Vitality :
- Top lane : Lucas "Cabochard" Simon-Meslet
- Jungle : Charly "Djoko" Guillard
- Mid : Erlend "Nukeduck" Våtevik Holm
- ADC : Pierre "Steeelback" Medjaldi
- Support : Ha "Hachani" Seung-chan
- Coach : Heo "Irean" Yeong-cheol
- Sub Mid/Jungle : Lee "GBM" Chang-seok
Les Coréens au coeur du problème
Selon Djoko, les joueurs n'ont jamais appris à jouer en équipe, préférant se centrer sur eux-mêmes et briller individuellement. En tant que jungler, Djoko était très sollicité et tous pensaient que, pour gagner, il devait uniquement jouer autour de leur voie, ce qui causait énormément de conflits.
De plus, en tant que rookie (débutant en LCS), Djoko était sous pression et devait faire ses preuves. Chose difficile selon lui, car les trois Coréens Heo « Irean » Yeong-cheol (coach), Ha « Hachani » Seung-chan (support) et Lee « GBM » Chang-seok (remplaçant jungle/mid) voulaient prendre le contrôle total de l'équipe.
Hachani était considéré à l'époque comme l'un des meilleurs support du moment (il avait gagné un Split en Corée avec KT Rolster). Malgré la hype, le joueur aurait été très toxique dès le premier jour et aurait « int » de façon systématique lorsqu'une game ne se déroulait pas selon son bon vouloir. La barrière de la langue n'aidant pas, le coach et le support échangaient très souvent dans leur langue natale. Rapidement, Hachani aurait pris le contrôle sur Irean, et par conséquent sur l'équipe aurait d'influé sur les décisions de la direction. Selon les dires de Djoko, Hachani se serait comporté en véritable tyran, vous "frappant" à la moindre erreur (le terme anglais choisit par Djoko "kick", notre traduction n'est pas à prendre au premier degré, le terme pouvant signifier une mise à l'écart d'un joueur), observant vos faits et gestes en permanence et n'acceptant aucune faille de ses coéquipiers, malgré de très mauvaises performances de sa part.
Isolé du reste de l'équipe et en tant que rookie, Djoko serait devenu le bouc émissaire, tenu responsable des problèmes de l'équipe. Le joueur entre alors en dépression pendant 2 mois et prend 20 kilos. Pour lui, il était tout simplement impossible de jouer correctement au sein d'un tel environnement.
La lumière au bout du tunnel
La communauté League of Legends a eu une mauvaise image de Djoko après son passage chez Vitality. Mauvaises performances, joueur faible qui ne supporte pas la pression sur scène. Le joueur s'est donc retrouvé presque sans offre après cette saison.
C'est finalement Giants Gaming qui va lui offrir l'opportunité de revenir sur le devant de la scène. Le joueur fait un essai concluant et rejoint l'équipe avec son coéquipier, le français Pierre « Steeelback » Medjaldi. L'unité au sein de l'équipe semble s'imposer d'elle-même. Il n'y a pas de mâle alpha, l'équipe avance ensemble, et Djoko peut enfin s'épanouir sereinement.
Avec ce communiqué, Djoko n'y va pas de main morte. Les déclarations du jungler français sont à prendre avec des pincettes, et il est difficile de différencier le faux du vrai pour le moment. Vitality a le vent en poupe dans l'hexagone mais aussi en Europe en ce moment, et profite d'une bonne image au sein de la communauté League of Legends. L'équipe n'a pas réagi pour le moment. Nous vous tiendrons au courant des possibles déroulements futurs.