Once Human est un MMO développé par Starry Studio, l'un des studios appartenant au géant chinois NetEase (qui ont développé Diablo Immortal avec Blizzard). Le jeu est un shooter à la troisième personne dans un monde post-apocalypse, où le but des joueurs est de construire et développer leur base pour réussir à survivre. Pour résumer grossièrement le jeu, c'est un peu un mélange entre jeu de survie (concept de base) et looter-shooter (gameplay). Sans avoir révolutionné l'industrie, le jeu a été accueilli correctement et semble avoir trouvé son public... enfin jusqu'à la dernière mise à jour.
Le scandale des micro-transactions sur Once Human
Pour résumer simplement l'affaire, un patch a eu lieu récemment sur le jeu, et devait permettre de débloquer le contenu acheté dans la boutique sur un personnage à tous les persos du compte. Ce patch a entraîné un bug, faisant que si les joueurs achetaient de la monnaie premium du jeu, plusieurs personnages pouvaient en recevoir le même montant (alors que c'est normalement lié au compte, comme toutes les monnaies premium). Certains joueurs ont dépensé cet argent en plus, mais Starry Studio a fait un hotfix, enlevant le surplus ajouté aux comptes. Cela fait que certains comptes se sont retrouvés avec un solde négatif, ce qui entraîne un bannissement selon les conditions d'utilisation du jeu, vu qu'il n'est normalement pas possible d'avoir un solde négatif sans tricher.
Les joueurs clament cependant leur bonne foi, avec plusieurs arguments. Le premier concerne le fait que le studio n'a pas communiqué sur ce bug et a fait un patch sauvage, sans les avertir. Vu qu'un événement temporaire a commencé avec le patch, les joueurs incriminés prétendent avoir cru de bonne foi que les crédits supplémentaires étaient des cadeaux liés à l'événement. Ils ont dépensé ces crédits de bonne foi, sans penser qu'il pouvait s'agir d'un bug. La réaction de l'éditeur leur semble en plus mauvaise, car au lieu d'enlever les crédits supplémentaires des comptes, un rollback des achats pourrait avoir été effectué, afin d'éviter que beaucoup de joueurs se retrouvent avec un solde négatif.
Les plaignants mettent en avant plusieurs lois issues de différents pays (USA, Royaume-Uni, Union Européenne et Chine) disant qu'il est interdit de faire de la vente forcée. Hors les décisions de NetEase sont, selon les joueurs, une sorte de vente forcée, vu que tous ceux avec un solde négatif et pas encore bannis doivent remettre la main au portefeuille pour que leur solde revienne à l'équilibre. Pareil pour les bannis qui doivent remettre le solde du compte à zéro, pour espérer la levée du ban (levée aujourd'hui non garantie).
Réaction de Starry Studio
Pour l'instant, Starry Studios et NetEase font la sourde oreille, et n'ont pas communiqué à ce sujet. Beaucoup de joueurs reçoivent juste des messages génériques, et ceux qui parviennent à rentrer en contact avec un membre des équipes travaillant sur le jeu sont informés que "ce problème est sous investigation, et que les développeurs sont en train de s'en occuper".
Une minorité des joueurs estiment que les bans sont mérités, et que les joueurs auraient du se rendre compte d'eux-mêmes que la situation était anormale. Cet argument semble recevable pour les personnes qui ont reçu de fortes sommes en double (peu probable qu'un studio vous offre 100 euros de monnaie gratuite par exemple), mais pour les personnes qui juste mis une dizaine d'euros ou un peu moins, l'excuse de récompenses liées à l'événement reste largement plausible.
Outre le fait que NetEase soit surtout connu pour Diablo Immortal et son système économique extrêmement sain*, l'entreprise a aussi été impliquée dans un autre scandale. Cette fois, ils avaient écrit les conditions d'utilisation de leur jeu de manière à interdire aux joueurs de le critiquer publiquement. Ils utilisaient cette clause pour supprimer les reviews négatives des joueurs sur différents sites. C'est pour cette raison que leur manière d'avoir "résolu" le problème apparait comme étant davantage de la malveillance que de la maladresse.
- *Le rédacteur décline toute responsabilité en cas de surchauffe de votre détecteur de sarcasmes.*