En complément de notre preview au sein des studios de Capcom à Osaka, on vous propose un topo des monstres et des régions de Monster Hunter Wilds rencontrés pendant nos 6 heures de test. Comme nous le mentionnions dans notre article publié hier, l'un des éléments qui nous a le plus marqué au cours de la session, est le soin tout particulier accordé à la symbiose entre les monstres et leur environnement. Selon l'endroit où vous combattez, le temps qu'il fait, ou encore la faune qui se trouve autour de vous, les rencontres avec le bestiaire peuvent grandement varier. Découvrez un max d'exemples de ces interactions, grâce à ce résumé de chaque affrontement.
Les monstres
Chatacabra
Le chatacabra est le punching-ball tutoriel parfait, avec des attaques très simples à anticiper et un comportement bien maladroit, qui va le faire trébucher régulièrement. il peut toutefois s'improviser des gants de boxe lorsque l'arène le permet : en enfonçant ses poings dans les sols rocailleux de certaines zones des Plaines Venteuses, le crapaud mutant peut en effet augmenter ses dégâts grâce à deux rochers fixés sur ses pattes avant. Comme pour donner un petit aperçu de ce qui attend les joueurs sur le reste du bestiaire, en matière d'interactions zone/monstre. Il s'agit du tout premier monstre croisé dans l'aventure, celui sur lequel vous apprendrez les nouvelles mécaniques de l'épisode, que ce soit le mode focus, ou les différents types de contre.
Quematrice
Absent de la bêta, le Quematrice est pourtant un monstre croisé très tôt lors de l'exploration des Plaines Venteuses. Ce dérivé de la créature fantastique Cocatrix se sert de sa queue broussailleuse pour embraser son champ d'action. Là encore, on est sur une bestiole vraiment simple à tomber : la courte portée de ses attaques et son comportement mollasson n'en font pas une menace sérieuse. Toutefois, nous avons eu l'occasion de le rencontrer une seconde fois après le changement de saison de la région, qui propose une végétation plus dense. Dans ce cas de figure, le Quematrice s'est montré un poil plus dangereux à cause de l'environnement, puisque ses coups avaient tendance à enflammer de grandes zones autour de lui, le rendant moins accessible.
Lala Barina
Dévoilée en même temps que la zone de la Forêt Écarlate, on ne s'attendait pas à affronter la Lala Barina dès les premières heures de la quête principale du jeu. Capable de paralyser ses assaillants grâce à son dard ou à des spores qu'il crache par dizaines devant lui, ce monstre fera certainement partie des cibles privilégiées des chasseurs en début de partie. L'insecte géant peut être blessé à chacune de ses pattes, ce qui va donner un nombre conséquent de nouveaux composants une fois ces points faibles brisés. Cela a pour conséquence de rendre son set complet particulièrement simple à fabriquer dans son intégralité. En fait, il est tout à fait possible de se fabriquer l'intégralité de ses pièces d'armures en un seul combat, en s'y prenant bien. Le combat en lui-même est étonnamment très simple, mais les animations et le comportement relativement imprévisible de Lala Barina parviennent à maintenir le chasseur éveillé.
Congalala
Le singe péteur est de retour ! Aperçu pour la première fois dans Monster Hunter 2, le Congalala se sert de ses flatulences pour empêcher ses adversaires d'utiliser leurs objets. Il va donc falloir prévoir le stock de déodorants pour éviter tout risque de mourir sur un mauvais coup du primate. Non pas qu'il soit particulièrement puissant, mais le Congalala n'hésite pas à faire appel à certains de ses congénères lorsqu'il est en difficulté. Sans une arme assez puissante pour faire le vide rapidement, il est possible de se faire submerger par la troupe de singes. On est là encore sur un grand monstre instable et surprenant, rendant l'affrontement particulièrement chaotique lorsqu'il se met en colère.
Balahara
Ce ver des sables est déjà venu taquiner les joueurs au cours de la phase de bêta, et sous certains aspects, il est un peu plus compliqué à chasser que le Doshaguma Alpha qui arrive après lui. Ce lézard au corps écailleux peut se servir de sa queue pointue pour fondre sur sa proie, avec une attaque particulièrement complexe à éviter lors des premières rencontres. Pour ne rien gâcher, le Balahara se permet de cracher du goudron sur ses opposants afin d'obstruer leurs mouvements. Il est toutefois possible de le mettre en déroute très simplement grâce aux capsules sonores, qui vont le projeter hors du sable lorsqu'il tentera de se dissimuler à l'intérieur. Il n'est pas rare de voir le Balahara se déplacer en groupe, il faut donc rester assez prudent avant d'engager sérieusement les hostilités.
