Après de nombreux teasings, on peut enfin mettre les mains sur Call of Duty Vanguard dans son intégralité. Beaucoup de craintes avaient été ressenties vis-à-vis d'un nouveau retour en arrière après Call of Duty Black Ops Cold War, mais est-ce que cette crainte est justifiée ? Dans notre test, nous allons tenter de répondre à cette question.
- Genre : FPS
- Date de sortie : 05/11/2021
- Plateformes : Xbox, PC, PlayStation
- Développeur : Sledgehammer Games / Treyarch (Zombies seulement)
- Éditeur : Activision
- Prix : 69,99€
- Testé sur : PS5, PC
Une campagne qui mériterait tellement plus
Même si la campagne de Call of Duty Black Ops Cold War était bonne, elle n'est rien comparée à celle de Call of Duty Modern Warfare. On a éprouvé une certaine surprise en voyant que la campagne de Call of Duty Vanguard allait avoir la même qualité que le titre de 2019, mais une frustration a pris la place de la joie.
Call of Duty est dans une boucle traditionnelle qui commence à devenir lassante : une durée de vie bien trop courte (6-7 heures en mode normal). La campagne mériterait bien plus de chapitres pour que l'on puisse se sentir à fond dans l'histoire. Au moment où nous sommes submergés par le récit, on se rend compte qu'il est terminé, apportant alors une amertume qui n'arrive pas à passer à mesure qu'on avance dans l'histoire. C'est un point qui mérite d'être souligné, car les récits sont globalement bons, avec une "mise en lumière" de la condition de vie des civils et des militaires lors de la Seconde Guerre mondiale.
On se met à haïr les antagonistes et un sentiment d'empathie émerge lorsque nous sommes confrontés à la dure vie de l'équipe Vanguard, mais les histoires s'arrêtent toujours aux meilleurs moments, nous laissant sur notre faim. La campagne aurait pu contenir bien plus, notamment des missions Specs Ops — à l'image de Modern Warfare — où nous pourrions avoir des bribes d'histoire afin d'en savoir plus sur les protagonistes, mais aussi sur le climat social subi par l'équipe. Lorsque l'on imagine l'équipe de développement prendre un temps impressionnant pour faire des recherches historiques, on se sent lésé de ne pas en savoir plus.
On passera les détails sur les bots qui sont parfois ridicules, mais nous sommes dans le mode Campagne et l'histoire prime avant les gunfights. Néanmoins, d'un point de vue du gameplay, il était plaisant de pouvoir s'essayer au pilotage de l'avion, au commandement d'une escouade ou encore au parkour de Polina.
Un mode Zombie qui laisse perplexe
On sent bien que Treyarch a mis son nez dans le mode Zombie de Call of Duty Vanguard. On n'est pas dépaysé au niveau des menus, du HUD, des fonctionnements classiques du mode, ni même dans l'histoire de l'Éther noir. On retrouve des cartes du multijoueur avec une ambiance un peu plus démoniaque voire même occulte et ça en jette, il faut le dire. Les zombies ainsi que les environnements sont bons — enfin de vrais zombies !
Mais la désillusion est présente quand on remarque certains points : la triste absence de la voiceline "KABOOM" lorsqu'on attrape le bonus de la bombe qui élimine les zombies autour de nous, et sur bien d'autres. En sus de ce retrait, un vide se place tranquillement dans notre partie. Nous n'avons pas rencontré de wunderfizz ou nos distributeurs d'atouts, mais des pouvoirs bien différents de ceux que l'on connaît déjà (mastodonte, speed cola, etc.). En effet, nous pouvons nous abreuver des sources démoniaques qui nous insufflent un pouvoir occulte gratuitement, du moins pour la première fois, car ensuite, vous allez devoir débourser des points pour améliorer vos atouts.
Même s'il est triste de ne pas avoir nos traditionnelles canettes, les pouvoirs restent intéressants à expérimenter. Les habitués du mode Zombie pourront voir des clins d'œil et des éléments présents sur les anciens Call of Duty à travers le mode de Vanguard. Et enfin, nous déplorons l'absence de notre mannequin préféré, Klauss.
On remarque bien que le mode Contagion a été repris pour le fonctionnement de ce Zombie et ce n'est pas déplaisant de devoir se balader dans différents téléporteurs pour remplir une mission, ceci cadre un peu mieux le zombie. Mais l'erreur réside dans la suppression des étapes "classiques" du Zombie : lorsque l'on arrive sur la carte, on a l'impression d'avoir repris une partie après avoir ouvert plusieurs accès et allumé le courant. On a ce sentiment d'avoir loupé quelque chose et malgré la cinématique, on a du mal à s'y retrouver.
D'autant plus que le mode Zombie n'a toujours pas son secret, donc on se balade sur la carte pour pas grand-chose... À moins de vouloir monter ses niveaux d'armes. Mais voilà, on n'a rien de plus à faire et c'est très frustrant. En l'état, nous avons l'impression d'être sur un chantier inachevé.
Un multijoueur qui ne déçoit pas
En dépit du mode Champion de la colline qui ne nous a pas convaincus, on est ravi de revoir les modes de jeux classiques de Call of Duty. Même s'il s'agit d'une certaine facilité de la part des développeurs d'inclure inlassablement les modes de jeux classiques, ils n'ont pas fondamentalement tort, car ça fonctionne. Néanmoins, on tient quand même à souligner que le nouveau mode "Patrouille" est un réel plaisir, apportant une nouvelle dynamique aux combats. En plus des modes de jeu, on pourra remarquer que le lancement de Vanguard n'est en rien raté, car le FPS de Sledgehammer Games propose déjà 20 cartes, dont 16 en rotation régulière.
À l'inverse de Call of Duty Black Ops Cold War, Vanguard se dote de cartes avec une bonne conceptualisation. On ne tourne pas en rond sur la carte pour trouver nos adversaires. En parlant de vitesse, les armes se prennent convenablement en main avec un TTK (temps pour tuer) optimal. Les seuls points noirs résident dans les LMG qui, à notre goût, sont bien trop rapides, et dans la création de notre arsenal.
Pour les mitrailleuses, on pense notamment à l'entrée en visée qui est bien plus rapide que dans le titre de 2020. Est-ce que les mitrailleuses étaient bien trop lentes sur Black Ops Cold War ou bien trop rapides sur Vanguard ? C'est une question intéressante. Pour ce qui est de la création de notre arsenal, on pourrait se demander s'il est vraiment judicieux d'inclure la possibilité de mettre 10 accessoires sur nos armes d'emblée.
Néanmoins, il y a un nouveau fonctionnement dans l'armurerie qui permet d'ajouter des Joker directement sur notre arme, du moins cela ressemble au Joker de Call of Duty Black Ops Cold War. Et on peut enfin choisir le type de balles qu'on utilise, permettant d'adapter notre arme à notre gameplay. Ces derniers points pourraient expliquer en quelque sorte "pourquoi" autant d'accessoires peuvent être équipés. L'arsenal ouvre alors les portes à une personnalisation complète de notre arme.
Puis enfin, on a l'impression que les développeurs ont enfin écouté la communauté et proposent un bon panel de défis (en dehors des défis d'armes pour les camos de maîtrise) pour que les joueurs "free-to-play" puissent avoir du contenu supplémentaire sans débourser un sou. Il reste maintenant à voir si le contenu de la première saison et des précédentes sera à la hauteur de ce lancement.