Avec League of Music, vous retrouverez deux fois par mois une nouvelle chronique centrée sur les thèmes musicaux des champions de LoL. Toutes les deux semaines, vous pourrez découvrir une analyse musicale sur un de ces thèmes. Que vous soyez néophyte, mélomane ou expert en musique, soyez les bienvenus. Ce septième numéro de « League of music » sera consacré au skin ultime d'Udyr, gardien des esprits.
Le League of Music de cette semaine sera axé autour du thème du skin ultime d'Udyr, gardien des esprits. La promotion de ce skin a été très médiatisée, et en plus de la nouvelle musique de login, vous aviez pu découvrir une bande-dessinée en l'honneur du champion.
La musique de login de ce skin a la particularité d'être une des plus longues que nous avons pu entendre. Le morceau est à la fois un hommage au personnage ainsi qu'à son lore, ancré entre Freljord et Ionia. Il est écrit en ré mineur, dans une mesure binaire à quatre temps.
Partie A
Elle s'étend du début jusqu'à 1'05.
Cette première partie, contrairement au début des autres morceaux, n'a pas réellement d'introduction. L'immersion dans la musique est directe, grâce à un fade-in (fondu en ouverture) très court. On peut entendre tout d'abord un motif répété à quelques reprises (au début, à 0'9, et à 0'17). Cette cellule jouée par les cordes utilise un glissando (on glisse d'une note à une autre).
En réponse à ce motif, on pourra entendre progressivement la viole de gambe (ancêtre du violoncelle) que l'on entendait déjà dans le thème Lissandra, et qui nous rappelle ici l'univers de Freljord.
À partir de 0'33, c'est au tour de la flûte de ressortir. Il ne s'agit pas ici d'une flûte traversière moderne comme on peut l'entendre dans les orchestres symphoniques, mais d'un shakuhachi, une flûte en bambou utilisée dans les musiques traditionnelles asiatiques. Le son est plus grave, plus feutré et plus chaleureux que celui d'une flûte traversière en métal.
Pour les connaisseurs de bandes originales de film, le thème d'Udyr ressemble parfois à l'Original Soundtrack du film « The last samouraï » composée par Hans Zimmer.
Les percussions, elles, sont très présentes et répètent la même cellule rythmique tout au long de cette première partie.
À partir de 0'50, le volume sonore s'amplifie, et trois battements de percussions font monter l'intensité générale de la pièce, tout en instaurant un caractère martial et solennel.
Cette première partie utilise également un large panel d'effets en tout genre afin de renforcer l'identité musicale de la pièce, rattachée au caractère nordique de Freljord et au caractère asiatique d'Ionia.
- On peut par exemple entendre des sons éoliens à la flûte à 0'38 : le musicien souffle dans l'instrument, sans jouer la note, afin de ne faire entendre que le souffle.
- Des accents « guerriers » comme à 0'34, 0'38, 0'42 ...
- Si on tend l'oreille, on entend également une basse en chant diphonique à partir de 0'51.
Chant diphonique : technique vocale permettant de produire simultanément deux notes de fréquences différentes.
Partie B
Cette seconde partie est en contraste total avec le début du morceau. Elle s'étend de 1'06 à 1'50.
L'ambiance est beaucoup plus intimiste et douce, par le biais d'un duo entre la viole de gambe et la harpe. Les percussions sont quasiment absentes cette fois, et cette deuxième partie s'achève à nouveau sur des effets sonores, notamment les sons éoliens que l'on pouvait entendre précédemment.
Voici la partition de cette seconde partie avec en première portée la viole de gambe, écrite à tessiture réelle en clé de fa, et en seconde portée la partie de harpe.
Partie C
Cette troisième partie s'étend de 1'50 jusqu'à 2'33.
C'est une phase assez particulière dans le morceau car il n'y a pas réellement de ligne conductrice dans la mélodie, comme on pouvait l'entendre dans les deux précédentes parties.
Il s'agit ici d'un jeu d'alternance entre les deux caractères contrastés rencontrés au préalable (un peu comme pour l'alternance des différentes postures du personnage). On retrouve alors l'aspect militaire des percussions, en opposition avec le côté plus doux et lyrique de la viole de gambe.
Encore une fois, les effets sont omniprésents, et petit à petit, les percussions reprennent de plus en plus de place au sein du morceau, amenant à la partie finale de ce thème.
Partie D
Elle s'étend de 2'33 jusqu'à la fin.
La cellule rythmique de la première partie est reprise aux percussions, mais légèrement modifiée cette fois-ci :
Le caractère initial du morceau est à nouveau instauré pour finir ce thème, tandis que les cordes s'allient aux percussions par leur jeu marqué et rapide.
Thème d'Udyr en entier
Pour le prochain numéro de League of music, rendez-vous sur Facebook, et à vous de choisir la musique que vous souhaitez voir analysée dans deux semaines !