Déjà au turbin sur le jeu de baston Skullgirls, Lab Zero Games a sorti Indivisible, un action-RPG/platformer dans un univers chatoyant en 2,5D. Disponible depuis le 8 octobre prochain sur PC, PS4 et Xbox One, voyons comment se débrouille ce titre s'inspirant du mythique Valkyrie Profile.
- Genre : Plates-formes/RPG
- Date de sortie : 8 octobre 2019
- Plateforme : PC, PS4, Xbox One
- Développeur : Lab Zero
- Éditeur : Games
- Prix : 39,99€ disponible sur Amazon
- Testé sur : PS4
Indé visible
Ajna, jeune femme du village d'Ashwat, se voit contrainte de partir à l'aventure après que son village ait été réduit en cendres par le terrible Ravanavar, le tyran local. Bien décidée à venger les siens, et à fortiori son papounet, cette combattante rompue aux arts martiaux va se découvrir des pouvoirs d'absorption d'âme, en gobant Dhar, l'un des généraux encore sur place au moment de l'attaque d'Ashwat. Toutes les personnes avalées de la sorte se retrouvent alors dans le for intérieur d'Ajna, un espace onirique duquel elles se retrouvent plus ou moins "prisonnier". Vous vous en doutez, le destin du monde finira par reposer sur la petite armée spirituelle que notre héroïne réussira à avaler au cours de son épopée.
Plutôt classique, le scénario de Indivisible réussit tout de même à surprendre à quelques occasions, même si la portée de certains événements est clairement diminuée à cause des "cutscenes" du jeu, toutes en plans fixes. Cela ne poserait aucun problème si tout était exposé de manière assez dynamique, mais force est de constater que la qualité des illustrations est assez inégale tout au long de l'aventure. Il en va de même pour le character design, qui saborde un peu la cohérence d'une direction artistique tout à fait charmante : tous les personnages n'ont pas été dessinés par la même personne et cela se ressent, suffisamment pour nous faire tiquer lorsque vient le moment de choisir son équipe de 4 héros à envoyer au combat.
Le profil du val qui rit
Le gameplay d'Indivisible s'articule autour de phases de plates-formes très classiques et d'un système de combat qui l'est beaucoup moins. Reprises du mythique Valkyrie Profile de la PS1, ces mécaniques proposent de contrôler 4 combattants, chacun d'entre eux étant associé à une touche de la manette, correspondant à leur position sur le champ de bataille. Le nombre d'actions disponible pour chaque combattant est régi par une limite de pressions sur sa touche dédiée, pour ensuite laisser place à un cooldown qui évite bien évidemment le bourrinage. Chacun des 20 héros qu'il est possible de recruter dispose de variations de coups grâce aux directions haute et basse de votre pad favori : cela permet à chaque guerrier d'avoir son propre style de combat et de varier les plaisirs, histoire de vous composer une équipe qui vous correspond ou qui s'adapte davantage à une situation donnée. A cela s'ajoute une phase de défense au tour ennemi, dans lequel vous devrez mettre le personnage attaqué en garde au bon moment afin d'absorber un max de dégâts, ce qui évitera à la jauge de spécial de diminuer. En effet, toutes les actions réussies servent à augmenter une jauge de spéciale, vouée à être améliorée elle aussi au fil de votre progression dans le jeu : chaque héros dispose de sa propre furie, aux effets distincts et à même de renverser le cours dune bataille.
Et il faudra au moins ça si vous comptez parvenir à achever des ennemis aux barres de vie plutôt musclées, ce qui va d'ailleurs avec le plus gros reproche que l'on pourrait faire à ce système de combat, sa difficulté parfaitement inégale tout au long de l'aventure : de petits trash mobs tout mimi peuvent se transformer en véritables sacs à PV sans véritable raison. Des soucis d'équilibrage qui peuvent évidemment être corrigés par Lab Zero par l'intermédiaire de quelques patchs. A noter qu'à part de l'expérience en fin de combat, Indivisible ne propose aucune autre mécanique RPG : pas d'objets ou de compétences à débloquer, vous avez tout, ou presque, sous la main, dès le début du jeu. Un titre qui va donc à l'essentiel, ce qui est loin d'être un tort, surtout lorsque le tout est mixé avec des phases de plates-formes. Ces dernières sont d'ailleurs à l'origine de quelques frustrations, puisque l'inertie d'Ajna est quelque peu capricieuse et peut occasionner quelques loupés pas toujours très justes. Qu'à cela ne tienne, l'ensemble à base de walljump et de saut amplifié grâce à la hache nous laisse tout de même profiter de quelques jolis moments de grimpette.
Indivisible avec 2D
Déjà à l'origine de Skullgirls, le studio Lab Zero Games propose ici une 2,5D qui rappelle également l'excellent remake de Ducktales sorti il y a quelques années. Comme précisé en début de test, la cohérence du character design laisse parfois à désirer, mais que cela ne détourne pas votre attention du soin apporté aux principaux protagonistes de l'histoire, ainsi qu'aux décors, efficaces et détaillés, même si là aussi, quelques exceptions jouent les mauvais élèves, notamment dans la première partie de l'aventure. Comptez 25 à 30 heures pour voir le bout de cette dernière, sans véritable raison d'y revenir ensuite, ce qui fait tout de même un beau morceau, pour ce titre en gestation depuis des années suite à un financement participatif particulièrement réussi.