Doshaguma Alpha
Largement mis en avant lors du premier chapitre de l'histoire de Monster Hunter Wilds, le Doshaguma Alpha est un excellent adversaire. Ses animations sont folles, certaines de ses attaques sont assez dangereuses et il adopte une foule de comportements différents. A tel point que l'on continuait à découvrir de nouvelles attaques, même après une dizaine de chasses face à lui au cours de la bêta. Notre rencontre lors de cette session preview mitigeait quelque peu la dangerosité du combat, puisque nous étions cette fois équipé du set de la Lala Barina, autrement plus résistant que le set de base de la bêta. On reste tout de même sur l'un des affrontements les plus amusants et impressionnants du début de l'aventure.
Uth Duna
Notre session s'est terminée par un combat contre l'un des gardiens de la Forêt Écarlate, le terrifiant Uth Duna et son large éventail d'attaques. Rappelant évidemment le Namielle avec ses voilures de corail et son élément eau, il reste tout de même bien plus imposant que le dragon ancien de Monster Hunter World Iceborne. Cette chasse liée au scénario jouissait d'une mise en scène autrement plus prononcée que sur le reste du bestiaire que nous avons pu affronter au cours de cette preview.
Une course-poursuite qui se terminait dans un bassin placé au sommet d'une énorme ruine en compagnie d'Olivia. Le combat contre le Uth Duna bouge un peu le curseur de la difficulté, en particulier lorsqu'il est dans l'eau. Ses assauts ont tendance à créer d'immenses vagues qui font de gros dégâts et couvrent pas mal de distance. Le Goliath des Mers pouvait néanmoins être mis en difficulté grâce aux nombreux pièges naturels de l'arène, à activer avec le grappin. Plutôt intéressant, pour une première rencontre avec l'un des monstres importants du jeu.
Les biomes
Les Plaines Venteuses
Ne vous laissez pas endormir par l'aspect terne des Plaines Venteuses lors de votre arrivée dans les Terres Interdites, elles sont en fait très colorées. Mais avant qu'elles ne vous révèlent leur vrai visage, vous allez d'abord devoir régler son compte au Doshaguma Alpha qui met le bazar dans le coin, lors de la quête principale du jeu. Carte présente lors de bêta, nous n'avons quasiment rien à apprendre d'inédit aux chasseurs vétérans, si ce n'est la confirmation de la présence de certains PNJ disponibles dans World. En effet, les spécialistes de l'écosystème sont de retour, et ils auront tout un tas de petites quêtes secondaires dans leur besace, qui vous pousseront à explorer chaque biome à fond. Lors de notre seconde traversée de la session preview, nous avons par exemple eu à pêcher un poisson doré, ou à capturer un lézard spécifique dans les Plaines. Ces objectifs tout à fait annexes vont se débloquer au fil de votre progression dans le scénario.
La Forêt Écarlate
Quelle ne fut pas notre surprise de constater que l'exploration de la Forêt Écarlate arrive très vite dans le déroulement du scénario (après 2 heures de jeu environ). Nos premiers pas dans ce biome luxuriant ont été pour le moins hasardeux : la zone est vraiment surchargée de végétation et s'y retrouver n'est pas évident. En affichant la carte, nous nous sommes également rendus compte que celle-ci était complétée automatiquement avec tous ses points de récolte, sans avoir à explorer. Un choix pour le moins étrange et qui risque de faire grincer des dents les joueurs qui ont à coeur de colorier la carte afin d'en retourner le moindre caillou à la recherche de ses secrets. On espère qu'il s'agit d'une précaution des développeurs pour que les testeurs arrivent plus facilement où ils le souhaitent et que la carte sera "vierge" lors de la sortie du jeu en 1.0.
Habitée par les lyniens, des "Ewok" frappadingues, la Forêt Écarlate ne nous a pas franchement convaincu de prime abord, si ce n'est par son atmosphère poisseuse particulièrement réussie. Il a fallu attendre le tout dernier combat de la preview face au Uth Duna pour que le potentiel du biome commence à ressortir : une fois que l'on se rend compte que l'environnement est bardé de pièges naturels à déclencher grâce au grappin, on se met à mieux analyser les lieux et à chercher ces fameux points d'accroche qui, utilisés à bon escient, sont capables de faire plus de 1000 points de dégâts à vos proies. L'affrontement contre la créature d'eau nous a d'ailleurs offert un beau moment : alors qu'elle nageait en arrière-plan avant de lancer une grosse attaque, nous avons réussi à lui faire tomber de vieilles ruines sur le museau.
Au risque de nous répéter, Monster Hunter Wilds fait la part belle aux interactions avec l'environnement, une sorte d'aboutissement de ce que World faisait déjà un petit peu avec quelques pièges naturels. Cela va un peu changer la manière d'appréhender les combats, mais aussi vous pousser à explorer chaque zone de fond en comble, à la recherche des différentes approches disponibles.