Zelda Breath of the Wild : premier avis

Preview de Zelda Breath of the Wild

Découvrez nos premières impressions sur Zelda Brath of the Wild basées sur les 5 premières heures du jeu. L'attente en valait-elle la peine ?


Remarque : Gardez à l'esprit qu'il nous est encore interdit d'évoquer énormément d'éléments disponibles in-game, ainsi, cette preview est plus un ressenti global (sans spoiler) sur notre expérience de jeu actuelle. Pour notre verdict final, rendez-vous un peu avant la sortie.

L'aventurier

Vaste sujet que ce Zelda Breath of the Wild... Il faut dire que depuis le début, le jeu a la prétention de vouloir basculer les codes d'une saga qui file vitesse grand V vers sa trentième année d'existence. A l'heure où nous écrivons ces lignes, il ne fait aucun doute que Nintendo a réussi son tour de force, quitte à chambouler pour de bon le genre suranné de l'aventure en open-world. Il y a des tas de raisons qui nous permettent de penser cela et et BotW n'a pour le moment été qu'une succession d'excellentes surprises voire de vilaines baffes dans le groin. Mais plutôt que de le couvrir de louanges sur plusieurs milliers de caractères, commençons tout d'abord par ce qui fait méchamment tâche : ces vilaines chutes de framerate situationnelles dans les recoins d'Hyrule les plus chargés. Non pas qu'elles soient fréquentes, ça non, seulement «quand ça rame, ça rame sec» avec une dégringolade à 15 images seconde dans les moments les plus critiques. Ça fait mal aux yeux (et aux nerfs), certes, mais à côté de cela, le jeu est d'une qualité si exceptionnelle qu'on lui pardonne très facilement.

Ces quelques dizaines d'heures de jeu nous ont permis d'observer une autre tare, qui reste là encore du domaine de l'anecdotique tant le jeu «vaut mieux que ça» : la gestion de l'inventaire est assez sommaire et on aurait aimé pouvoir avoir plusieurs onglets en fonction des types de composants que l'on ramasse. Car oui, dans Breath of the Wild, vous allez devoir ramasser nourritures et matériaux pour pouvoir vous préparer au mieux aux épreuves qui vous attendent par la suite. Nous aurons l'occasion de revenir sur le craft, le troc et toutes les mécaniques qui en découlent dans notre test complet, nous dirons simplement aux inquiets n'appréciant pas la cueillette dans les bois que nous sommes loin, très loin du farming d'herbe bête et méchant que l'on peut observer dans bon nombre de mondes ouverts récents : ici, récupérer un matériau précieux aperçu à la longue vue peut être le début d'une véritable aventure de plusieurs heures. Pour ceux qui en douteraient encore, le Hyrule de BotW est d'une immensité et d'une majestuosité assez bluffante, avec une distance d'affichage qui force le respect et des environnements construits avec soin. Oh, et pour les inquiets de l'open-world «trop grand», vous serez heureux d'apprendre que la sensation de vide observée dans les vidéos du Plateau du Prélude est complètement fausse, Hyrule est blindé de choses à faire, de la simple quête annexe au dressage de la monture parfaite.

Escalade, Paravoile, surf sur bouclier... Les manières d'explorer Hyrule sont très nombreuses
et agréables à prendre en main.

La mort au tournant

Là où BotW frappe encore plus fort, c'est dans la cohérence de son univers : voir les ennemis chasser le sanglier de manière totalement aléatoire, prendre discrètement d'assaut un campement de monstres endormi et leur piquer toutes leurs armes pour qu'ils se retrouvent démunis s'ils se réveillent, échafauder des plans machiavéliques pour vider certaines zones de leurs occupants sans le moindre effort... Quelques exemples parmi tant d'autres qui font que l'immersion en Hyrule est totale. Et puis de toute façon, les personnes qui n'embrasseraient pas convenablement les spécificités de son gameplay finiront très rapidement par manger les pissenlits par la racine. Le jeu est effectivement assez exigeant et demande surtout au joueur de bien se préparer, à la manière d'un Monster Hunter par exemple. Un ennemi redoutable vous attend un peu plus loin ? Soyez sûrs d'avoir ce qu'il faut en armes, en munitions et en provisions, sinon vous risquez fort de mordre la poussière.

A moins que vous n'ayez un sens du timing suffisamment bien aiguisé permettant d'appréhender les combats plus techniques de BotW : les esquives précises et les parrys sont effet récompensés par des ralentis ou des occasions de lancer une contre-attaque puissante en mode bullet-time, ça fait toujours son petit effet. D'autres petites subtilités viennent enrichir le système de combat, mais ne vous seront expliquées ou prémâchées au delà des bases, et de toute façon le Zelda nouveau n'est pas du genre à vous prendre par la main; un point A, un point B, la façon de relier les deux bouts n'appartient qu'à vous, et les solutions sont quasi-infinies. Une multitude d'options qui se répercutent également dans les sanctuaires à énigmes du jeu. Ces petits donjons à thème demandent juste ce qu'il faut de matière grise pour satisfaire ceux qui aiment Zelda avant tout pour leurs énigmes et, de toute façon, il existe également de «véritables» donjons tournés autour de mécanismes très originales mais dont nous n'avons malheureusement pas encore le droit d'évoquer. Vous l'aurez probablement compris, à l'heure actuelle, la NDA ne nous permet pas de nous étendre comme nous le souhaiterions sur le titre, mais nous pouvons déjà affirmer que BotW est un cru qui risque de frapper très fort, à tel point qu'il pourrait devenir le premier system-seller de la Switch chez les nombreux joueurs qui n'ont pas de WiiU. Balayez vos inquiétudes, et soyez-en assurés : The Legend of Zelda revient plus fort que jamais !

Pour survivre lors des combats les plus difficiles, il va falloir se préparer en conséquence.