Parfois, une décision ne tient qu’à un fil. Les têtes pensantes de studios de développement élaborent des idées dans les bas-fonds qui ne sont jamais révélées au grand jour. Les choix sont souvent étonnants ou suivent simplement une logique économique.
L’auteur David Craddock, amènera dans son livre Stay Awhile and Listen des détails intéressants concernant l’un des plus gros studios au monde : Blizzard Entertainment. Il n’est pas question de WoW ou StarCraft II mais bel et bien du hack’n’slash Diablo.
Si le jeu a connu une destinée dévouée au PC, il aurait pu découvrir un autre univers : celui des consoles portables. En effet, peu après la sortie de Diablo II, Blizzard North s’est scindé en 2 équipes. La première s’est concentrée sur le développement de l’extension Lord of Destruction tandis que la seconde s’envolait déjà vers d’autres horizons.
Un nouveau projet a vu le jour, celui de Diablo Junior. Une préquelle proposant un gameplay à un joueur et prévu pour la GameBoy Couleur ainsi que la GameBoy Advance. Le succès des Pokémons n’était pas étranger à ce choix stratégique. À l’image du hit de Nintendo et Game Freak, Diablo Junior devait être décliné en trois versions, permettant d’incarner un héros différent. Le Warrior, Rogue ou Sorcier auraient pu être les figures emblématiques animant les écrans des petites portables. Les concepteurs avaient même pensé à la frénésie qui aurait pu s'emparer des joueurs en implémentant des options de collection et d’échange d’objets via les appareils. Si le projet n’a jamais vu le jour, c’est à cause du large coût de production du jeu sur ces consoles portables.
Blizzard a-t-il vraiment enterré le projet de sortir des jeux sur plusieurs plateformes dont les consoles ? Si l’on sait qu’à l’époque de Silicon & Synapse - ancien nom donné à Blizzard Entertainment - les titres bénéficiaient du multi support, à l’image de The Lost Viking ou de Rock’n’roll Racing, aujourd’hui, Blizzard Entertainment se focalise uniquement sur le PC. Et pourtant Diablo III a relancé la rumeur brulante d’un développement sur PlayStation 3. C’est d’abord un site de vente polonais qui affichait le jeu dans une mouture PS3 avec une date de sortie pour le 1er juillet 2013. Peu après c’est un site marchand allemand qui relançait les hostilités en leakant la fiche du jeu, toujours sur PlayStation 3. Les sites respectifs ont bien entendu immédiatement retirés ces pages une fois que le pot aux roses fut découvert.
Depuis, c’est silence radio du côté du studio américain. Le modèle économique est-il voué à évoluer dans les prochaines années ? Vivendi Universal, propriétaire d’Activision Blizzard, ne cache plus son envie de céder ses parts. Un rachat par Microsoft a déjà été évoqué à maintes reprises. Cette étape pourrait complètement changer le visage de la société. La métamorphose est-elle déjà en marche ?