Kindred Exploration, la compagnie dirigée par le délirant Martin Tweed, vous a envoyé explorer une nouvelle planète. L'objectif ? La scanner dans les moindres recoins pour savoir si ce nouveau monde est colonisable. Malheureusement, votre vaisseau va se crasher au mauvais endroit et vous allez devoir récolter de nombreuses ressources afin de le réparer et quitter cette planète hostile. Très coloré et décalé, voici notre test de Journey to the Savage Planet.
- Genre : Exploration, aventure
- Date de sortie : 28 janvier 2020
- Plateforme : PS4, XboxOne, PC (Epic Games Store)
- Développeur : Typhoon Studios
- Éditeur : 505 games
- Prix : 29,99€
- Testé sur : PC
Complètement déjanté
Avec un humour totalement délirant, Journey to the Savage Planet vous embarque dans une aventure que vous n’oublierez sûrement pas. Entre les publicités incessantes à bord de votre vaisseau, les vidéos vous expliquant que vous allez probablement mourir sur cette planète (mais que ce n’est pas très grave) et l’IA déjantée donnant son avis toutes les 5 minutes, on ne s’ennuie pas ! Impensable d’explorer la planète en mode chill, il y aura toujours quelque chose pour vous divertir. Un bon point finalement puisqu’on ne voit pas le temps passer.
Même les graphismes de très haute qualité font contraste avec le design comique des monstres et la pâte réaliste des vidéos et diverses publicités in-game. L’ambiance sonore est également là pour vous rappeler que cet univers coloré est avant tout une énorme blague : on vous fait croire que vous devez coloniser une planète sans créatures hostiles, et vous vous retrouvez finalement dans un monde rempli d’alliages extraterrestres et d’une faune extrêmement bizarre.
D’ailleurs, si le jeu vous pousse à exterminer la moindre bestiole sur votre passage, sachez qu’il y a également un moyen de faire les choses pacifiquement. Par exemple, si vous trouvez les petits monstres adorables et que vous ne voulez pas les tuer sauvagement pour récolter des matériaux, vous pouvez tout aussi bien les nourrir et attendre qu’ils rejettent naturellement le précieux butin.
Bon, n’oublions pas toutefois que, comme un bon Monster Hunter, l’esprit de Journey to the Savage Planet est avant tout de pulvériser les vilaines créatures qui peuplent la planète afin de récolter un maximum de ressources. Votre objectif ? Pouvoir faire redécoller votre vaisseau qui s’est lamentablement échoué.
L’humour dans le jeu est poussé à l’extrême et si vous avez le malheur de mourir, pas de panique : votre gentil robot de compagnie avait tout prévu et a créé des clones de vous. À chaque mort, vous vous réincarnez dans un nouveau corps cloné et votre mémoire est récupérée.
Bref, on passera les noms des mobs qui sont également très drôles, et le doublage qui colle parfaitement à cette ambiance loufoque. Et si l’humour extravagant ne vous convient pas et que vous voulez seulement remplir vos missions, les sous-titres vous permettront de jouer sans le son.
Plutôt collection ou exploration ?
Que vous soyez un aventurier dans l’âme ou un joueur atteint de collectionnite aiguë, Journey to the Savage Planet est fait pour vous.
De manière plus globale, le jeu est très bien réussi, que ce soit au niveau des graphismes, de l’ambiance sonore ou de la jouabilité. Sur clavier ou avec manette, les touches à utiliser sont très intuitives et le joueur peut s’adapter très vite.
Petit bémol : en débarquant sur cette sublime planète, on a l’impression d’être lâché dans un open world gigantesque. On aurait alors envie de tout explorer à sa façon, de récolter la moindre petite feuille gisant au sol, mais le jeu reste malheureusement très linéaire. Si vous aimez être guidés, avec des quêtes à accomplir et des directions à suivre, alors cela ne vous posera pas de soucis. Pour les autres, vous vous rendrez vite compte qu’on pourrait confondre ce jeu d’exploration avec un jeu de plateforme. Vous devez par exemple aller d’un point A à un point B en esquivant les pièges, ou encore réfléchir au meilleur passage pour accéder à l’objectif suivant, etc.
Après tout, il y a tellement de missions et de ressources à collectionner que nous serions peut-être vite perdus si le jeu n’était pas un peu linéaire. Entre la centaine de fruits jaunes à retrouver pour monter des niveaux, et tous les monstres à scanner pour remplir son encyclopédie, il y a de quoi faire.
D'ailleurs, vous n'êtes pas seuls sur cette planète. Outre les petites bestioles, vous vous apercevrez vite qu'une intelligence extraterrestre a pris possession des lieux. À vous de découvrir leurs secrets et d'utiliser leurs technologies pour réparer votre vaisseau ou vous téléporter de biome en biome.
La difficulté n’est ni trop faible ni trop élevée. Les différents points de téléportation permettent de ne pas refaire un long chemin en cas de mort et les monstres sont gérables. Au final, les passages les plus difficiles sont les chemins où il faut faire marcher sa cervelle afin de les débloquer.
Au niveau de la progression, le jeu propose de grands arbres de compétences à débloquer et améliorer. Les plus importants étant les outils permettant d’avancer dans l’histoire (grappin, bombe, jetpack, etc.), il existe de nombreuses améliorations pour l’arme principale et d’autres objets utiles. Évidemment, il faudra récolter suffisamment de ressources (silicone, aluminium, alliage extraterrestre, etc.) afin de pouvoir utiliser l'imprimante 3D.
Et si tomber sur des monstres vous fait trop peur, il est possible de finir entièrement le jeu en coop, à deux joueurs. Peut-être qu'avec un ami, vous réussirez enfin à explorer cette tour et battre le boss ultime ?
À l’heure de ce test, seuls 4 biomes différents sont disponibles sur la planète AR-Y26, mais du contenu sera ajouté au fur et à mesure après la sortie. De la même manière, nous avons pu photographier et répertorier une trentaine de créatures différentes dans notre Kindex, mais d’autres viendront avec les mises à jour. En somme, il nous aura fallu quand même une vingtaine d’heures pour terminer l’histoire principale (30 heures avec les secrets) sans tenter le 100%.
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