Avant de commencer, un petit point sur la méthodologie utilisée pour choisir ces antagonistes s'impose. N'ont été retenus que les antagonistes de jeux exclusifs à la Playstation ou ses versions ultérieures lors de leur sortie, et cela pendant au moins un an. Il faut que le jeu ait été une exclusivité pour les consoles de Sony, ce qui explique pourquoi les choix fait ici sont un peu vieux, les exclusivités sur une seule console se faisant de plus en plus rares... Oui bon d'accord, voici le mot magique : Concord. C'est bon, tout le monde s'est moqué du vilain petit canard ? C'est parti pour le top 5 des boss les plus emblématiques de la Playstation !
5. Psycho Mantis, Metal Gear Solid
Metal Gear Solid est le troisième jeu officiel de la licence (le quatrième si l'on compte Metal Gear: Snake's Revenge, enlevé de la liste des jeux officiels car Kojima n'était pas impliqué dans le développement), et le tout premier à sortir également en Occident. Psycho Mantis est le boss qui a traumatisé une génération entière de joueurs, tout simplement parce que ce boss est encore plus injuste qu'Omega Rugal de la série KoF ou True Nagoriyuki de Guilty Gear Strive. Psycho Mantis connaît tout les inputs du joueur en avance, réagit en frame perfect tout en lisant la carte mémoire insérée dans la console et faisant des commentaires sur les autres jeux auxquels son adversaire a joué.
Le seul moyen de le battre à la régulière est de débrancher la manette du port 1 et de la mettre dans le port 2, l'empêchant de lire vos inputs. Le combat en lui-même n'est alors pas spécialement difficile (enfin tant que vous n'affrontez pas le duo Psycho Mantis x Caméra ivre morte), mais il fallait connaître l'astuce à une époque où les guides et solutions sur internet n'existaient pas. Bien qu'universellement acclamée, cette mécanique n'a pas été reprise souvent, les développeurs ayant bien pris conscience que c'était une chose de l'intégrer en tant que surprise, mais qu'en tant que mécanique pure, c'est loin d'être incroyable.
4. Neo Cortex, licence Crash Bandicoot
À la sortie de la première Playstation, il était évident que Sony avait besoin d'une mascotte de jeux de plate-forme, afin de concurrencer Mario et Sonic, les deux mascottes de ses concurrents. Il y eut plusieurs candidats crédibles, mais c'est finalement Crash, de la série Crash Bandicoot qui obtint ce statut. Sorti en 96, soit la même année que Mario 64, il ne révolutionne pas vraiment le genre, mais est l'un des vrais premiers bons jeux de plateforme 3D. Souvent oublié à cause de l'influence démentielle de son rival de Nintendo (et objectivement Mario 64 est un meilleur jeu), Crash était la meilleure alternative pour les joueurs Playstation.
Son créateur et principal antagoniste de la série, Neo Cortex a marqué les esprits par son design loufoque et sa mégalomanie. Alors que l'on s'attendait à voir un personnage un peu goofy au vu de son design et de la façon dont Bowser et Eggman (Robotnik) sont traités dans les licences concurrentes, il se révèle être un personnage froid, colérique, insouciant, et manipulateur. Dans Crash Bandicoot 2: Cortex Strikes Back, il parvient même à manipuler Crash et le joueur. Ces traits de caractères sont moins présents dans les jeux récents, où le côté maladroit du personnage est davantage mis en avant, ainsi que le fait qu'il est rarement le créateur des inventions qu'il utilise, faisant davantage de lui un opportuniste qu'un inventeur de génie. Malgré tout, il mérite clairement sa place parmi les méchants emblématiques de la Playstation.
3. Gehrman, Bloodborne
Au début de Bloodborne, Gehrman tient le rôle de mentor du joueur, lui expliquant comment survivre et combattre dans le Rêve. Assis dans un fauteuil roulant poussé par la Poupée, on découvre qu'il s'agit du premier Hunter, qui veille aujourd'hui sur le Rêve et empêche les Grands Anciens d'y devenir trop puissants. Une fois l'un des derniers boss du jeu tué, le joueur retourne voir Gehrman et doit faire un choix. Si il choisit de laisser Gehrman le réveiller du rêve, le jeu est alors terminé. En revanche, les choses se corsent si le joueur choisit de l'affronter.
Contrairement aux autres boss de Bloodborne, Gehrman n'a pas de faiblesse particulière. Sa façon de combattre est assez proche de celle du joueur, utilisant les mêmes mécaniques que ce dernier, mais en version améliorée (meilleure vitesse, meilleure portée, santé colossale, super armor en phase 3 etc...). Le combat est l'un des plus difficiles du jeu, mais aussi celui qui est considéré comme le plus gratifiant. Vaincre Gehrman, ce n'est pas uniquement avoir compris les patterns du boss, c'est surtout la preuve que l'on maîtrise le système de combat.
2. Zeus, licence God of War
Le roi des dieux de la Grèce antique est l'antagoniste principal des second et troisième volets de la saga. On ne le voit que très peu dans God of War II, vu qu'il se contente surtout de priver Kratos de ses pouvoirs puis de le tuer au début du jeu, l'intrigue se concentrant sur la récupération des pouvoirs de Kratos et sa volonté de trouver les Moires pour changer son destin. Il aura finalement l'occasion de prendre sa revanche à la fin du jeu, mais sera défait par Zeus, toujours trop puissant pour lui. Kratos décide donc de remonter le temps pour s'allier avec Gaïa et les Titans lors de la titanomachie, puis de les emmener dans le futur pour attaquer l'Olympe.
Après avoir (encore) pratiqué un génocide divin en massacrant la plupart du panthéon Grec, Kratos se retrouve enfin face à Zeus. Il l'affronte dans un environnement inhabituel (on ne va pas tout spoiler non plus), et alors qu'il pense l'avoir terrassé, Zeus revient sous forme astrale et l'emprisonne dans son esprit, le condamnant à revivre ses pires souvenirs. Kratos trouve finalement le moyen de se libérer, et en termine définitivement avec le Roi des Dieux. Zeus n'est pas un boss marquant par ses mécaniques de combat, mais c'est vraiment la narration sur les deux jeux et sa place dans l'imaginaire collectif qui lui donnent cette aura si particulière.
1. Sephiroth, Final Fantasy VII
Comment ça personne n'est surpris ? Ce paragraphe sera plus court que les autres, le remaster de FFVII étant sorti récemment, nous souhaitons éviter de spoiler indirectement une grande partie de l'histoire en s'attardant trop sur Sephiroth. Bien évidemment le chara-design du personnage a marqué les esprits, avec ses longs cheveux blancs, son long katana et ses longs monologues. Sephiroth a tout ce qu'il faut pour être un antagoniste incroyable, grâce à son attitude et ses actions en jeu.
Cependant si le personnage a autant marqué les esprits, c'est parce qu'il s'agit d'un méchant sans véritable qualité rédemptrice, mais avec une vision compréhensible de son point de vue, même si elle peut verser un peu dans le mélodrame. Au final, on ne peut pas vraiment lui pardonner ou lui trouver des excuses, mais on peut se demander si l'on aurait pas agit de la même façon à sa place. Faire un bon antagoniste qui rentre dans la catégories des vilains très vilains, tout en le rendant suffisamment humain pour que les joueurs éprouvent de l'empathie malgré ses actes atroces, est un véritable tour de force.
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