N°10 : Udyr
En mal de coquille, Bernard l’Hermite (pardonnez-moi cette facilité), reclus dans l’érémitisme depuis maintenant quelques années, avait fui les conseils évangéliques et les directives de sa hiérarchie pour se vouer à une vie de bohème, gyrovague, il s’était retiré de la vie sociale byzantine pour vivre de l’aumône. Habillé d’une peau de bête, il faisait tous les douze ans route vers l’Inde pour participer au maha kumbh mela. Fort de ses connaissances en sylvothéraphie, il découvrit les vertus de certaines plantes, qu’on crut d’abord similaires au marronnier, depuis maintenant 40 ans ses disciples côtoient les plages d’Anjuna, s’essayant à la confection de charango et entonnent des chansons aux thématiques florales : « If you’re going to San Francisco, be sure to wear flowers in your hair » ! Ceux-ci offrirent aussi après quelques soirées au coin de l’âtre de baptiser les petits crustacés aux pattes velues du nom de notre ermite, vous remarquerez donc, chers lecteurs, l’importance des lois mémorielles.