Ceux qui attendaient d'en voir plus sur le prochain portage digital de Magic l'Assemblée doivent être aux anges en ce moment. En moins d'une semaine, de nombreux streamers ont pu s'essayer au jeu devant leur communauté afin que tout le monde puisse enfin se faire un avis dessus, ailleurs que sur les quelques lives officiels. Et on ne va pas se mentir, le train de la hype roule à pleine vitesse !
Où en est-on maintenant ?
Avant de commencer à vous dire pourquoi vous devriez vous inscrire à cette beta si vous aimez Magic, dressons un rapide portrait de ce à quoi ressemble le jeu actuellement.
Première chose très importante : Magic Arena est toujours en phase de beta fermée ! Gardez bien ça à l'esprit lors de votre lecture. Bien entendu il reste des choses à perfectionner, mais c'est le principe d'une beta. D'ailleurs, puisqu'on en parle, pour vous inscrire, c'est juste ici.
A l'heure actuelle, le beta test permet de jouer dans un mode construit en BO1 avec quatre extensions. Celles issues du bloc Amonkhet, et celles du bloc Ixalan. On en est pas encore au standard actuel, mais presque. Dans tous les cas, c'est un pool de cartes bien suffisant pour tester des interactions diverses et variées et voir un peu si le jeu tel qu'il est conçu permet de jouer à Magic aussi bien que sur la table d'une boutique avec des cartes dans ses mains.
Car c'est là l'objectif annoncé : retranscrire la véritable expérience de Magic, mais version numérique. Avec Arena, Wizards of the Coast vise le long terme, voire le très long terme. Le jeu se doit d'être suffisamment accessible pour accueillir les nouveaux joueurs, tout en permettant aux plus experimentés de jouer aussi précisement qu'ils le pourraient avec la version papier de Magic.
La complexité de Magic avec la fluidité d'Hearthstone
Bien qu'il reste un peu de chemin à parcourir, force est de constater que l'interface et le gameplay sont une réussite. Quelques fonctionnalités bien pensées contribuent grandement à la fluidité du jeu.
L'une d'entre elles est le système "d'auto-tap" pour payer du mana lorsqu'on lance un sort. En gros, lorsque cette fonctionnalité est active, c'est le jeu qui engage vos sources de mana pour vous. Si cela peut en effrayer certains au début, il est finalement assez aisé de jouer avec, surtout en début de partie. Ce système prend bien en compte le fait que certains terrains puissent avoir des effets utilitaires à côté et préfère les engager en dernier. Il fait aussi en sorte de ne pas vous couper une couleur selon vos sources disponibles.
Dans le cas où vous voudriez produire votre mana d'une certaine façon, vous pouvez à tout moment désactiver cette option, ou simplement engager manuellement vos terrains pour mettre du mana en réserve, puis lancer votre sort. Les sources de mana utilisées sont affichées en surbrillance lorsque vous vous apprêtez à lancer votre carte. A moins de jouer trop vite, une mauvaise surprise n'est normalement pas possible.
Autre aspect très important du gameplay : la gestion des phases et de la priorité. Si vous jouez déjà à Magic, vous savez probablement qu'un tour est composé de plusieurs phases, que la plupart des actions doivent passer par ce qu'on appelle "la pile", et que les joueurs s'échangent la "priorité" avant qu'un effet ou qu'un sort se résolve. On ne se rend pas forcément toujours compte de toute cette mécanique lorsqu'on joue à la version physique de Magic, puisqu'on peut facilement prendre des raccourcis et jouer vite. Sur un support digital par contre, cela risque d'alourdir le gameplay et de ralentir les parties.
Et bien là aussi, Arena s'en tire plutôt bien. Par défaut, le jeu passera la priorité lorsque vous ne pouvez effectuer aucune action. Le gain de temps est assez énorme, et cela permet vraiment de jouer tranquillement sans se prendre la tête. Néanmoins, cela empêche aussi de bluffer un contresort ou un antibête. Pas de panique : il est possible d'activer un mode "full control" où vous gérez absolument tout, et passez la priorité quand vous le souhaitez.
A l'heure actuelle, il reste encore quelques points à perfectionner sur ce système. En mode "automatique", le jeu passera quand même directement en phase de pioche, puis en phase principale alors que vous auriez pu activer certains effets. C'est assez dommage si vous jouez des cartes comme Carte au trésor qui vous permettent d'appliquer un Regard 1 à l'entretien (avant de piocher). Obligé donc de passer par le mode full-control pour ça. Mais encore une fois, nous ne sommes qu'en beta fermée. Wait and see !
Système économique
L'un des plus gros enjeux d'MTGA, si ce n'est la jouabilité, reste son système économique. A ce sujet, il s'aligne sur la plupart des autres jeux de cartes en ligne récents, et adopte un modèle free-to-play qui ne permet pas d'échanges entre les joueurs. Pas de marché parallèle donc, et c'est probablement une très bonne chose. Maintenant, une question se pose : comment récupérer des cartes spécifiques ? Y a-t-il un système de dusting comme sur Hearthstone ? Réponse : non.
Mais pas de panique, vous aurez d'autres moyens d'obtenir des cartes que simplement prier en ouvrant des boosters ! À commencer par les modes draft, où vous garderez les cartes que vous allez pick. A l'heure actuelle, le draft n'est pas disponible pour MTGA, nous ne pouvons donc pas encore en parler.
Par contre, ce qui existe déjà, ce sont les Wildcards. Il faut voir les Wildcards comme une sorte de joker qu'on peut tirer dans un booster, et qui permet de s'échanger contre n'importe quelle carte d'une rareté équivalente disponible dans le jeu. Exemple : on ouvre un booster Ixalan. Et à la place d'une des peu-communes, boom ! Une Wildcard peu-commune ! Elle va aller dans notre collection, et nous pourrons crafter n'importe quelle peu-commune de n'importe quelle extension avec.
L'autre moyen d'obtenir des Wildcards est une sorte de coffre, pour le moment appelé "The Vault" (on attend la traduction française). Comme dit plus haut, il n'y a pas d'échange, ni de dusting dans MTGA. Par conséquent, ouvrir un nouvel exemplaire d'une carte ne vous servira à rien si vous en avez déjà 4.
Lorsque vous obtenez un exemplaire de trop d'une carte, le jeu va automatiquement la détruire et alimenter votre jauge de "Vault". Une fois cette jauge remplie, vous pourrez ouvrir votre coffre et obtenir plein de Wildcards pour crafter ce que vous voulez.
Comme dans beaucoup de jeux de cartes actuels, vous retrouverez un système de quêtes avec des objectifs précis. Elles sont d'ailleurs assez souvent généreuses en pièces d'or. Vous serez également récompensés pour vos victoires journalières, et hebdomadaires.
Bien entendu, comme dans tout free-to-play, une monnaie (ici appelée "gemmes") sera disponible via de l'argent réel pour accélérer l'accumulation de sa collection. Pour le moment, nous ne savons pas encore précisement ce que contiendra la boutique payante, bien qu'on puisse prévoir des cosmétiques, des boosters et autre.