Avec leur tout premier projet majeur, le jeune studio suédois Something We Made nous propose un jeu indépendant très original. TOEM vous emmène dans un monde intriguant où des tonnes d’objets cachés doivent être photographiés. Entre ambiance relaxante et gameplay très prenant, voici notre test complet de TOEM sur Nintendo Switch.
- Genre : Point'n Click, Aventure
- Date de sortie : 17 septembre 2021
- Plateforme : PC, PS5, Switch
- Développeur : Something We Made
- Éditeur : Something We Made
- Prix : 16,79€
- Testé sur : Nintendo Switch
En Noir & blanc et minimaliste mais pourtant grandiose
Avec son univers en 3D isométrique tout de blanc et de noir vêtu, TOEM peut d’abord surprendre voir même en rebuter quelques uns. Pourtant, c’est bel et bien sa direction artistique magnifique que l’on retiendra en premier. La prise de risques était grande de la part du studio suédois : un titre entièrement en N&B dans un genre ultra niche qu’est la photographie. Mais la photo a le vent en poupe ces dernières années, avec notamment New Pokémon Snap sur Switch et, TOEM propose une aventure ludique qui se démarque de n’importe quel autre titre.
Ce bel environnement est alors accompagné d'une ambiance sonore plus qu’agréable et des musiques relaxantes au possible. Il est même possible de changer soi-même les pistes diffusées pendant l’aventure grâce aux différentes cassettes que l’on pourra collecter ça et là. Entre jeu chill et énigmes, TOEM pousse à la réflexion tout en apaisant le joueur cette atmosphère si particulière. Ce côté minimaliste que nous décrivons ne veut pas dire pour autant que le jeu n'est pas difficile ou prenant, mais nous y reviendrons plus tard.
Le titre est d’ailleurs faisable uniquement en solo mais les réflexions peuvent se mener à plusieurs : en passant en mode docké sur la TV par exemple, vous pourrez faire participer toute la famille afin de trouver les solutions aux différentes énigmes. Et cela n’est pas de trop quand on voit que certaines missions sont parfois très complexes voir, un peu tirées par les cheveux. Heureusement, la réponse n’est jamais bien loin et il n’y a rien de plus satisfaisant que d’avoir cette fameuse réaction : “aaaaah mais c’était ça !”.
Impossible de ne pas flasher pour TOEM
Bon, et au final qu’est-ce qu’il faut faire dans TOEM ? Votre mission sera d’aller photographier un événement naturel exceptionnel que vous ne connaissez pas encore. Pour y parvenir, vous devrez évidemment passer par plusieurs régions mais cela n’est pas gratuit. Dans chaque zone, un Bus vous attend et, pour pouvoir le prendre jusqu’au prochain niveau, vous devrez le payer à base de tampons. Ces tampons s’obtiennent en remplissant différentes missions proposées par les habitants. Toutes plus originales les unes que les autres, il y aura de quoi remuer vos méninges ! Finalement, en aidant la communauté, le voyage en car sera gratuit et vous promènera jusqu’à la région suivante.
TOEM propose également un aspect de collection redoutable : vous pouvez bien sûr choisir de foncer jusqu’à l’objectif final en ne récoltant que les tampons nécessaires, mais vous pouvez aussi préférer obtenir les missions restantes et photographier tous les animaux de la zone. Vous pourrez alors répertorier toutes les espèces du jeu dans votre bestiaire qui totalise une cinquantaine d’entrées. Sans compter les succès et les photos cachées, TOEM est une aventure très courte (environ 6 heures pour le 100%) mais inoubliable. À tel point que c’est un peu frustrant de ne pas pouvoir aller plus loin : sans aucune rejouabilité (sauf si on a très mauvaise mémoire), on espère que Something We Made rajoutera des extensions plus tard.
Quoi qu’il arrive, même si certaines missions sont effectivement plus complexes que d’autres, tout est logique dans TOEM. On débloque un objet à un moment, on se rappelle d’une situation à un autre : tout est lié entre les différents plateaux et très intuitif. L'ergonomie est d’ailleurs un autre point fort du petit jeu indépendant puisqu’il est très simple de naviguer entre les menus de quêtes, l’album photo et les différents objets à utiliser. Comme avec les vrais appareils photos à l’ancienne, vous arriverez à bout de la pellicule à partir de 128 clichés. Pour être honnête, un tel total n’est jamais atteint avant la fin de l’aventure sauf si vous aimez le mode rafale. Si toutefois cela vous arrive, il est évidemment possible de supprimer quelques photos pour libérer de la place.
En bref, TOEM est une expérience photographique sympathique et charmante à faire au moins une fois dans sa vie si vous avez envie d'entraîner votre œil de lynx et d’aiguiser votre esprit tout en profitant d’un univers relaxant. Dernier bon point : la version française du titre excellemment bien traduite avec des jeux de mots et des figures de style à gogo.
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