Après une année 2023 surchargée en sorties d'envergure et de qualité, ce mois de décembre parait tout de suite bien plus tranquille que ces derniers mois. Un vide calendaire qui pourrait bien profiter à Avatar Frontiers of Pandora, jeu tiré de la licence éponyme de James Cameron. On a pu parcourir les grandes plaines de la planète des Na'Vi pendant plusieurs dizaines d'heures, voici ce que nous en avons pensé.
- Genre : FPS
- Date de sortie : 07/12/2023
- Plateforme : PC, PS5, Xbox Series
- Développeur : Massive
- Éditeur : Ubisoft
- Prix : 69,99€
- Testé sur : PC
Il était une fois Na'Vi
Retour sur la planète Pandora pour une aventure qui se déroule entre les deux films et qui est étroitement connecté à leur scénario, puisque Frontiers of Pandora va s'échiner à créer des ponts entre longs-métrages de James Cameron. Fans des films, attendez-vous à reconnaitre bon nombre de personnages emblématiques de l'univers original de James Cameron. Après un passage rapide dans la création de personnage afin de personnaliser votre Na'Vi on est balancés direct dans le grand bain, avec une résistance dont il va falloir étendre l'influence aux 4 coins des zones frontalières afin de réduire la présence humaine à peau de chagrin.
Même au niveau de sa construction narrative, Avatar ressemble comme deux gouttes d'eau aux Far Cry, avec un gros méchant qui vient vous coller la pression au début du jeu et qui est à la tête de la bande de vilains qui cause du malheur à toute la région. Entre actes de bravoure et voyage initiatique, toute la quête principale de Frontiers of Pandora est cousue de fil blanc et, un peu comme tout le reste du jeu, l'implication du joueur reste en permanence "dans la moyenne" : c'est divertissant, ça se laisse suivre, mais une fois terminé vous aurez déjà oublié ce à quoi vous venez de jouer.
Les yeux dans les bleus
Sous la plastique flamboyante de Pandora la luxuriante, bat le coeur d'une série bien connue des amateurs de production Ubisoft : Far Cry. L'exploration a été un peu retouchée pour gagner en fluidité, avec une carte qui ne se dévoile que par le biais de l'exploration en éliminant petit à petit un brouillard de guerre qui recouvre toutes les régions frontalières. A l'intérieur de ces terres, les forces de la RDA continuent d'étendre leur influence, en établissant de larges complexes correspondant à ces bons vieux camps à objectifs qu'il va falloir compléter pour assainir le paysage. Les tours radars cèdent quant à elles la place à des plantes octroyant des compétences de terrain uniques et qui vous feront gagner en confort lors de l'exploration et des affrontements.
Affrontements au feeling pour le moins contrasté, avec des armes mollassonnes et un bestiaire malheureusement trop peu varié et qui finit par rendre les rixes redondantes, malgré un arsenal original. Même constat sur la progression, qui emprunte énormément à la saga Far Cry avec de la récolte de matériaux et plusieurs domaines d'artisanat, comme la cuisine ou, bien entendu, la fabrication d'équipements de meilleure qualité. La récolte va même un chouille plus loin que le simple matraquage de bouton, puisque vous devrez respecter certaines conditions et compléter un mini-jeu pour influer sur la qualité de l'ingrédient. Une idée sympathique, mais qui ne vient pas rompre la monotonie d'une vision du monde-ouvert que l'on connait déjà par coeur. Les arbres de talent dispensent des bonus passifs dans les catégories habituelles, de l'infiltration au combat, en passant par l'artisanat, le tout étant régi par un niveau de puissance global et mis en place grâce à une interface qui fait le job, mais au visuel d'un goût douteux.
La monture volante apporte tout de même un petit quelque chose supplémentaire, en avec un jeu d'échelle qui en met plein les yeux lorsque l'on prend conscience du niveau de détails au sol, seulement ici aussi il y a un mais. L'Ikran se manie de manière très robotique, avec des virages très secs et des animations parfois un peu étranges, tout comme pour les montures terrestres. On prend tout de même plaisir à ratisser les régions de Pandora à la recherche de nouveaux ingrédients et de nouvelles quêtes, mais tout se fait machinalement, en débranchant le cerveau et sans qu'aucune grosse surprise ne vienne vous dévier de votre route. C'est la lassitude d'un jeu auquel on a l'impression d'avoir joué 10 fois dans d'autres contextes, il faudra donc ne pas être déjà écœuré de la formule consacrée des mondes-ouverts typiques d'Ubisoft pour espérer apprécier le titre de Lightstorm Entertainment à sa juste valeur.
Nature et découvertes
Testé sur un PC équipé d'une RTX3080, nous avons fait tourner Frontiers of Pandora à 40fps (non-stable) en 2K avec le DLSS d'activé. Le jeu est très gourmand, par contre, il est absolument sublime, avec une végétation foisonnante et des panoramas à tomber par terre. Pouvoir survoler la planète Pandora et atterrir dans ses environnements sans aucune coupure fait son petit effet, même si une certaine Aloy nous a déjà servi le même genre de sucrerie il n'y a pas si longtemps avec sa monture volante. Avatar Frontiers of Pandora est vraiment une très belles vitrine pour le moteur Snowdrop développé par Massive Entertainment et utilisé ici par Lighstorm de bien belle manière. On aurait bien quelques trucs à redire sur les animations de la faune et sur l'optimisation du jeu sur PC, pas franchement au point, mais l'aspect visuel et sonore du jeu sont ses plus grandes forces... Comme pour les films finalement.