N°8 : Rengar
Connaissez-vous chers lecteurs le principe de la mise en bouteille, qui a souvent fait l'objet de questions en tous genres : « comment fait-on pour glisser un si gros bateau par un si petit goulot ? », et ensuite le laisser croupir et s'empoussiérer sur une étagère ? Quel aplomb, ou plutôt quel culot ! Pour parvenir à glisser le navire par un orifice aussi grand qu'un dé à coudre, la solution réside dans la souplesse des mâts et le diamètre effilé de la coque, afin de plier ensuite le tout avant de le rentrer dans la fiole dont il est question.
Tricheur, l'utilisation d'un jéroboam reviendrait à simplifier le processus, un accouchement sans la moindre contraction en somme. Or, la performance réside précisément dans cet écart de taille et le problème de l'insertion. Réitérons ensuite une manipulation similaire pour un chat, pourquoi ne pas se priver d'embouteiller Rengar (que tous les amis des petites bêtes à poils me le pardonnent), les frimousses d'un félin capable de sauter sur son ennemi depuis une fougère, de lancer des bolas (à la manière d'un aborigène incompris) et d'être invisible de surcroît méritent de se retrouver dans une fichue bouteille, qu'en pensez-vous ?